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Alors qu’ il fait partie de la délégation officielle qui accompagne Joseph Kabila à New-York pour la traditionnelle assemblée générale de l’ ONU dont les travaux s’ ouvrent le mardi prochain, Barnabé Kikaya, conseiller diplomatique du chef de l’État congolais s’ est vu confier  une autre mission, convaincre Washington  à renoncer aux résolutions des sanctions ciblées en chantier à la chambre des représentants  contre certains dirigeants congolais.

Les militants du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement  seront bel et bien dans les rues de Kinshasa, le  lundi, 19 septembre 2016. Mais contrairement au plan initial, les manifestants en  ne se rendront plus en masse au siège de la Ceni pour y observer un sit-in.

Lors d’ une réunion tenue ce samedi au siège du parti Fonus, Rassemblement et gouverneur de la ville se sont plutôt accordés sur l’ organisation d’ une marche pacifique qui sera sanctionnée par un meeting. D’après l’ accord trouvé entre les organisateurs et l’ hôtel de ville,  la marche devra partir de l’ échangeur de limeté à la 17émè rue pour chuter sur le boulevard triomphal.

Satisfecit pour André Kimbuta qui salue sa politique de proximité. « J’avais promis le jeudi de venir vers les opposants pour la mise au point. Il faut aller vers les administrés. Ils sont tous administrés », déclare le gouverneur de la ville qui se réjouit du consensus qui s’ est dégagé entre les deux parties.

« C’est seulement aujourd’hui que je confirme que je vais prendre acte de la marche du Rassemblement. Nous nous sommes mis d’accord que la marche partira de la place de l’ Echangeur jusqu’au Boulevard Triomphal », explique t-il.

Le compromis trouvé prévoit que les manifestants rempruntent les avenues de la Libération, Kalembelembe et Kasavubu avant de déboucher sur le point de chute. Seule, une petite délégation du rassemblement a été autorisée à se rendre au siège de la Ceni  après la manifestation pour y déposer le mémorandum.

André Kimbuta qui tient à l’ itinéraire convenu place ainsi les organisateurs devant leurs responsabilités. « Il n’ y aura pas de sit-in», insiste le gouv. Le plus important renchérit-il, c’ est « la marche et le meeting qui seront organisés ».

Jean Pierre Kayembe

 

 

Le VPM de l’Intérieur expliquant au Premier ministre ce qui est à l’origine de ce sinistre

La situation catastrophique due à la pluie diluvienne qui s’est abattue dans la nuit du 03 au 04 janvier 2018 sur la ville province de Kinshasa, n’a pas laissé indifférent le Gouvernement congolais. C’est ce qui explique la descente sur plusieurs sites, lundi 08 janvier, de la délégation gouvernementale, ayant à sa tête, le Premier ministre Bruno Tshibala qu’accompagnaient un bon nombre de ministres de son gouvernement, dont notamment, le Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et Sécurité, Emmanuel Ramazani Shadary, le ministre de l’Urbanisme et Habitat, Joseph Kokonyangi, celui de l’Aménagement du territoire, Félix Kabange, la ministre du Genre, Enfant et Famille, Chantal Safou Lopusa, celle de la Jeunesse et Initiation à la nouvelle citoyenneté, Maguy Kiala, …. L’objectif de cette ronde, a affirmé Bruno Tshibala, était pour son gouvernement, de s’enquérir de la situation et en même temps, de compatir au malheur qui a frappé les populations des coins concernés: Bandalungwa, Mont Ngafula, Selembao, Limete, Lemba, … Une aide du gouvernement en guise d’assistance aux sinistrés sera accordée très bientôt, a laissé entendre le numéro un du gouvernement congolais.

« La première chose qu’il faut retenir, le gouvernement a décidé de faire cette ronde pour exprimer sa compassion et sa solidarité, et démontrer que nous soutenons tous nos compatriotes qui se sont retrouvés dans cette situation de sinistre, après la pluie du 31 décembre. L’une des missions dévolues au gouvernement de mission, est le social et le social se décline non seulement pour la recherche des meilleures conditions de vie, mais aussi quand il se retrouve dans des situations comme celle-ci », a expliqué le Premier ministre à la presse, avant de renchérir qu’il fallait alors venir exprimer le soutien du Gouvernement. Après que les autorités locales aient constaté, il fallait que le gouvernement central descende, pour s’assurer des besoins réels de la population et ensuite apporter des solutions appropriées. Il a insisté sur le fait que le Gouvernement met tout en œuvre pour que la population, lorsqu’elle se retrouve dans ce genre des situations, soit secourue, se sente assistée par son gouvernement. C’est le sens de la descente de ce jour et les mesures seront prises pour juguler cette détresse.

Le deuil national se termine aujourd’hui

Il sied de souligner que c’est au cours de son 7ème conseil des ministres que le Président de la République avait présenté ses condoléances à toutes les familles endeuillées et ses compassions à tous les sinistrés, avant d’instruire au Gouvernement pour que deux journées de deuil national soient observées ce lundi 08 et mardi 09 janvier 2018 en mémoire de toutes les personnes décédées.

