Le Commissaire général de la Police Nationale Congolaise, Dieudonné Amuli Bahigwa a, dans un communiqué rendu public hier par le porte-parole Pierrot Mwanamputu, annoncé d’autres mesures prises en vue de mettre fin à la recrudescence de la criminalité dans les grandes villes, particulièrement à Kinshasa, notamment le phénomène lié au rapt ou enlèvement des citoyens au moyen des véhicules communément appelés « ketch », ainsi que tout autre véhicule.
Ces mesures ont été prises lundi 14 mai à l’issue de la réunion extraordinaire de sécurité qui a eu lieu dans l’enceinte du commissariat général de la Police Nationale Congolaise.
Dieudonné Amuli a instruit tous les commissaires provinciaux ainsi que les commandants des formations nationales spécialisées, de procéder à l’interdiction de circulation, à dater de ce mercredi 16 mai 2018, des véhicules communément appelés « ketch », ainsi que tout autre marque de véhicule. Entre autre les véhicules sans plaque d’immatriculation, avec plaque voilée, avec plaque non conforme, à vitres fumées ou teintées pour les véhicules affectées au transport en commun ‘taxi-bus et taxi).
A en croire le Colonel Mwanamputu, ces mesures font suite à la réunion interinstitutionnelle tenue vendredi par le président de la République.
« La mesure concerne tout le monde, officiel, ministre, officiers des forces de sécurité, tout le monde doit se conformer. Vous devez savoir que même le président de la République tous ses véhicules portent de plaques…», a dit Pierrot Mwanamputu.
Il s’avère important de signaler que les 48 heures accordées aux propriétaires des véhicules concernés expirent ce mardi 15 mai.
Ce contrôle se fera à travers un système de code barre (pour vérifier l’authenticité de plaque ou documents). Tous les véhicules commis au transport en commun porteront les mêmes couleurs, les conducteurs sont également priés de placer devant leurs véhicules (à l’intérieur) une photocopie de la carte d’identité grandeur nature
Risque de plonger la capitale dans une difficulté de transport énorme
Le Commissaire Provincial de la Police Nationale Congolaise/Ville province de Kinshasa, le général Sylvano Kasongo Kitengie avait annoncé dans un communiqué le lancement d’une opération de contrôle des véhicules communément appelés « ketch ». Cette opération qui va couvrir tout Kinshasa s’inscrit dans le cadre de garantir la sécurité de la population kinoise, victime des enlèvements et autres actes criminels dont les auteurs sont méconnus du public. Pour Sylvano Kasongo, l’opération s’effectuera chaque jour de 16 heures à 21 heures, afin de mettre fin à ces phénomènes qui dérangent les populations, notamment le kidnapping et braquage.
A dater du jour de cette annonce, l’on a noté une marée humaine le long du Boulevard du 30 juin comme sur l’avenue de la Libération. Et sur ces routes, des embouteillages terribles, causant ainsi une difficulté énorme de transport en commun. Etudiant, élèves, travailleurs et bien d’autres kinois ont constaté une indifférence de certains transporteurs qui ne voulaient pas s’arrêter dans des arrêts de peur d’être pris d’assaut par la Police. Et c’est cette situation que tout le monde craint, bien que la décision de la Police soit salutaire à l’heure où plusieurs kinois ont été victimes de kidnapping. Des malfaiteurs utilisent ces véhicules « ketch » pour braquer et voler la population. Un fait réel et qui bat son plein dans la ville de Kinshasa. Ainsi pour la population kinoise, ce communiqué pourrait apporter un ouf de soulagement surtout pour ceux qui empruntent ces véhicules en taxi pour effectuer leurs déplacements surtout à des heures tardives.
D’après ce communiqué du commissaire provincial de la PNC/Kinshasa, il est demandé aux détenteurs de ces véhicules d’obtempérer aux instructions des patrouilleurs et aux usagers de d’informer les policiers s’ils sont inquiétés.
Vu l’ampleur de ces phénomènes à Kinshasa où beaucoup des gens ont était victimes de kidnapping, vole et même viol pour les cas des femmes, il convient à la Police de faire exactement son travail de contrôle, au lieu de le transformer en tracasseries. Ce qui risque même de changer le sens de cette opération.
(Bernetel Makambo)