Victime de l’agression, de l’évasion des groupes armés étrangers et rébellions, la République Démocratique du Congo qui fait face à la nouvelle vague de réfugiés sud-soudanais et centrafricains, estime qu’il est temps, que les affres de la guerre contre la population congolaise prennent fin. A l’occasion, aux travaux préparatoires de Goma, Aggée Aje Matembo Toto, vice-ministre des Affaires Etrangères et Intégration Régionale qui a inauguré les travaux en prévision de la 18ième Réunion des Chefs d’Etat à Brazzaville, soutient que lesdits travaux constituent le soubassement des éléments probants et pertinents dont dispose la RDC pour étayer à la place publique ses efforts consentis, mais également démontrer la mauvaise foi de certains Etats qui souhaite que la RDC reste en éternel conflit avec la présence des groupes armés qui endeuillent la population.
Du 07 au 11 septembre 2017, Aggée Aje Matembo Toto, vice-ministre des Affaires étrangères et Intégration Régionale, a conduit une forte délégation congolaise à Goma, dans le Nord Kivu, en prévision du Sommet du Comité d’Appui Technique du Mécanisme Régional de Suivi de l’Accord d’Addis-Abeba. A l’occasion, il a rendu un hommage mérité au Président Joseph Kabila Kabange pour avoir négocié le 24 février 2014, avec ses homologues présidents, à Addis-Abeba, en Ethiopie, l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité pour la coopération en faveur de la République Démocratique du Congo et la Région des Grands Lacs. Il faut rappeler que le Kenya et le Sud Soudan ont rejoint les autres Etats signataires dudit Accord.
Pour Aggée Aje Matembo Toto, en effet, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo enjoint à tous les congolais réfugiés à l’extérieur de renter sur le sol de ses ancêtres ; et aux réfugiés résidents sur le sol congolais de prendre courage de rentrer chez eux.
Cette réunion prévue le 20 Octobre courant à Brazzaville, capitale de la République du Congo, a été précédée des travaux préparatoires de Goma, du 18ième Sommet qui a connu la participation active des Etats signataires de l’Accord d’Addis-Abeba, en l’absence du Rwanda, pays parti au conflit avec la RDC du fait de son soutien inconditionnel aux groupes armés qui écument et ayant écumé la partie orientale de la République Démocratique du Congo. Ce dernier, voit en ce Sommet une importance capitale, dans la mesure où il sera essentiellement consacré aux groupes armés qui continuent à déstabiliser l’Est du pays.
Cependant, pour permettre aux Chefs d’Etat signataires de l’Accord Cadre d’Addis-Abeba qui vont se réunir à Brazzaville de disposer des informations fiables et des éléments d’appréciations pertinents recueillis sur terrain, la République Démocratique du Congo a organisé la réunion d’Appui Technique du Mécanisme Régional de Suivi de l’Accord cadre d’Addis-Abeba, dans la ville de Goma, au Nord Kivu, enfin de permettre des descentes de vérifications sur terrain, dans le but d’échanger avec les autorités d’une part, et la population d’autre part, victime des affres de triste mémoire du Mouvement du 32 mai, dit M23.
Pour ce qui est des travaux inaugurés par Aggée Aje Matembo Toto, vice-ministre des Affaires Etrangères et Intégration Régionale, ils ont connu la participation, en l’absence du Rwanda voisin, tous les Etats signataires dudit Accord. En plus de la participation active de l’Envoyé spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Région des Grands Lacs ; du Représentant Spécial de l’Union africaine dans la Région des Grands Lacs, du Représentant Adjoint du Secrétaire Général des Nations Unies en République Démocratique du Congo ; de Madame la Secrétaire Exécutive de la SADC ; du Secrétaire Exécutif de la Conférence Internationale pour la Région des Grands Lacs, CIRGL ; du Coordonnateur du Comité Exécutif du Mécanisme National de Suivi et Haut Représentant du Chef de l’Etat de la République Démocratique du Congo au Comité d’Appui Technique du Mécanisme Régional de Suivi ; des Mesdames et Messieurs les Hauts Représentants des Chefs d’Etat signataires de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, membres du Comité d’Appui Technique du Mécanisme Régional Suivi.
Il en va de même de la présence de Monsieur le vice-gouverneur de la Province du Nord Kivu ; le maire de la Ville de Goma, ainsi que les Experts du Ministère des Affaires étrangères et Intégration Régionale de la RDC.
A en croire Aggée Aje Matembo Toto, vice-ministre des Affaires étrangères, c’était une opportunité de présenter, puis convaincre les hauts représentants des Chefs d’Etat, membres du Comité d’Appui Technique, avec preuve à l’appui de la bonne foi et de tous les efforts consentis par la République Démocratique du Congo en faveur de neutraliser les groupes armés pendant. Toutefois, Aggée Aje Matembo Toto a fustigé certains Etats signataires de l’Accord-cadre qui s’illustrent par la pratique de pérenniser l’insécurité dont l’agenda consiste à déstabiliser la partie orientale du pays, en plus de vouloir saper les efforts de la République Démocratique du Congo d’éradiquer ces groupes armés.
Par ailleurs, le choix de la Ville de Goma est dicté, à en croire le vice-ministre des Affaires étrangères et Intégration Régionale est le fait que cette ville a été victime des groupes armés, a-t-il dit. De poursuivre : « Le choix de Goma est motivé du fait que la grande motivation de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, c’était les affres des guerres causés par le M23. On a choisi Goma à la 18ième Réunion, c’est pour que les membres d’Appui Technique du Mécanisme Régional de Suivi de l’Accord puisse voir, puisse palper et descendre sur terrain et aller questionner les populations qui ont vécu, qui ont été témoins oculaires de tout ce qui s’était passé et de tout ce qui se passe avec la multiplicité des groupes armés. Si hier, c’était le M23, aujourd’hui nous avons les groupes armés rebelles des FDLR, les ADF-NALU et autres groupes résiduels de Maï Maï », a-t-il évoqué.
Parmi les questions qui fâchent la partie congolaise, figure le fait que son territoire soit envahi par un afflux massif de réfugiés armés venus du Sud Soudan, de la République Centrafricaine, en plus des éleveurs Mbororo dans la province du Haut Uélé.
S’agissant des ADF-NALU, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo, à travers le vice-ministre des Affaires Etrangères, l’internationalisation de cette rébellion ougandaise, dont la victime première est la population congolaise. Pour Aggée Aje Matembo Toto, l’internationalisation des Groupes Armés constitue un danger permanent dans la Région des Grands Lacs et même pour l’humanité entière, du fait qu’ils menacent la sécurité planétaire, la paix mondiale, et frein le développement, étant un tout indivisible et indissociable, a-t-il fait savoir.
(Pius Romain Rolland)