Comme il en est de coutume, pendant ces deux jours, les drapeaux sont en berne sur tout le territoire congolais, de même que dans les ambassades disséminées à travers le monde. Entre-temps sur les médias officiels et privés, des cantiques de méditations sont balancées, afin de communier avec tous ceux qui ont perdu des êtres chers.

Sinon, le bilan provisoire établi par le gouvernement renseigne quarante-cinq (45) personnes décédées et plusieurs personnes blessées ; des inondations des terrains et du poste haute tension de la Société Nationale d’Electricité au niveau de la Funa ayant entrainé la coupure d’électricité et la rupture de la distribution d’eau dans certains quartiers de Kinshasa ; le glissement de terrains ; 5.100 maisons inondées dont l’orphelinat « le Cœur d’une mère » ; 192 maisons écroulées, etc.

(JMNK)

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Après une gestion du social que la plateforme de la société civile dénommée « Sauvons le Congo plus »  a jugé chaotique durant la période dite de la transition, cette structure réclame au Président de la République la nomination d’un nouveau Premier ministre capable de relever le défi du social du peuple congolais de manière à permettre la tenue des élections démocratiques, libres et transparentes à l’issue apaisée attendues par tous, a affirmé son président Boni Kamunga.

En effet, l’année 2017 s’est achevée sans que les élections démocratiques, libres et transparentes à l’issue apaisée n’aient lieu. M.  Boni Kamunga à qui nos fins limiers ont demandé de faire une analyse sociopolitique de cette année qui a déçu les attentes de beaucoup de Congolais, a indiqué que la société civile estime que le social du peuple s’est lamentablement détérioré. Les parents sont incapables de faire face aux nombreux défis auxquels ils sont confrontés comme payer les frais scolaires des enfants, organiser les festivités de Nativité et de nouvel an, bref, le vécu quotidien, etc.

Au sujet de la situation politique, il pense que de ce côté-là, c’est le chaos total. L’accord de la Saint-Sylvestre qui a été signé au Centre interdiocésain par l’ensemble de la classe politique et de la société civile sous l’égide de la CENCO avait préconisé la tenue de tous les scrutins au cours de l’année 2017 et le 31 décembre comme la fin de la période de la transition. Malheureusement, les deux gouvernements Samy Badibanga et Bruno Tshibala n’ont pas été capables d’atteindre des objectifs leur assignés comme l’amélioration du social et la tenue des élections démocratiques, libres et transparentes à l’issue apaisée attendues par tous.

Au regard de cet échec cuisant, la société civile demande au Président de la République, seule institution protégée par l’article 70 de la Constitution, de remplacer l’Exécutif central actuel dirigé par Monsieur Bruno Tshibala par un autre qui sera dirigé par une personnalité capable d’impulser l’amélioration du social du peuple. Ceci dans le souci de permettre aux Congolais de se donner les dirigeants qu’ils auront choisis par les élections.

Au sujet de l’organisation des élections, soulignons que le même accord de la Saint-Sylvestre prévoit une tripartite qui a pour tâche d’évaluer la faisabilité de l’organisation de ces élections. C’est ce qui a été fait et le calendrier publié le 05 novembre 2017 aligne tous les trois scrutins le même jour, soit le 23 décembre 2018.

A la question de savoir si le départ du Premier ministre ne viendrait pas grossir le camp de radicaux réunis autour du Rassemblement et de la CENCO, M. Boni Kamunga tient à signaler qu’il n’est pas néophyte. « J’ai plus de trente ans d’expérience en tant qu’animateur d’une association et de plateformes de la société civile. La grogne qui a lieu aujourd’hui au sein de la population congolaise a pour origine la classe politique et quelques animateurs des organisations de la société civile inféodés. Donc, les Congolais en ont marre de ce jeu qui ne profite qu’à la catégorie pré-rappelée. Aujourd’hui, ils réclament l’amélioration du vécu quotidien et la tenue des élections, rien de plus. Raison pour laquelle ils recourent au Président de la République pour mettre en place un gouvernement capable de répondre à leurs attentes », dit-il.

C’est au regard de tout ceci que cette structure exige le départ de Bruno Tshibala et de son équipe. De même que la nomination d’un Premier ministre et la mise en place d’un Exécutif central capables de répondre aux attentes du peuple. Soulignons que la question du départ, mieux de la démission du Premier ministre avait été au centre d’une plénière de la chambre basse du Parlement, avant d’être balayée d’un revers de la main.

(JMNK)

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La marche pacifique que projetaient les laïcs catholiques, le 31 décembre 2017 avait suscité des contestations et réactions en sens divers. La Majorité Présidentielle, à travers son Secrétaire général, Aubin Minaku, s’était donné le devoir d’avertir la population face aux dérapages évidents qui pouvaient subvenir lors de cette manifestation. Puisque les forces de l’ordre étaient déjà à pied d’œuvre pour faire échec à toute manœuvre de rébellion. Le souci étant d’éviter les erreurs du passé, et surtout de prévenir que le sang ne puisse plus couler. Au regard de la tournure prise par les événements, nombreux sont unanimes pour dire que le président de l’Assemblée nationale avait raison.

