Du 01er au 03 mars 2018, sous l’impulsion du président de la République, l’Agence nationale pour la promotion des investissements (ANAPI) organise trois journées portes-ouvertes, afin de présenter au public les différentes réformes mises en œuvre par la République démocratique du Congo à travers ses différents services pour assainir le climat des affaires et des investissements. Des structures correspondant aux dix indicateurs Doing Business ont érigé des stands, dans l’enceinte même de l’ANAPI, avec pour mission d’expliquer à toutes les couches de la population les efforts enclenchés jusque là. Il s’agit, entre autres de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), le Journal officiel, le Tribunal de commerce de la Gombe, le Centre d’arbitrage, l’accès au crédit (BCC), le ministère de l’Intérieur et Sécurité, la Banque mondiale à travers CFEF, la Sonas, le ministère de l’urbanisme et Habitat, la Régideso, la Banque africaine de développement (BAD) à travers PADSP-CE, le Raccordement à l’électricité, le Transfert de propriété, le Commerce transfrontalier, le SEGUCE, le paiement des taxes et impôts. C’est Modeste Bahati Lukwebo, ministre d’Etat en charge du Plan qui a coupé le ruban symbolique, en présence de plusieurs membres du Gouvernement intéressés par l’amélioration du climat des affaires.
Plusieurs discours ont ponctué cet événement, notamment ceux du président du Conseil d’administration de l’ANAPI, du Directeur général de l’ANAPI, du représentant du Gouverneur de la ville province de Kinshasa et du ministre d’Etat en charge du Plan, Modeste Bahati. Dans son discours, le ministre du Plan a noté que cela fait bientôt une décennie depuis que la Rdc s’est engagée dans l’amélioration du climat des affaires. Et ce, pour assurer une protection judiciaire et juridique aux investisseurs. Il a toutefois constaté un déficit en termes de communication, qui empêche l’exécution des réformes. Ce qui fait que les bénéficiaires sont exposés aux tracasseries de tout genre.
Quid des réformes mises en œuvre
Il a par la suite donné les grandes réformes mises en place jusque-là. Il a cité la création d’entreprises (1), à travers la mise en place d’un guichet unique de création d’entreprises, l’informatisation du registre de commerce, etc. Concernant le permis de construire (2), il a mis l’accent sur la simplification du calcul dans la délivrance du permis de construire, la délégation de signature au Secrétaire général, l’institution du contrôle qualité, etc. Au niveau du transfert de propriétés (3), il cite l’augmentation des circonscriptions foncières de 5 à 10, la redynamisation du service contentieux des Affaires foncières, … Du côté de l’accès à l’électricité (4), il parle de la mise en place d’un guichet unique, la délivrance du permis d’extravasion dans les 5 jours ouvrables, … S’agissant du paiement des taxes et impôts (5), il a mis en exergue l’institution d’un formulaire unique de payement, la réduction du taux de l’IPB, etc. A propos du Commerce transfrontalier (6), il a épinglé la mise en place du guichet unique, la dématérialisation des procédures, … De même pour l’exécution des contrats (7), il a cité la mise en place des Tribunaux de commerce, l’adhésion à la convention de new York, … Il a terminé par l’obtention des prêts (8), en insistant sur la mise en place d’un logiciel par la Banque centrale du Congo (BCC). « Ces réformes ne représentent qu’une infime partie et les réels efforts consentis ne sont pas reflétés. C’est depuis que plus de 5 ans que la Rdc occupe la 184ème place. Heureusement qu’elle vient d’améliorer dans le Doing Business 2018, soit de la 184ème à 182ème place », s’est félicité le ministre Modeste Bahati Lukwebo.
Soulignons par ailleurs que dans son mot de bienvenue, le président du Conseil d’administration de l’ANAPI a indiqué que cette action s’inscrivait dans le cadre de la sensibilisation des réformes mises en œuvre, afin de faire de la Rdc une destination des investissements. Selon lui, les différentes réformes témoignent de la détermination des autorités de faire de la Rdc un pays émergent à l’horizon 2030. De son côté, Antony Nkinzo, Directeur général de l’ANAPI a insisté qu’il est important pour les Congolais de jeter un coup d’œil sur les efforts qui ont été faits, même si beaucoup reste encore à faire. D’où la nécessité pour son institution de mettre à la disposition du public toutes les réformes, et récolter les doléances pour leur prise en charge. D’autant plus que les réformes sont initiées pour la promotion de la classe moyenne congolaise. Tout s’est terminé par un point de presse animé conjointement par le ministre d’Etat en charge du Plan, le Directeur général de l’ANAPI et l’Administrateur délégué de la FEC, respectivement Modeste Bahati, Antony Nkinzo et M. Bononge.
(JMNK)