Atundu: “Le processus s’achemine vers sa bonne fin”
Le porte-parole de la Majorité présidentielle, l’ambassadeur André-Alain Atundu, a tenu, ce jeudi 25 octobre à Kinshasa, un point de presse au cours duquel il est revenu sur plusieurs sujets ayant marqué l’actualité de ces dernières semaines dont l’expulsion massive des Congolais de l’Angola et le processus électoral en cours. Il a particulièrement relevé la maturité politique des populations congolaises et le sursaut patriotique des leaders de certains partis qui, du reste, lui ont permis d’affirmer que ” le processus électoral s’achemine inexorablement vers sa bonne fin”.
La Majorité présidentielle a apprécié la décision du Gouvernement congolais de n’avoir pas riposté aux autorités angolaises qui ont expulsé sauvagement ses ressortissants, sans considération de leur situation administrative. André-Alain Atundu a décelé un piège dans l’aveuglement dont ont fait montre les Angolais sur ce dossier: « En effet, un esprit normalement constitué et au fait des traditions diplomatiques, de la consanguinité entre les populations angolaises et congolaises, ne peut que raisonnablement s’interroger sur sa motivation profonde et la finalité réelle de cette opération d’expulsion massive des Congolais dans des conditions violentes et dégradantes qui dépassent tout entendement », a-t-il précisé, avant de tirer une conclusion implacable:
« Notre histoire commune, faite de sacrifices et l’hospitalité du Peuple congolais pour ses frères angolais en lutte pour recouvrer l’indépendance de ce pays frère et la dignité de ce peuple frère est un lien indestructible et plus puissant que quelques considérations conjoncturelles qui n’offrent aucune perspective de développement po notre sous-région. Voudrait-on provoquer une situation de rupture de paix pour reporter les élections que l’on ne s’y prendrait autrement ».
Le porte-parole de la Majorité présidentielle a salué vivement les récompenses décernées, sur le plan international, à deux compatriotes, le Gouverneur Muyej du Luluaba et le Docteur Mukwege. Le premier a été honoré par le magazine américain Forbes Etats Unis pour sa capacité à mettre en exécution sur le terrain la vision nationale du développement; le second a été nommé prix Nobel de la paix 2018.
Ces prix, bien évidemment, symbolisent la reconnaissance internationale des mérites professionnels de ces deux compatriotes. Mais, selon Alain-André Atundu, « ces deux prix nous rappellent le travail de titan abattu par le Président Kabila pour l’établissement de l’autorité de l’Etat sur toute l’étende du pays pour garantie la paix et le développement de notre pays ainsi que le bien être de nos populations. Les résultats palpables en sont la paix et la tolérance politique ».
Et de démontrer que c’est justement « grâce à la tolérance, que tous peuvent mener en toute liberté des joutes oratoires même féroces qui n’ont de limite que la légalité ».
Abordant la question du procès électoral, le porte-parole de la MP a apostrophé les ennemis de la démocratie en ces termes: «Le FCC, dont la Majorité présidentielle est le fer de lance, n’est pas distrait sur les enjeux et les défis du moment ». Il s’emploie, a-t-il poursuivi, à « consolider ses atouts pour les transformer le moment venu, en une confortable victoire indéniable ».
L’implication de Joseph Kabila constitue un atout de taille pour assurer la victoire à Emmanuel Shadary. En effet, il “représente une expérience de la gestion des problèmes et des hommes pendant 17 ans, 3 mandats à la tête du pays, deux campagnes présidentielles et une référence quo fait autorité en matière d’alternance politique”.
Enfin, la Majorité présidentielle a exhorté toute la population congolaise à prendre en charge et s’approprier la souveraineté démocratique de son processus électoral, car, a-t-il argumenté, “les puissances d’argent ne supportent pas les démocraties dont elles ne sont pas inspiratrices et dont elles ne maîtrisent pas le système.”
Encouragé par le dernier sursaut de l’UDPS qui a accepté la machine à voter, la Majorité présidentielle a affirmé, sans crainte d’être contredite, que les élections du 23 décembre sont inéluctables.
Jules Kidinda