Comme d’aucuns ne l’ignorent, le 31 décembre 2016, un Accord historique a été signé entre les acteurs politiques afin de faire accoster en douceur le bateau du processus électoral en cours en Rdc. Œuvre humaine certes, mais l’Accord de la Saint-Sylvestre avait le mérite de régler pacifiquement et sans énerver la Constitution, la question du retard pris dans l’organisation des élections générales sensées de tenir en novembre 2016.

Une année après la signature de cet accord, la Coordination des laïcs catholiques, avec l’appui du Rassemblement des forces politiques et sociales de l’Opposition, ont appelé à une marche populaire pour exiger l’application intégrale de l’Accord du 31 décembre 2016 avec à la clé, l’organisation des élections en 2018. Cet appel des catholiques-opposants semblait néanmoins forcer une porte pourtant ouverte par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui a déjà publié le calendrier global qui fixe la tenue des scrutins présidentiels, législatifs et provinciaux au 23 décembre 2018.

Bien plus, l’organisation de la marche du 31 décembre allait visiblement à l’encontre de la déclaration de l’Union africaine du 07 novembre 2017 et celle du Conseil de sécurité des Nations-Unies, qui ont tous, au lendemain de la publication du calendrier de la CENI, appelé les acteurs politiques congolais à faire preuve d’esprit de responsabilité, et à s’abstenir de tout propos ou acte de nature à générer des tensions.

Les membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont même prévu des sanctions contre les acteurs politiques et sociaux congolais dont les propos et actes entraveraient la mise en œuvre de l’Accord et l’organisation des élections en temps voulu. Face au risque d’embrasement du climat social et politique à quelques mois des élections, certains acteurs politiques ont préféré appeler la population au calme et à la patience. En tout état de cause, il est important que les uns et les autres évitent de brûler la case commune, qui est la Rdc, déjà fragile.

Aubin Minaku avait refusé que le sang coule

Le Président de l’Assemblée nationale, intervenant en sa qualité de Secrétaire général de la Majorité présidentielle, avait réagit le vendredi 29 décembre 2017, par rapport à la marche dite pacifique que projetaient les laïcs de l’Eglise catholique le dimanche 31 décembre 2017 pour d’exiger la démission ou le départ du Président de la République Joseph Kabila, et en vue d’une transition sans lui.

Aubin Minaku Ndjalandjoko a estimé que le pays se trouve aujourd’hui en pleine démocratie, instaurée notamment et particulièrement grâce au leadership assumé par Joseph Kabila Kabange depuis 2001. Et l’exercice des libertés fondamentales est établi. « Mais dans tout pays, tout Etat de droit, tout Etat organisé, il y a point d’abus de droit en l’espèce. Parce que, assumer sa liberté de manifester, c’est très bien. Mais il faut en même temps respecter le droit de la collectivité, de l’Etat congolais, le droit du prochain. C’est cela assumer réellement la démocratie », avait-il souligné.

Aubin Minaku a rappelé que pour la Majorité présidentielle, c’est vraiment contradictoire que de faire un appel à une manifestation pacifique pour faire partir le Président de la République, élu et exerçant ses fonctions sur base de la Loi fondamentale jusqu’en ce moment, jusqu’au jour où, il y aura un autre président élu.

« Ceux qui appellent la population à pouvoir aller prier, je n’ai aucun pouvoir pour dire le contraire. Parce que, communier avec son Dieu à chaque instant de sa vie, c’est un devoir sublime pour tout être humain. Mais ceux qui veulent instrumentaliser les chrétiens, particulièrement catholiques, pour les récupérer après l’eucharistie, et les conduire dans un schéma de coup d’Etat (puisque, faire partir un Président de la République établi démocratiquement ça s’appelle coup d’Etat), conduire les chrétiens vers une démarche devant aboutir à un coup d’Etat, c’est dangereux », avait avertit le premier des députés nationaux.

Les Kinois appelés à faire attention

Le speaker de la Chambre basse du Parlement, « en tant que chrétien, en tant que patriote, partisan de la paix », avait déjà prévenu les chrétiens, les citoyens, Kinois et autres, sur toute l’étendue de la République, à « pouvoir faire très attention ». « Je me souviens encore d’un certain 16 février (1992, je crois) quatre garçons d’une même famille, moi-même et mes trois frères, dans la rue pour une action de démocrates. Je me souviens encore de ce qui s’était passé ce jour-là. Nous étions sortis à l’insu des parents, dans la rue. Je ne voudrais pas que des scènes pareilles se répètent », s’est-il souvenu.

Il avait ainsi avisé que : « …Si c’est une marche pacifique, et je suis convaincu que beaucoup de Kinois pensent à une action pacifique, ils sont de bonne foi, j’en suis convaincu. Mais lorsque derrière des pauvres citoyens démocrates, il y a des groupes parallèles qui poursuivent une fin de coup d’Etat, c’est dangereux. N’utilisez pas des pauvres citoyens pour une fin insurrectionnelle ! »

Le président de l’Assemblée nationale de la Rdc avait avertit que l’Armée, la Police, les services de sécurité avaient des renseignements concernant une certaine idée insurrectionnelle. Et comme dans tout pays à travers le monde (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Belgique…), face à des personnes qui s’organisent malignement pour renverser le pouvoir établit démocratiquement, avait-il prévenu, les forces de l’ordre vont chercher s’organiser pour barrer la route « à ces rebelles », à tous ceux qui veulent organiser un coup d’Etat, violenter la Constitution.

