Campagne électorale/Kinshasa: Pourquoi la femme peine-t-elle à convaincre les électeurs ?

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Lors des élections générales de 2006 et 2011, les partenaires au développement et au genre avaient mis beaucoup des moyens en RDC pour amener la femme à la victoire. Mais les résultats ont été bien maigres. En regardant les statistiques des femmes élues dans les assemblées provinciales et même à l’assemblée nationale, l’on est en droit de conclure que le message du genre a du mal à passer auprès des électeurs.

Cette année, la femme congolaise est revenue à la charge. Elle est déterminée à se battre aux côtés de l’homme pour obtenir son siège à l’assemblée nationale. Tous les noms ronflants du monde féminin sont bien présents. Ils sont connus du grand public. Des noms que n’importe quel congolais connait par cœur aussi bien dans l’opposition que dans la majorité. A Kinshasa, particulièrement, la femme éprouve toutes les peines du monde à convaincre sa base. Qu’est-ce qui justifie cette méfiance dans une métropole ou des millions de femmes tiennent pourtant la survie des nombreux foyers ?  Certaines causes sont à la base de cette situation.

La culture

Même dans les pays à vieille démocratie, l’élection de la femme est encore un combat à mener. La lutte est encore rude dans les pays en voie de développement ou le niveau d’étude joue un rôle important dans le choix de son candidat. La culture congolaise n’est pas favorable au choix de la femme en politique. Dans beaucoup des milieux, la femme doit émerger dans d’autres domaines sauf en politique. A compétences égales entre un homme et une femme, l’homme de la rue opterait facilement pour un homme dans la gestion de la chose publique. Chaque fois qu’une femme a assumé convenablement sa tache dans la gestion publique, cela a contribué à changer la mentalité de la population. Et l’inverse est aussi possible. Toute femme qui a échoué à un poste de responsabilité a fragilisé l’élection des autres femmes qui viendront derrière elle.

La religion

Ce qui est véhiculé par la culture l’est également par la religion à quelques exceptions près. Beaucoup de pasteurs et bergers préfèrent voir la femme dans des métiers dits féminins plutôt qu’en politique. Ceci rend le choix de la femme très difficile. Confiants dans leurs pasteurs et prêtres, les kinois devant les urnes se sentent dans l’obligation d’être en harmonie avec leur foi.

Le financement

Certaines candidates valables sont butées à la difficulté de financement. Tout celui qui postule doit disposer des moyens pour se faire connaitre auprès de l’électorat. Il est démontré que les hommes congolais ont plus d’argent que les femmes. Ceux qui s’engagent en politique ont eu le temps de se préparer en mettant de l’argent de côté. Ce manque de moyens limite les chances de certaines femmes à la quête du pouvoir. Ceci ne veut pas dire qu’aucune femme ne se sera votée cette année. Elles le seront certainement. Mais dans quelle proportion ? Dieu seul sait et attendons voir d’ici la fin de décembre…

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