La CPI suit de près la situation
La situation qui prévaut en République Démocratique du Congo, depuis l’assassinat du feu Président Laurent-Désiré Kabila, en plein exercice
de ses fonctions, est atypique en ce 21ième siècle. Après l’épisode de l’agression du Congo par ses trois voisins, la création, la formation et le financement des groupes armés locaux qu’étrangers dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo, ont mis à genou le géant Congo, qui a du mal à se remettre de ses prestiges, d’un géant potentiellement riche au cœur de l’Afrique. Parmi ceux qui ont choisi de déstabiliser le pays de Patrice-Emery Lumumba, figure ses propres fils et filles. Qui sans cœur, endeuillent des milliers de familles, dans le seul but d’accéder au pouvoir. Et si l’on conquiert le pouvoir, sur qui devraient-ils gouverner ? La réponse est claire : sur les cadavres.
Des révélations du journal américain New York Times font débats et soulèvent un questionnement dans le chef de la justice congolaise qui met en cause l’ancien ministre à la Coopération au développement dans la tuerie des citoyens dans l’espace kasaien. Flory Kabange se tient debout pour dire la loi, car la question de cet élément audio reste un atout pour poursuivre les auteurs à fin d’avoir une lumière nette précise le Procureur Général de la République.
L’ACAJ qui apprend la décision du Procureur Général de la République, salue l’initiative et demande au PGR d’aller plus loin, car il n’est pas le seul à tisser le feu dans cette affaire, reconnait cette ONG de défense des Droit de l’Homme, du moins Clément Kanku Bukassa n’est pas seul. C’est le souhait de tout le monde de voir les masques enfin tomber, de ceux qui se réclament patriotes, mais en réalité les oies au service de l’Occident.
Dans sa communication le Procureur général de la République invite le député Kanku de ne plus quitter le pays pour permettre à la justice à bien mener sa mission d’enquête. Toutefois, les Ongs des droits de l’homme sont disponibles pour aider la justice, a-t-on appris
En outre, Flory Kabange Numbi, Procureur Général de la République soupçonne l’ex-ministre d’être parmi les auteurs des tueries dans l’espace kasaien où des paisibles citoyens ont été tués, dont certains parmi les policiers et militaires pris en embuscades avaient connu le sort atroces, épargnant par la suite ceux qui s’exprimaient en Tshiluba, la langue du Centre du Congo et les autres décapités par les miliciens Kamwina Nsapu. Un véritable génocide doublé de la haine tribale et ethnique. Un crime contre l’humanité. « Il est demandé à Kanku Bukasa de ne plus se déplacer. S’il n’a rien à se reprocher, il facilitera la tâche à la justice », indique Flory Kabange Numbi, qui pense que la question est préoccupante.
Que reproche-t-on à Clément Kanku?
L’opinion nationale et internationale est prise à témoin dans les événements qui prévalent en République Démocratique du Congo. Par peur de crier au musèlement des acteurs politiques par le pouvoir en place, la classe politique en général au Congo de M’Zée Laurent-Désiré Kabila mérite une cure de purge. Elle est truffée des inconscients et immoraux qui, se servant de la magie de la télévision, croient être plus populaires que la Grandeur même du Congo.
Dans une impunité totale, les conséquences de la déstabilisation du Congo par ses propres fils, endeuillant ses propres frères, sœurs, pères, mères et grand-mère d’une même zone géographique dans le seul but, de faire porter le chapeau au Chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange. Lui, qui a été mal présenté par ceux qui, aujourd’hui se révèlent être le pyromane de sa propre population.
Le député national Clément Kanku serait en lien avec la milice Kamwina Nsapu.
Selon des fichiers conservés sous un dossier au nom de « Monsieur Kanku » sur l’ordinateur personnel de la Suédoise Zaidan Catalán, un des deux experts de l’ONU assassinés dans le Kasaï et que le magazine américain New York Times a consulté, Clément Kanku aurait joué un rôle dans l’incitation à la violence dans cette province.
Dans ce document, on trouve, selon New York Times, certaines conversations de l’ancien ministre à la Coopération au Développement, Clément Kanku, avec des miliciens.
“Mme Catalán avait conservé 130 fichiers dans un dossier sur son ordinateur sous le nom de M. Kanku. Parmi ces fichiers, il y avait une conversation téléphonique enregistrée dans laquelle il (Clément Kanku) semble discuter avec un subordonné de mettre le feu à Tshimbulu, une ville de la région. Ils parlent d’un succès après les assassinats ciblés d’un colonel et d’autres fonctionnaires, et d’un chaos général”, rapporte le document trouvé dans l’ordinateur portable de Zaida Catalan et certifiés par les membres de sa famille. D’après cette conversation imputée à l’ex-ministre Clément Kanku, celui-ci aurait donné des ordres formels pour mettre à feu et à sang la localité de Tshimbulu
« Nous avons brûlé Tshimbulu », dit le subordonné en disant : « Il est bon que nous brûlions tout. C’est une bonne nouvelle », répond M. Kanku.
« Le colonel est dans sa maison. Et nous brûlons la maison afin qu’il brûle jusqu’à la mort », dit le subordonné. Kanku demande : « Avez-vous tué les gardes du corps du colonel ? Oui, nous battons ses gardes du corps sur la tête avec nos matraques », répond le subordonné.
(Pius Romain Rolland)