« Et donc, les forces de l’ordre seront debout. Parce qu’on ne peut pas permettre un coup d’Etat », avait déclaré le secrétaire général de la Majorité présidentielle. « Depuis plusieurs mois, les uns et les autres, particulièrement les amis de l’Opposition, à juste titre, ont exigé la publication d’un calendrier électoral. Aujourd’hui, à la suite de nombreuses difficultés et contraintes, notamment, le dossier malheureux dans le Grand Kasaï, il n’était pas possible d’organiser les élections avant le 23 décembre 2018. Le calendrier électoral a été publié, à la demande des politiques. L’Union africaine a pris acte. Le Conseil de sécurité des Nations Unies a pris acte. Aucun Etat, en Occident, en Europe, en Afrique, n’a rejeté ce calendrier. Tout le monde se focalise maintenant pour que ce calendrier électoral soit effectivement mis en œuvre », avait-il tenu à remémorer ses chers frères et sœurs Kinois.

Minaku a dénoncé ceux qui ont peur des élections

Le président de l’Assemblée nationale a estimé que le peuple congolais va assumer ce qu’on appelle le pouvoir du souverain primaire le 23 décembre 2018. « Dans ce contexte, commencer à appeler la population à marcher, soit disant pour une transition sans Kabila, attention : c’est une attitude anti-démocratique, contre la démocratie », avait fustigé l’élu d’Idiofa.

Il a dénoncé que « c’est simplement une réaction de ceux qui ne croient pas en réalité aux élections, ceux qui pensent que pour organiser les élections, eux doivent être à la tête de l’Etat et non Joseph Kabila Kabange ». Pour Aubin Minaku, c’est un débat entre politiciens. « Les élections seront organisées le 23 décembre de par la Constitution de la République. C’est Kabila Kabange qui est président de la République », a-t-il affirmé.

Et de marteler : « La population doit savoir qu’après 2006, après 2011, beaucoup de politiciens ont peur d’affronter la réalité des urnes. Beaucoup ne sont pas sûrs d’eux-mêmes, ils ne sont pas démocrates. On pense que pour accepter les élections, il faut qu’eux- mêmes gèrent la République. Aussi longtemps qu’ils ne sont pas au gouvernement, ils n’accepteront pas les élections. C’est là le débat entre politiciens ».

Puisqu’on parle des laïcs, sans vouloir juger les gens, Aubin Minaku se demandait de savoir, de quels laïcs s’agissait-il. D’autant plus que, a-t-il dit, les catholiques, les protestants, les musulmans, se retrouvent au sein de la Majorité présidentielle tout comme dans l’Opposition.

Toutefois, le premier des députés nationaux avait conseillé en ces termes : « Lorsque vous menez un combat noble, il faut avoir la capacité de transcender les approches partisanes. Aujourd’hui, lorsqu’on fait fi du calendrier électoral, lorsqu’on fait fi que les élections seront organisées le 23 décembre 2018 et qu’on partage les mêmes stratégies, les mêmes tactiques que ceux qui sont dans une approche plutôt de coup d’Etat, on dessert notamment l’Eglise. On dessert tout le monde parce qu’on gêne ».

Il a estimé quant à lui qu’il valait mieux pour l’Eglise d’avoir la capacité d’être suffisamment neutre pour laisser les uns et les autres, chrétiens de la Majorité et chrétiens de l’Opposition, essayer de s’assumer, de donner des conseils chacun dans son camp, sur fond des convictions chrétiennes. Fustigeant la marche, M. Minaku avait déclaré : « Je ne pense pas que ce soit le schéma. J’insiste beaucoup sur cet élément : nous ne pouvons plus souhaiter un jour martyr à l’instar du 16 février. Souhaiter que le 31 décembre soit un jour martyr, ça signifie préméditer que le sang des Kinois, des Congolais puisse couler. On regrette après une action pacifique, une réaction disproportionnée, il y a des martyrs, c’est après. Mais organiser de manière anticipative, préméditée, qu’une journée devienne une journée martyr, ce n’est pas une approche chrétienne », a-t-il dit.

D’après lui, son appel était simple et logique : « chacun a le droit de manifester. Il y en a qui ne sont pas d’accord avec la manière dont la Céni est en train d’être gérée avec le Gouvernement, ils ne sont pas en bref d’accord avec la gouvernance de la Majorité actuelle. Et il y a en a ceux qui n’aiment pas voir le sang couler comme moi. Seule ma maman peut témoigner ».

Aubin Minaku prévient face à un cliché dangereux

Le président de l’Assemblée nationale se voyait donc dans l’obligation de démontrer à la population que telles que les choses s’organisent de part et d’autre, le sang pouvait couler et ça ne servait à rien, « puisqu’il y a un calendrier électoral qui nous lie, qui lie le président de la République, qui lie toutes les institutions et qui lie la Céni notamment ».

