17 mai 1997-17 mai 2018, 21 ans déjà écroulés depuis l’entrée de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) qui notons, a renversé le régime dictatorial du feu président Mobutu Sese Seko après 32 ans de règne. A cette occasion, le ministère des affaires étrangères a organisé hier jeudi 17 mai 2018, une conférence-débat pour commémorer cette date qui incarne la prise de la liberté et l’instauration de la démocratie en République démocratique du Congo. Ont pris part à ce colloque, les membres de certains partis politiques, personnalités politiques, professionnels des médias et autres. Il convient de signaler aussi la présence notoire du Vice-Premier ministre, ministre des affaires étrangères, Leonard She Okitundu, le professeur Justin Omelela, le Directeur du cabinet adjoint du chef de l’Etat, Jean-Pierre Kambila.
En prenant la parole, le modérateur du jour, Jules Kidinda a fait la présentation des intervenants cités ci-haut, mais aussi les sous-thèmes auxquels devaient exploiter chacun d’eux. Le premier intervenant, il s’agit donc du professeur Justin Omelela qui, durant son exposé axé sur « l’essence du 17 mai », a éclairé les participants sur les objectifs de son allocution. Le premier fut la valorisation de la date de 17 mai. « Chacun de nous doit contribuer à la valorisation de la date du 17 mai, car c’est une date très importante de l’histoire de notre pays à l’instar de toute autre date » a-t-il martelé. Le deuxième objectif a porté sur la valorisation et l’immortalisation de M’zée Laurent désiré Kabila qui pour cet intervenant signifie la vulgarisation des idées forces de M’zée Kabila. Ces idées sont reparties en plusieurs points. Le premier est l’auto-prise en charge : « le Feu M’zée a été convaincu que seul le travail procure le bonheur », dit-il. Le deuxième point est celui d’une idée forte de M’zée Laurent Désiré Kabila qui est le patriotisme. Ainsi, il insiste que c’est à l’issu de cette idée que naitra la fameuse citation « Ne jamais trahir le Congo ». Enfin, le troisième est celui de la paix et la démocratie. Pour lui, chaque congolais doit participer à la consolidation de la démocratie, car cette journée commémorative du 17 mai est un symbole de la démocratie ; démocratie qui sous-entend liberté d’expression, liberté de presse, liberté d’opinion etc. Il a évoqué également le bien-être social qui pour lui demeure l’une des idées forces du président M’zée. Ainsi pour l’illustre disparu, le conférencier s’est inspiré de la création de réserve stratégique, le service national, le cantine populaire etc. Ceux-ci appuient à suffisance la thèse de l’auteur par lequel M’zée serait l’initiateur du bien-être social, avec comme souci de procurer le bien-être à la population congolaise. Son texte de base a reposé sur quatre points essentiels. Le premier rappelle à la mémoire collective l’essence de la lutte armée : « nous rappelons qu’après l’échec de la lutte pacifique, le peuple ne s’attendait qu’à la venue d’une lutte armée sous la houlette de M’zée », explique-t-il. S’agissant du deuxième point, le professeur Justin Omelela amartélé sur la naissance de l’AFDL, ainsi que les objectifs du 17 mai.
« L’AFDL est née d’un protocole d’accord signé entre le PRP de M’zée, le CNRL d’André Kisanse, MRL de Masasu et le BDP de Buguera », enseigne le conférencier. Rappelons que les objectifs poursuivis par M’zée étaient ceux de mettre fin à la dictature, démocratiser le pays ainsi que le reconstruire. Ainsi pour lui, Joseph Kabila Kabange serait le continuateur de ces idéologies qui constituent le fondement même du parti auquel il est autorité morale. « Aujourd’hui nous savons que le pays est sous la voix de la démocratie, et pour concrétiser cette démocratie chaque congolais doit se mettre au travail. M’zée Laurent Désiré Kabila demeure un modèle pour le peuple congolais et à travers cette date historique, son image doit être sellée à vie dans la mémoire de chacun de nous ». Il poursuit en disant que le 17 mai n’est pas une fête d’un camp, ce n’est ni de la majorité, ni de l’opposition, ni moins encore de la société civile, mais plutôt une fête de la libération de peuple congolais.
A son tour, le deuxième intervenant, Jean-Pierre kambila a réfléchi sur « ce que représente la date du 17 mai sur l’accession de la souveraineté du Congo ». Il retrace tout premièrement l’histoire de la lutte de la liberté et de la dignité du peuple congolais depuis l’époque coloniale jusqu’à la prise de l’indépendance. « Nous devons, à ce jour où nous commémorons la libération du 17 mai, penser à Ndona Béatrice Kimpavita, Paul Panda Far nana, Simon Kimbangu et surtout à Patrice Emery Lumumba », explique-t-il. Le peuple zaïrois à l’époque ayant une volonté de sortir à cette dictature du Feu Mobutu combinée de la domination et de l’exploitation, a soutenu l’acte auquel a opté l’ancien président M’zée Kabila à l’utilisation des armes afin de conquérir le pouvoir qui, depuis plus de trois décennies, était sous les mains du prédateur.
She Okitundu vante la poursuite de la révolution par J. Kabila
Enfin, le vice premier ministre en charge des affaires étrangères, Léonard She Okitundu, l’un des orateurs de cette conférence a retracé l’histoire de l’arrivée de l’AFDL. Ensuite, il a démontré les trois objectifs de cette date. Premièrement mettre fin à la dictature, ensuite démocratiser le pays et le dernier, reconstruire ce pays. Le VPM She Okitundu poursuit son speech en disant que c’est ici qu’il faut saluer la constance du chef de l’Etat qui est le continuateur de cette vision de la révolution du 17 mai, qui a mené le pays aux élections démocratiques, libres et transparentes en 2006, 2011 et qu’il est engagé à mener ce pays à des élections prochaines, le 23 décembre 2018.
Parlant de Mzée, She Okitundu a épinglé le fait que ce dernier, à cette date, avait réussi au rapatriement de la République qui était bloquée par la dictature Mobutienne. Ce, par une lutte armée là ou tous les autres opposants de l’époque avaient échoués. Après ce rapatriement de la République, l’étape qui devrait suivre c’était la démocratisation afin la reconstruction, a-t-il insisté.
(Mamie Ngondo et Joy Matuzeyi)