Attaques simultanées de Bundu dia Mayala Une dizaine de morts

Après la présentation par la Police des assaillants attribuables à la milice Kamwina Nsapu, ayant semé la panique dans la Ville province de Kinshasa, qui sont encore ceux-là qui ont mis à feu et sang la capitale et certains coins de la province du Kongo Central ? Que recherchent tous ces gens en s’attaquant à la Police et aux infrastructures, symboles par excellence de l’Etat congolais ? Les Congolais qui, en leur grande majorité vivent au taux du jour, ne gagneraient rien à travers cette insécurité qui plonge de plus en plus la capitale dans l’incertitude. Preuve que les nouvelles autorités de la Police ont du pain sur la planche, surtout qu’elles doivent prouver de quoi elles sont capables, en protégeant les Congolais et leurs biens.
Sinon, à en croire le Colonel Mwanamputu, porte-parole du Commissaire général de la Police nationale congolaise, hier lundi 7 août 2017, la situation a été calme à Kinshasa jusque vers 9 heures 50 minutes, les maisons de commerce et marchés avaient ouvert et la population vaquait librement à ses occupations. Brusquement en certains endroits de la capitale, notamment à l’UPN, Selembao, N’Djili à Tshangu, Matete à Mont Amba, des hors la loi portant des bandeaux rouges autour de la tête ont surgi, récitant des prières et entonnant des slogans hostiles à l’encontre des institutions légalement établies.
Et de renchérir que ces assaillants Bundu dia Mayala, armés de calibre 12 et armes blanches, se sont attaqués aux forces de l’ordre qui, professionnellement ont réussi à rétablir l’ordre public à moins de deux heures, en les dispersant à coup de gaz lacrymogène. Et à titre de bilan humain provisoire, il a malheureusement été déploré à ce stade quelques pertes en vies humaines, au total 12 personnes fauchées par balles perdues dont 4 assaillants à Saint Thérèse (N’Djili), 2 au Marché de la liberté sur le boulevard Lumumba, 1 à Matete et 5 autres au niveau de Selembao.
En termes des dégâts corporels, le communiqué de la Police fait état du lynchage par les assaillants du Commissaire supérieur adjoint Dibwa, Commandant du Commissariat de Selembao Nord qui est dans un état de santé très critique et de l’assassinat du Commissariat principal Ilunga, commandant en second de l’escadron Mobile d’intervention Funa. En plus, un élément de la Police militaire a reçu un coup de calibre 12 à bout portant du côté des organes génitaux.
Par ailleurs, des interpellations administratives de quelques assaillants ont été faites et sont à présent en train d’être verbalisés. Actuellement, la situation est sous contrôle et la vie a repris son cours normal. Au Kongo Central, indique la même source, tout est redevenu calme et c’était aux environs de 9 heures que de façon synchronisée au niveau de Boma, les assaillants se sont dirigés jusqu’à la Mairie où ils ont été dispersés sans incident. A Matadi, l’aile dure a retrouvé sur son parcours les forces de l’ordre et lors des affrontements, l’on a déploré 2 morts du côté des inciviques et 3 policiers grièvement blessés.
Quel est l’élément déclencheur ou le détonateur ?
Cette situation qui a pris tout le monde de cours mérite quand même d’être éclaircie, d’autant plus que la population voudrait savoir, quel a été le déclencheur, ou le détonateur ? Et ce, au vu de la débandade constatée dans plusieurs communes de la ville de Kinshasa et dans certains coins de la province du Kongo Central.
D’où sont venus les adeptes de Bundu dia Mayala, parti politique mystico-religieux appartenant à Ne Mwanda Nsemi, lui-même libéré de la prison de Makala par ses adeptes ? Ce mouvement entre-t-il dans le cadre de ceux qui ont été alignés par le Rassemblement/Aile Félix Tshisekedi à l’occasion de son 2ème congrès ?
Au regard des informations en notre possession, c’est à partir du 1er août 2017 que les actions du Rassemblement ont été lancées, incluant l’appel à observer 2 journées ville-morte les mardi 8 et mercredi 9 août ; l’organisation des meetings populaires le dimanche 20 août 2017 dans les chefs-lieux et autres grandes villes des provinces ainsi que dans les 4 districts de la ville de Kinshasa.
A partir 1eroctobre 2017 : à défaut pour la CENI de convoquer le corps électoral pour les scrutins électoraux prévus au 31 décembre 2017 au plus tard, les actions suivantes sont prévues et seront d’application jusqu’au départ de Joseph Kabila du pouvoir et du bureau de la CENI : appel au peuple congolais de ne plus reconnaître Joseph Kabila comme Président de la République et à la communauté internationale d’en faire autant ; seating devant les bureaux de la CENI sur toute l’étendue de la République pour le départ de Corneille Naanga et de tout son Bureau ; lancement des actions de désobéissance civile en vertu de l’article 64 de la Constitution, notamment ne plus s’acquitter de tout impôt, taxes, redevances publiques, factures de la SNEL, REGIDESO …
Sentant le danger venir suite à des appels des ennemis de la paix à la désobéissance civile dans la ville province de Kinshasa par certains acteurs politiques de l’Opposition, le Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur et Sécurité, Emmanuel Ramazani Shadary, a lancé le samedi dernier la campagne de sensibilisation des chefs des rues de Kinshasa sur la vigilance et la promotion des valeurs morales et patriotiques.
Dans la grande salle du Zoo de Kinshasa, après avoir survolé l’évolution du processus politique depuis 2016 à ce jour, le patron de la territoriale a sensibilisé plus de mille chefs des rues et tous les bourgmestres de la capitale qui ont pris part à cette cérémonie. A l’occasion, ils ont reçu des instructions précises pour contribuer au maintien de l’ordre public dans la capitale congolaise, et ce, face à la montée du banditisme urbain.
Face aux difficultés de communication exprimées par les chefs des rues, sur place, le VPM a remis une enveloppe pour l’achat de 2000 téléphones portables pour renforcer les capacités des animateurs des entités de base. Ce, avant d’annoncer la régularisation de la situation relative aux frais de fonctionnement desdites entités.
(JMNK)