De poursuivre : « d’un côté certains disent que c’est une manifestation pacifique au sortir d’une célébration eucharistique, c’est bien. Mais de l’autre, il y en a qui disent qu’il y a des groupuscules organisés de manière autonome notamment pour venir faire mal aux chrétiens, faire couler le sang des chrétiens et endosser cela au pouvoir établi. C’est ça le cliché d’aujourd’hui ».

Il avait démontré et prévenu qu’« Il y a des chrétiens qui peuvent sortir de bonne foi pour aller prier et marcher avec bible et chapelets. Mais il y a des groupuscules qui veulent utiliser ces chrétiens qui sont pourtant de bonne foi pour que le sang coule. Ces groupes là sont dans une approche de coup d’Etat qui appelle une réaction des forces de l’ordre pour protéger le pouvoir établi, ce qui est logique dans un Etat ».

Et de conclure, Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale avait avisé que : « Et alors devant un cliché dangereux pareil, que doit faire celui qui ne veut pas que le sang coule ? C’est avertir la population. Voilà pourquoi, j’ai décidé comme secrétaire général de la Majorité présidentielle, au nom du bureau politique de la Majorité et en mon personnel aussi, j’ai décidé d’avertir, d’attirer l’attention de la population à Kinshasa et partout ailleurs au Congo, nous n’avons pas besoin de voir le sang des Congolais couler. Et donc à chacun d’avoir une attitude responsable, éviter de provoquer, parce que derrière les hommes de bonne foi, il y a des groupes dangereux qui sont en train de s’organiser ».

(Lepetit Baende)

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L’année 2017 qui s’est achevé aura été marquée par d’intenses activités et des rencontres aussi bien à caractère national qu’international pilotée par le Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et Sécurité. Emmanuel Ramazani Shadary a été sur plusieurs fronts, allant de victoire en victoire et de succès en succès, appliquant à la lettre les instructions du Président de la République Joseph Kabila Kabange. L’adoption d’une nouvelle approche, au lendemain de sa nomination, a permis de mettre un terme à des conflits que d’aucuns estimaient interminables. Grâce à cette nouvelle méthodologie et l’organisation des forums pour la paix et le développement, les conflits dans l’espace Kasaïen et dans la province du Tanganyika appartiennent désormais au passé.

Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur et Sécurité, Emmanuel Ramazani Shadary ne peut pas échapper à l’exercice du bilan, après 2017, une autre aussi riche en événements qu’important pour son secteur. Et ce, parce qu’il était attendu sur des questions sécuritaires, là où nombreux avant lui ont échoué. Ayant une obligation de résultat, le VPM ne s’est pas dérobé de sa tâche et a été à la hauteur des attentes et de la confiance placées en lui. Aussitôt nommé au Gouvernement, le numéro un de l’Intérieur a eu à faire face à un défi majeur: combattre le phénomène Kamuina Nsapu qui avait embrasé tout l’espace Kasaien pendant près d’une année avant lui, indique un document rédigé par Louis d’or Balekelay, conseiller en communication de ce ministère.

Des contacts entamés au mois de mars 2016 avec les notables du Grand Kasaï et la famille biologique de feu Kamuina Nsapu ont abouti à l’exhumation, la restitution et l’inhumation des restes de son corps dans son village, conformément aux us et coutumes de son clan: les Bajila Kasanga. Ce qui a permis la cessation des hostilités contre les forces loyalistes et la décapitation sauvage des civiles par ce mouvement rapidement mué en terrorisme jamais connu dans cette partie du pays. C’est le Forum sur la paix et la réconciliation organisé sous le haut patronage du Président de la République Joseph Kabila Kabange du 19 au 21 septembre 2017 qui a consacré la fin du mouvement terroriste Kamuina Nsapu et le renouvellement du pacte de non- agression entre fils et filles du Grand Kasaï scellé en 1961.

2017 aura été également été un succès pour le Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et Sécurité dans le Tanganyika. Sur instruction du Président de la République, Emmanuel Ramazani Shadary a mis autour d’une même table pygmées et Bantous près d’une décennie d’hostilités après. Les Elus et autres Notables du coin ont été également mis à profit dans ce travail de pacification et d’acceptation mutuelle entre Bantous et Pygmées.

Mettre un terme à l’instabilité entre Institutions provinciales

L’instabilité entre les institutions Provinciales depuis leur avènement en 2007 a été également au centre des préoccupations d’Emmanuel Ramazani Shadary au cours de l’année qui s’achève. Un séminaire d’évaluation du fonctionnement des Assemblées provinciales s’est tenu à Kinshasa du 14 au 18 Mai 2017. Des orientations précises ont été données aux animateurs des Assemblées Provinciales pour la collaboration avec les Exécutifs Provinciaux sans enfreindre les règles du jeu démocratique et du contrôle parlementaire, prérogatives leur dévolues par la Constitution.

