Une chose est sûre, si la Belgique avait réussi à convaincre l’Europe entière à s’allier à son idée d’imposer à la Rdc une enquête internationale, Kinshasa en serait sorti diminué sur la scène internationale, et toute l’Afrique aurait perdu l’occasion de faire respecter sa souveraineté. Fort heureusement, les derniers rendez-vous internationaux du Congo se sont soldés par d’incontestables succès face à l’armada des lobbyistes belges. Sur un plan diplomatique, on pourrait difficilement faire mieux. Voici le parcours de ce succès.
Alors que la Belgique s’obstine à entraîner l’Europe entière dans sa tentative de soumettre à nouveau la RDC à son nostalgique diktat, l’Afrique et une bonne partie du monde viennent à la rescousse de Kinshasa.
Successivement à Bruxelles, Genève et Addis-Abeba, la diplomatie congolaise a démontré sa capacité de persuasion. Le temps où le Congo pouvait se mettre à genou devant son ancienne puissance coloniale est révolu. Les diplomates congolais ont refusé toute soumission au projet de la Belgique. Les résultats sont palpables. Il faut s’en réjouir, tout en se préparant aux prochaines batailles.
En effet, cette année, la période juin-juillet n’a pas seulement été celle de la commémoration de la proclamation de l’indépendance, arrachée de haute lutte à la Belgique en 1960. Le milieu de cette année 2017 représente, pour tout nationaliste congolais, le moment de la confirmation d’une inébranlable volonté de ne pas céder à une quelconque tentative de solder notre indépendance.
57 ans plus tard, malgré des difficultés que personne n’ignore ou ne cherche à cacher, la RDC tient à rester debout dans la voie tracée par les pères de son indépendance : ne jamais accepter une quelconque entorse à notre souveraineté.
Et pourtant, des tentatives de nous réduire à nouveau à l’esclavage n’ont pas manqué. Tous ces projets ont eu comme point d’origine Bruxelles, où une coalition libérale s’évertue à vouloir reconquérir l’empire perdu du roi Léopold II.
Thambwe Mwamba détricote le complot
Etrangement, après plusieurs années de silence sur un incident pourtant connu, le juge belge Michel Claise, soutenu par une campagne médiatique à la fois inédite et suspecte, a tenté d’humilier un ministre congolais en mission officielle à Bruxelles. Le but de l’opération ne fait l’ombre d’aucun doute : il s’agissait, en réalité, d’arrêter Monsieur Thambwe Mwamba, ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des sceaux, pour discréditer le pouvoir de Kinshasa et ainsi poursuivre le détricotage progressif de la souveraineté de la RDC.
Le ministre Thambwe est rentré à Kinshasa, sans que le coup fourré n’ait atteint son objectif. La ruse belge a ainsi lamentablement échoué ; les nostalgiques du prétendu et insolent principe de la compétence universelle belge qui avait été battu en brèche par Israël, au travers de son refus d’extrader Ariel Sharon en Belgique, ensuite par le Sénégal dans l’affaire Hussein Habré, ont été renvoyés à leurs études. Bruxelles avait sans doute oublié la sagesse de la fameuse fable de la Fontaine : « la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf »…
Tentative de diaboliser la RDC devant l’ONU
Une semaine après l’épisode Thambwe Mwamba, la même Belgique tentera d’impliquer, non seulement l’Europe mais aussi l’ensemble des pays de l’ONU, dans une croisade incompréhensible sur le terrain du respect des droits humains.
La manœuvre consistait à faire passer la victime pour le bourreau. Alors que les auteurs des atrocités du Kasaï sont connus, et certains de leurs commanditaires identifiés, les représentants de la Belgique à Genève ont voulu entraîner le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU à condamner la RDC. La stratégie consistait à imposer, au Kasaï, une enquête internationale dont les dés étaient pipés d’avance.
A Genève aussi, la tentative belge a honteusement échoué. Les Congolais, soutenus par d’autres diplomates africains, ont démontré que l’Etat congolais était en mesure de contrôler la situation. Tant il est vrai que la justice du pays travaillait déjà à la détermination des responsabilités, afin de punir les auteurs à la mesure de leurs horribles forfaits.
Naïvement, les Belges ont cru convaincre le monde entier à tenir le pouvoir de Kinshasa ˗ qui met tout en œuvre pour éradiquer les atrocités et l’idéologie sanguinaire « Kamwena Nsapu », - pour responsable des massacres. Ici aussi, personne n’a été dupe. Les délégations congolaises sont rentrées à Kinshasa victorieuses, dans la mesure où, la cause défendue était non seulement juste mais aussi entendue.
Lorsque Bruxelles échoue à Addis-Abeba
Le Sommet tenu à Addis-Abeba, le 2 juillet 2017, est une affaire purement africaine. Dans la capitale éthiopienne, en effet, les Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays africains devraient se réunir pour « Tirer pleinement partie des dividendes démographiques, en investissant dans la jeunesse ». Loin de ce thème important pour notre avenir, les coulisses de la Conférence étaient remplies de lobbyistes et autres journalistes engagés, manifestement préparés par Bruxelles pour aller soutenir sa thèse de l’intervention de l’Europe dans les affaires intérieures de la RDC. Cette fois encore, comme à Genève, la victoire diplomatique de Kinshasa a été sans appel.
Les diplomates congolais sont rentrés à la maison avec les résultats suivants :
- Les pays africains, aujourd’hui plus qu’émancipés, ont condamné les ingérences intempestives dans les affaires de la RDC, notamment les condamnations injustement infligées de façon unilatérale, à certaines de nos autorités.
- Sur le plan électoral, l’Union africaine a reconnu avec satisfaction, les efforts inlassables que déploie la RDC au regard des avancées considérables, quant à la première phase des enrôlements.
- La RDC a reçu des félicitations pour ses efforts dans la lutte contre les violences sexuelles. Notre pays a été reconnu comme modèle en Afrique, pour cette problématique.
- Le soutien unanime apporté par l’Afrique à la candidature de la RDC au Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies pour la période de 2018-2020, élections prévues en novembre 2017.
- « Cerise sur le gâteau », la nomination d’un digne fils de notre pays au Conseil des Droits de l’Homme n’a fait que renforcer la position de la RDC sur la scène internationale.
Ainsi donc, les diplomates congolais ont fait la démonstration qu’il est possible d’arriver au succès sans forcément s’allier à ceux qui, jour et nuit, ne cherchent qu’à humilier l’autre et à lui faire croire, sans le démontrer, qu’il est limité.
Ceux qui veulent nous écraser, doivent retenir que le prix à payer pour des actions de sape et autres manœuvres en RDC, sera extrêmement élevé et les résultats non garantis.
Comme viennent de le démontrer les diplomates congolais à la face du monde, les Congolais se rappelleront toujours le mot d’ordre de M’Zee Laurent Désiré Kabila : « Ne jamais trahir le Congo ».
L’Avenir