Tous ceux qui tentaient de s’imposer pour donner la leçon de démocratie l’ont compris. La démocratie ayant fait ses preuves, la République Démocratique du Congo n’ayant pas donnée la leçon de démocratie à aucun pays ; elle n’est pas disposée à en recevoir surtout de ceux qui ont assassiné la démocratie.
C’est un Kabila rassurant et maitrisant tous les secteurs de la vie nationale qu’il s’est présenté devant les deux chambres parlementaires réunies en Congrès; un discours comparatif depuis 1960. Le Chef de l’Etat a exprimé sa passion pour ce grand Congo en survolant les années glorieuses du Congo, passé en revue la période de son déclin, jusqu’en 1997 année de la prise de pouvoir par Laurent Désiré Kabila, puis en 2001, année de son avènement au pouvoir jusqu’à la date du 19 juillet 2018.
Cette dernière sera gravée dans la mémoire politique des Congolais, en ce jour où, le Chef de l’Etat Joseph Kabila s’est adressé à son peuple, devant les deux chambres du parlement réunies en Congrès. Dans un discours magistral, le Président de la République se retrouve pour la 11ième fois depuis l’adoption de la loi fondamentale devant les députés nationaux et sénateurs pour faire le diagnostic de son pays.
Un discours qui a affirmé le caractère indépendant et souverain de la République Démocratique du Congo. Des avancées économiques aux problèmes sociaux, en passant par la santé, la politique, la justice, la sécurité du pays, l’éducation, le transport, infrastructures, la réussite de la réforme administrative, la télécommunication, l’énergie puis le processus électoral, Joseph Kabila a abordé tous les aspects de la vie pendant les 17 années passées à la tête de la RDC et n’a épargné aucun secteur de la vie nationale. Des efforts fournis pour réunifier le pays ce, malgré les agressions, les rebellions, les ingérences et la complicité de certains fils du pays, la République Démocratique du Congo va subsister à jamais : « si la traite négrière ; si la colonisation ; si les rebellions, agressions et multiples soubresauts n’ont pas eu raison de lui, grâce à Dieu le Congo vivra à jamais comme Etat libre et souverain ».
Le Chef de l’Etat a aussi précisé que malgré les divergences politiques, la diversité culturelle, qui sont les atouts de ce grand pays, cela ne doit être en aucun prétexte l’occasion offerte pour déstabiliser le pays. Le Congo est un et indivisible.
Abordant les aspects économiques, politiques, sociaux et autres, le Chef de l’Etat a noté qu’il y a eu des avancées sur le plan économique, politique, sociale, même si beaucoup restent encore à faire. « N’en déplaise à ceux qui cherchent ce qui reste à faire, plutôt de voir ce qui a été fait », souligne le Chef de l’Etat pour dire à ses détracteurs que sous son leadership, beaucoup de choses ont été réalisées, mais le chemin est long. De son programme des cinq chantiers qui consistait à remettre les Congolais au travail, le Président de la République qui a la passion du Congo s’inscrit dans la logique d’un Etat-Nation respectueux, qui doit traiter avec les autres Etats de « relations sans complexe » car, invite-il ses compatriotes que « toute naïveté est suicidaire ».
Il faut dire que nombreux sont ceux qui attendaient Joseph Kabila au tournant au tour de sa candidature à sa propre succession. N’en déplaise à ceux qui pensent que la Rdc est sous tutelle d’un quelconque Etat et peut recevoir de leçons de démocratie, alors qu’en réalité, la Patrie de Patrice Emery Lumumba est indépendante et souveraine. Aucun pays limitrophe n’enregistre des avancées démocratiques ; ne libère la parole ni les médias plus que le Congo.
A ce propos, le Président de la République en appelle à la responsabilité du gouvernement de la République à financer avec ses moyens propres son processus électoral.
Sur ce point, le Chef de l’Etat n’a pas tort car, la question électorale relève de la souveraineté d’un Etat. La Rdc ne donne aucune leçon de démocratie. A contrario elle n’est pas disposée en recevoir d’un Etat quelconque. Se lancer sur cette voix est suicidaire, a-t-il précisé dans son discours car, la RD Congo victime de la convoitise, de la conspiration de la part de l’impérialisme occidental, mis dans le laboratoire obscur de la balkanisation, n’attend plus jouer le rôle de figurant dans les concerts des Nations.
Se référant à l’une de phrases qu’il prononça dans son discours précédent sur l’Etat de Nation, il disait : « Le Congolais n’est pas n’importe quel peuple. Il est descendant de Kimpa Vita, de Simon Kimbangu, de Patrice Emery Lumumba et de M’Zée Laurent Désiré Kabila ». A ce sujet, le Chef de l’Etat a ravivé la flamme patriotique de ceux qui ont payé de leur sang à cause de la passion qu’ils avaient pour le Congo.
Par ailleurs, Joseph Kabila qui n’attend pas recevoir de leçons de la part des assassins de la démocratie en 1961, souligne le caractère indépendant et souverain du peuple congolais à se choisir le mode de vie, celui de redonner la parole non pas par contrainte, mais parce que le Congolais a levé l’option quant à ce. Il invite à ce sujet tout Congolais ayant la passion du Congo de travailler pour le Congo comme il l’a fait durant 17 ans dans la douleur de faire du Congo un pays respecté et respectable.
L’ANADEC salue un discours nationaliste
A l’issue de ce discours, nombreuses sont les personnalités, partis politiques et regroupements qui se sont exprimés, notamment l’Alliance des Nationalistes pour la Démocratie et l’Emergence du Congo (ANADEC) qui se réjouit parce que ce discours du Chef de l’Etat rencontre ses aspirations nationalistes vers un Congo émergent, selon la voie démocratique dictée par la volonté congolaise et non selon la volonté de l’impérialisme. L’ANADEC parti membre du Front Commun pour le Congo adhère totalement au discours du Chef de l’Etat, et par voie de conséquence, le parti dont l’Autorité morale n’est autre qu’Aggée Aje Matembo Toto invite les autres leaders politiques à faire du discours patriotique et nationaliste du Chef de l’Etat, une boussole politique, un thermomètre politique face à la prédation impérialiste de déstabiliser le Congo. Le parti salue la recommandation du Président de la République aux magistrats, lorsqu’il dit : « il est temps, il est presque temps que la justice joue son rôle de régulateur et protecteur de l’ordre public et que les Magistrats qui s’illustrent dans le laxisme doivent abandonner cette voie suicidaire», avant d’ajouter que la justice élève une nation.
Ceci dit, l’impunité doit cesser au profit de la vraie justice et aucune infraction pénale ne peut être couverte par la casquette politique, avait dit indiqué. Tout compte fait, le discours du Chef de l’Etat qui n’appelle aucun débat au sein des chambres parlementaires, continue à susciter débat dans les états-majors des partis politiques. Le débat est lancé !
(PRR/Cp)