Sur cette même lancée, à travers la conférence des Gouverneurs tenue à Goma du 18 au 19 décembre 2017 sous la conduite du Président de la République avec le concours du pouvoir organisateur légal de ces assises qu’est le Ministre de l’Intérieur, il a été rappelé aux Gouverneurs la nécessité de mobiliser les recettes locales pour le développement de leurs entités d’une part. Et d’autre part, leurs obligations de collaborer avec les Assemblées délibérantes provinciales par devoir de redevabilité, gage de stabilité institutionnelle. Présents à Goma, en marge de cette conférence des Gouverneurs, les Présidents des Assemblées Provinciales considérés à tort ou à raison comme les tombeurs des Gouverneurs ont été invités à privilégier la cohabitation pacifique entre les deux institutions et de se tourner désormais vers la préparation des élections.

2017 au Ministère de l’Intérieur et Sécurité aura également été marquée par l’assistance du Gouvernement de la République apportée le 26 août aux sinistrés de la localité de Tara, dans l’Ituri. A la suite d’un glissement de terre, plusieurs compatriotes ont trouvé la mort dans cette partie du pays, située au bord du Lac Albert et d’un accès trop difficile. Ce qui a nécessité divers moyens de transport pour y arriver à la grande satisfaction de la population bénéficiaire des biens, vivres et non vivres ainsi que la prise en charge des frais scolaires des orphelins et l’hospitalisation des survivants.

La Police Nationale n’a pas été oubliée

La formation de la Police Nationale Congolaise dans le cadre du renforcement de ses capacités a été le cheval de bataille d’Emmanuel Ramazani Shadary depuis son avènement au Ministère de l’Intérieur et Sécurité. Voilà pourquoi en 2017, des centaines de policiers ont bénéficié de mars à Octobre 2017, soit de la formation initiale, soit spécialisés à Kolwezi dans le Lualaba, à Kasapa dans le Haut Katanga et à Kasangulu dans le Kongo Central. Ils ont été envoyés dans d’autres Provinces du pays pour le maintien de l’ordre public.

Point focal de la Commission Electorale Nationale Indépendante au sein du Gouvernement, le Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et Sécurité a, au nom du Gouvernement, présenté l’Economie du projet de loi modifiant et complétant la loi électorale de 2006 devant le Parlement Bicaméral Congolais où il a brillamment convaincu les Députés et Sénateurs. Adoptée, cette loi a été promulguée avec ses innovations par le Président de la République, le 24 décembre 2017.

Sur le plan Continental, Emmanuel Ramazani Shadary a été tout à tour en République Sud-Africaine du 19 au 21 septembre 2017, prendre part à la 10ème Session de la Grande Commission RDC-Afrique du Sud à Pretoria. Ensuite, le 30 juillet 2017, toujours à Pretoria, le Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et Sécurité a signé le protocole d’Accord relatif à l’exemption des visas pour les détenteurs des passeports diplomatiques et de service de la RDC et d’Afrique du Sud.

2017 a été également une année des engagements majeurs de la RDC contre le terrorisme et le blanchiment d’argent. C’est la raison de la présence du Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et Sécurité à Brazzaville où, représentant personnellement le Chef de l’Etat, il a signé avec les pays membres de la CEMAC, l’Accord d’adhésion de la RDC au Groupe d’Action contre le terrorisme et le blanchiment d’argent (GABAC).

Et pour couronner ces efforts de lutte contre le terrorisme, à Kigali au Rwanda, du 04 au 08 décembre 2017, en marge de la 45ème Réunion du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé de la sécurité en Afrique Centrale, le Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et Sécurité a convaincu les participants, preuves à l’appui de déclarer et reconnaître comme terroristes les groupes armés ADF, LRA et le mouvement Kamuina Nsapu.

Elle serait incomplète cette rétrospective si elle ne se terminait pas sur la participation d’Emmanuel Ramazani Shadary au Forum Mondial sur la Jeunesse tenu du 05 au 10 novembre 2017 à Sharn El Sheikh en Egypte où il a représenté le Président de la République. Les Chefs d’Etats et des Gouvernements présents en terre Egyptienne ont pris l’engagement de mutualiser les efforts et énergies pour combattre le terrorisme mondial qui trouverait une terre fertile au sein de la jeunesse du monde entier. 2017 aura été une année de succès au Ministère de l’Intérieur et Sécurité sous le leadership éclairé du Président de la République, Chef de l’Etat.

(Jean-Marie Nkambua)

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Les organisations de la société civile ont présenté dernièrement à Kinshasa, le rapport d’analyse du projet de loi de finances 2018. Une activité qui contribue à la matérialisation de l’objectif global du Projet de Renforcement de la Redevabilité et de la gestion des finances publiques (PROFIT-CONGO), qui consiste à améliorer la crédibilité, la transparence et la responsabilité dans la gestion des finances publiques au niveau central, provincial et celui des Entités territoriales décentralisées. Ce projet est géré le Comité d’Orientation de la Réforme des Finances Publiques (COREF), bénéficiant d’un appui financier de la Banque mondiale, de la coopération Britannique et du Royaume de Belgique.

Dans son mot, le Bishop Abraham Djamba, Directeur exécutif du Réseau Gouvernance Economique et Démocratie (REGED) a noté que le Gouvernement et le Parlement de la République Démocratique du Congo a consenti des efforts remarquables pour répondre aux requêtes incessantes de la société civile de participer aux différentes étapes du processus budgétaire, à savoir l’élaboration, l’examen et adoption, l’exécution et le contrôle. La société civile salue cette ouverte qui permet la collaboration avec les institutions publiques, facteur essentiel pour faire avancer le pays dans les questions de gouvernance des finances publiques.

