La diplomatie parlementaire est de plus en plus effective en cette période de la session extraordinaire du mois de janvier 2018. C’est dans ce cadre que le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, a reçu mercredi 10 janvier 2018 dans son cabinet de travail au Palais du peuple, deux personnalités africaines, à savoir : l’Envoyé spécial du président de la Commission de l’Union africaine, le professeur Mohamed El-Hacen Lebatt, et la présidente de l’Union panafricaine de la jeunesse, Francine Muyumba.
Le speaker de la Chambre basse du Parlement s’est entretenu ce mercredi 10 janvier 2018 avec l’envoyé spécial du président de la Commission de l’Union africaine, Pr Mohamed El-Hacen Lebatt, en mission en Rdc, et qui était accompagné de l’ambassadeur Abdou Abarry, représentant de l’Union africaine en Rdc. L’hôte d’Aubin Minaku a indiqué que sa mission en Rdc est de procéder à une évaluation de la part de l’Union africaine, de l’évolution du processus politique et électoral en Rdc.
De ce fait, il a signifié que l’Union africaine accompagne « avec affection et forte solidarité » la République démocratique du Congo. Puisque c’est un pays central, a-t-il renchéri, « il est normal que l’Union africaine se mobilise chaque fois que la situation en Rdc requiert une mobilisation et une forte solidarité de la part de l’Afrique pour sa stabilité, le renforcement de la démocratie, la création des conditions favorables pour son développement… ».
« J’étais venu dans le cadre de cette mission rencontrer le président de l’Assemblée nationale, qui est un vieil ami et que j’ai toujours apprécié dans d’autres moments de l’histoire du pays. Et je suis très content de l’avoir rencontré et très satisfait des échanges féconds que j’ai eus avec lui », a déclaré le professeur Mohamed El-Hacen Lebatt ; avant de rassurer avec insistance que l’Union africaine est fortement mobilisée pour la cause de la Rdc. Et cette mobilisation va se renforcer.
Francine Muyumba plaide en faveur des jeunes congolais
Auparavant, l’honorable président de l’Assemblée nationale Aubin Minaku a discuté avec la présidente réélue de l’Union panafricaine de la jeunesse (UPJ), Francine Muyumba. Au sortir de cette audience d’avant-midi, l’icône de la jeunesse congolaise a confié à la presse qu’elle est venue recevoir les félicitations du speaker de la Chambre basse du Parlement pour la réélection de la Rdc, à travers sa personne de Francine Muyumba, à la tête de l’Union panafricaine de la jeunesse.
Elle a profité de cette occasion pour remercier le premier des députés nationaux quant à l’adoption de la loi portant autorisation de ratification de la Charte africaine de la jeunesse, ainsi que tous les députés nationaux pour avoir accordé une importance particulière à cette loi de ratification. Faisant d’une pierre deux coups, Francine Muyumba a sollicité auprès du président de l’Assemblée nationale d’assurer le suivi de la mise en œuvre de cette loi par le Gouvernement de la République.
« Parce que, après sa promulgation par le Président de la République le 24 décembre dernier, nous pensons que l’heure est maintenant à sa mise en œuvre ; et cela, dans toutes les provinces de la République. Surtout que notre pays venait de reconnaître les droits de la jeunesse. Et donc, il revient au Gouvernement d’assurer la mise en œuvre de cette loi ainsi que des programmes ou des actions concrètes et palpables en faveur de la jeunesse dans l’ensemble du pays », a-t-elle souligné.
Francine Muyumba a également plaidé pour la mise en œuvre des initiatives du Président de la République en ce qui concerne les programmes des jeunes de la Rdc, notamment, le Fonds national pour la promotion de l’entreprenariat des jeunes, « annoncé ici au Parlement devant les deux chambres réunies en Congrès en 2016 ».
La présidente de l’UPJ estime que l’Assemblée nationale et le Sénat ont la responsabilité de faire le suivi de la mise en œuvre de ce fonds national « qui peut aider les jeunes à créer des emplois pour eux-mêmes, et aussi à participer économiquement pour le développement du pays ».
La numéro un de la jeunesse africaine affirme avoir échangé également avec le président de l’Assemblée nationale – en tant que secrétaire général d’un regroupement politique important dans le pays – pour la participation politique des jeunes congolais dans les instances de prise des décisions. Ce, en alignant les jeunes sur les listes électorales de différents partis de sa famille politique. Le pays étant en pleine période électorale, et étant donné qu’il y aura plusieurs manipulations des jeunes, « il est important d e les encadrer » a-t-elle conseillé.
Cet échange entre la présidente de l’UPJ et le président de l’Assemblée nationale a également tourné autour de la Francophonie, Aubin Minaku ayant été ancien président de l’APF. « Et au sein de la Francophonie, il y a plusieurs initiatives en faveur de la jeunesse. Le président de l’Assemblée nationale a promis également de nous mettre en contact avec les autorités de cette institution parlementaire internationale pour voir comment installer un parlement des jeunes en Rdc comme cela a été fait en Côte d’Ivoire », a annoncé Francine Muyumba.
Et d’elle de marteler : « Nous sommes dans la campagne du rajeunissement de la classe politique avec tous les jeunes de différents partis politiques, toutes tendances confondues. Nous pensons qu’il est important d’impliquer les autorités pour qu’ils puissent nous écouter. Nous voulons que le Parlement puisse nous aider, l’Assemblée nationale en particulier, à assurer la mise en œuvre de la Charte africaine de la jeunesse au niveau national ».
Francine Muyumba entend poursuivre ces plaidoyers dans plusieurs institutions de la République en faveur de la jeunesse congolaise et africaine.
(Lepetit Baende)