Cependant, dit-il, il est à constater que ces avancées dans l’implication de citoyens au processus budgétaire au niveau central n’ont pas encore entrainé nos provinces et nos entités dans cette voie. Il serait temps et urgent, pour des raisons évidentes, d’étendre cette pratique à ces deux niveaux de gouvernance de notre pays.

De son côté, M. Baby Vangu a, au nom du Coordonateur du Comité d’Orientation de la Réforme des Finances Publiques (COREF), rassuré que cette expérience ne va pas s’arrêter là, car les résultats de PROFIT-CONGO dans les appuis à la Société civile doivent s’étendre aux provinces et ETD de son rayon d’action, tel que le recommande le Gouvernement dans son engagement avec les partenaires financiers dont la Banque mondiale, la Coopération britannique et le Royaume de Belgique.

Le Coordonateur a.i du COREF a aussi salué le professionnalisme et le militantisme du REGED, qui aujourd’hui présente à l’opinion nationale, à travers les représentants des médias ici rassemblées, les résultats de l’analyse du projet de loi des finances 2018, par ailleurs déjà coulé en termes de loi des finances par le vote du Parlement et récemment promulguée par le président de la République.

Du projet de budget 2018

Disons que l’analyse du projet de loi de finances 2018 par la société civile est menée, cette fois encore, dans un contexte particulier de son histoire où le pays est confronté aux multiples défis majeurs (politiques, économiques, sécuritaires et sociaux). Aussi, dans son programme d’action, le Gouvernement s’est fixé quatre objectifs, à savoir : œuvrer à l’organisation des élections crédibles, libres, transparentes et apaisées ; arrêter la dégradation de la situation économique du pays ; amélioration des conditions de vie de la population ; restauration de la sécurité des personnes et de leurs biens sur l’ensemble du territoire national.

Au sujet de l’organisation des élections, les prévisions de dépenses 2018 pour la CENI se chiffrent à 966.546.601.546 Fc, soit 533.002.427 Usd au taux moyen de 1813,4 Fc pour un dollar. La société civile constate qu’en dépit de ses recommandations faites sur le prote de loi de finances 2017 à ce propos, les dépenses exceptionnelles de la CENI, présentées comme celles liées aux opérations électorales représentent 95% des allocations lui accordées qui ne sont toujours pas ventilées dans le PLF 2018. Ce qui traduit un déficit de transparence des finances de la CENI.

A propos de l’arrêt de la dégradation de la situation économique du pays, la société civile constate que 19% seulement des prévisions budgétaires ont été réservées aux activités d’ordre économique. Les allocations budgétaires relatives à ces mesures ne sont pas perceptibles dans le PLF 2018. Dans l’entretemps, les paramètres de l’amélioration du climat des affaires sont en train de se détériorer, hypothéquant ainsi les opportunités du Gouvernement à améliorer la mobilisation de ses recettes. A titre d’exemple, les sociétés comme Nestlé, Bralima (Boma et Mbandaka) ont fermé et plusieurs entreprises sont pratiquement en cessation de paiement avec risque de mettre les employés en congé technique.

Dans le même rapport, la société civile constate que le PLF 2018 ne prend pas réellement en compte l’amélioration des conditions de vie de la population. Et même si 2018 demeure une année électorale par excellence, la société civile note que le budget réservé à la sécurité ne représente que 4,5% du budget global, pendant que 2018 est une année électorale qui nécessiterait plus de moyens.

(JMNK)

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La coordination nationale de la coalition « Publiez Ce Que Vous Payez en République démocratique du Congo » (PCQVP/Rdc) a organisé le samedi 30 décembre 2017 à Kinshasa, un atelier de validation du rapport des investigations sur les dépenses sociales contenues dans les Rapport ITIE 2013 et 2014. Les travaux de ces assises ont été ouverts par le mot de bienvenu du coordonnateur national de cette coalition PCQVP/Rdc, M. Jean-Claude Katende, qui a expliqué aux participants, le contexte, l’objectif, ainsi que les attentes de cet atelier.

En effet, comme d’aucuns ne l’ignorent, depuis que la Rdc a adhéré à l’Initiative de transparence des industries extractives (ITIE) en 2005, elle a déjà publié sept rapports ITIE contenant plusieurs informations utiles, mises à la disposition du public. Voilà pourquoi, dans le cadre de l’utilisation des données des rapports ITIE, la coordination nationale de la coalition « Publiez Ce Que Vous Payez /Rdc » a initié tout récemment, une étude sur les paiements sociaux ou dépenses sociales contenus dans les rapports ITIE/Rdc 2013 et 2014.

Le but de cette étude était de vérifier l’effectivité des dépenses sociales déclarées par les entreprises sur terrain ; de vérifier si les infrastructures réalisées correspondent aux couts déclarés ; et de documenter les impacts positifs et négatifs de ces infrastructures sur les conditions de vie des communautés locales. Et l’étude a révélé que par rapport à la hauteur des dépenses sociales, les dépenses effectuées par les entreprises extractives dans le cadre de leurs paiements sociaux représentent 42.921.000 Usd pour l’année 2013 et 47.527.000USD pour l’année 2014, soit environ 3 % des revenus totaux générés par le secteur extractif congolais (Projet de référentiel des paiements sociaux ITIE-Rdc de l’ong OCEAN). 

Les objectifs du rapport

Le chargé de communication de cette coalition, M. Jean-Baptiste Lubamba a dans son exposé introductif, indiqué que l’objectif global de cette enquête était de contribuer à l’amélioration de la transparence des dépenses sociales en Rdc. Ce, en menant des investigations tendant à vérifier leur effectivité et l’impact desdites dépenses sociales sur les conditions de vie des communautés locales.

Les objectifs spécifiques étant entre autres, de renforcer les capacités des journalistes sur les dépenses sociales en leur donnant les outils nécessaires à la réalisation des investigations ; documenter les impacts positifs et négatifs des dépenses sociales sur la vie des communautés locales ; renforcer la transparence des dépenses sociales en proposant un mécanisme de leur vérification et de leur impact par les membres des communautés locales ; et produire le rapport d’investigation qui sera à la base de la production des émissions par les journalistes des radios communautaires et de plaidoyer pour la Coalition Publiez Ce Que Vous Payez/Rdc.

Cette enquête a ainsi concerné les domaines suivants : les infrastructures (pont, marché, route) ; Le social (école, formation, santé, habitat, logement) ; et le développement communautaire (eau potable, forage et puits d’eau, électricité, agriculture), etc. Et elle a ciblé des entreprises pétrolières et minières dans les provinces du Kongo central (Perenco Rep et Mioc à Muanda), du Haut-Katanga (Ruashi Mining Sas à Lubumbashi, Sominka/Société minière du Katanga à Lubumbashi, MMG Kinsevere Sarl a Kipushi) et du Lualaba (Kcc/Kamoto Copper Compagny Sa à Kolwezi, TFM/Tenke Fungurume Mining à Fungurume, Boss mining Sa à Kakanda).

Les Ongs locales des secteurs ou territoires, les communautés locales, l’administration territoriale (Service Environnement - Social – SECOPE Education – Agriculture – Plan – Zone de Santé…), ont également constitué des cibles de cette enquête. 

Des critiques émises

Dans sa présentation, M. Lubamba a également expliqué quelques difficultés rencontrées au cours de cette enquête menée par des journalistes, sa méthodologie, la formation reçue par les enquêteurs, les quelques résultats enregistrés et l’impact produit.

Il a affirmé que les enquêteurs ont rencontré plusieurs difficultés, dont les principales seraient le refus des entreprises extractives de collaborer avec les enquêteurs et la difficulté d’accéder à l’information des entreprises minières dans le Katanga.

Et M. Kas Alidor Muteba, expert de l’Ong OCEAN, également dans sa présentation de ce rapport d’investigation des paiements sociaux ITIE-Rdc, a dégagé le constat de l’absence de la définition claire de la dépense sociale, ainsi que le désintéressement du Gouvernement de la République.

Dans leur analyse du rapport, les experts Franck Nzira du Secrétariat technique de l’ITIE-Rdc, et Paul Kamba de la société Sonahydro, ont eu à déceler des points positifs mais aussi négatifs de ce rapport. Ils ont affirmé que ce rapport a le mérite d’avoir mis le doigt là où ça fait mal.

Ils ont reconnu que c’est un rapport intéressant, mais ils ont demandé à la coalition PCQVP d’étendre son investigation dans d’autres provinces de la République. Aussi, ont-ils exigé qu’on puisse revoir certaines recommandations formulées dans le rapport en vue de les conformer à la règlementation en vigueur.

Après ces interventions des experts, la place était au débat général et échanges. Dans sa conclusion, le coordonnateur national de la coalition PCQVP est revenu à la charge pour faire remarquer que ce n’est pas normal que les entreprises refusent de donner de l’information aux enquêteurs, aux journalistes. Il a donc fustigé cette attitude des entreprises extractives.

Des recommandations du rapport

Signalons en outre que ce rapport formule également des recommandations, notamment à l’endroit du Gouvernement de la République. Entre autres, de revoir à la hausse l’enveloppe sociale de 210.000 Usd afin de contribuer largement au développement de Muanda ; d’étendre les dépenses sociales dans d’autres besoins vitaux des communautés locales en dehors de l’éducation, la santé et l’intérêt communautaire, vu l’évolution démographique du territoire ; et de restructurer les cadres de concertation existants; de respecter le principe constitutionnel de la retenue à la source de 40 % pour favoriser le développement des provinces et des territoires d’exploitation industrielle.

Mais aussi, de règlementer les dépenses sociales par une loi ou par un arrêté interministériel pour plus de transparence en mettant en place des mécanismes qui favorisent une gestion participative et le contrôle des dépenses sociales par les communautés ; et de respecter et appliquer la nouvelle loi portant régime général des hydrocarbures et minières en matière de transparence dans l’octroi des licences et contrats d’exploitation.

(Lepetit Baende)