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Alors qu’ il fait partie de la délégation officielle qui accompagne Joseph Kabila à New-York pour la traditionnelle assemblée générale de l’ ONU dont les travaux s’ ouvrent le mardi prochain, Barnabé Kikaya, conseiller diplomatique du chef de l’État congolais s’ est vu confier  une autre mission, convaincre Washington  à renoncer aux résolutions des sanctions ciblées en chantier à la chambre des représentants  contre certains dirigeants congolais.

Les militants du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement  seront bel et bien dans les rues de Kinshasa, le  lundi, 19 septembre 2016. Mais contrairement au plan initial, les manifestants en  ne se rendront plus en masse au siège de la Ceni pour y observer un sit-in.

Lors d’ une réunion tenue ce samedi au siège du parti Fonus, Rassemblement et gouverneur de la ville se sont plutôt accordés sur l’ organisation d’ une marche pacifique qui sera sanctionnée par un meeting. D’après l’ accord trouvé entre les organisateurs et l’ hôtel de ville,  la marche devra partir de l’ échangeur de limeté à la 17émè rue pour chuter sur le boulevard triomphal.

Satisfecit pour André Kimbuta qui salue sa politique de proximité. « J’avais promis le jeudi de venir vers les opposants pour la mise au point. Il faut aller vers les administrés. Ils sont tous administrés », déclare le gouverneur de la ville qui se réjouit du consensus qui s’ est dégagé entre les deux parties.

« C’est seulement aujourd’hui que je confirme que je vais prendre acte de la marche du Rassemblement. Nous nous sommes mis d’accord que la marche partira de la place de l’ Echangeur jusqu’au Boulevard Triomphal », explique t-il.

Le compromis trouvé prévoit que les manifestants rempruntent les avenues de la Libération, Kalembelembe et Kasavubu avant de déboucher sur le point de chute. Seule, une petite délégation du rassemblement a été autorisée à se rendre au siège de la Ceni  après la manifestation pour y déposer le mémorandum.

André Kimbuta qui tient à l’ itinéraire convenu place ainsi les organisateurs devant leurs responsabilités. « Il n’ y aura pas de sit-in», insiste le gouv. Le plus important renchérit-il, c’ est « la marche et le meeting qui seront organisés ».

Jean Pierre Kayembe

 

 

Candidat à la présidentielle du 23 décembre 2018, le sénateur Jean-Pierre Bemba a été définitivement écarté de la course par la Cour constitutionnelle. Ainsi, le juge constitutionnel, lors d’une audience retransmise lundi dernier sur la chaine nationale, a confirmé l’inéligibilité du sénateur Jean-Pierre Bemba, au regard notamment du fait que la subornation des témoins est une circonstance aggravante dans l’infraction de corruption.

Le juge a aussi expliqué que si la loi électorale a été modifiée, c’était dans l’objectif de tenir compte de la moralisation du comportement des acteurs politiques. Il a, pour l’occasion, rappelé que Bemba a été condamné en première instance pour entrave à l’administration de la justice et cette décision a été confirmée en appel. Comme pour dire, à en croire le juge, que le candidat président de la République a bel et bien posé des actes de corruption et il ne peut prétendre à l’élection présidentielle qui pointe à l’horizon.

La Cour est revenue  sur le certificat de détention qui a été malheureusement produit après le défaut de candidature du sénateur. Et c’est en bon droit que la CENI a conclu à la déclaration de l’irrecevabilité de Jean-Pierre Bemba.

Interviewé par France 24 qui voulait avoir sa réaction à chaud après cette disqualification, Bemba a dénoncé une « parodie d’élection ». L’ex-chef de guerre a été exclu, lundi 3 septembre, de l’élection présidentielle prévue le 23 décembre 2018 en République démocratique du Congo par la Cour constitutionnelle, en raison de sa condamnation pour “subornation de témoins” par la Cour pénale internationale (CPI).

« La Cour constitutionnelle est aux ordres du pouvoir en place (…). Tout ça n’est qu’une mise en place qui veut que le candidat du pouvoir puisse ne pas avoir de candidat sérieux devant lui », a-t-il allégué. Nous allons « assister à une parodie d’élection” en décembre, a estimé l’ancien rebelle, qui avait été acquitté en appel par la Cour pénale internationale (CPI) de sa condamnation à 18 ans pour crimes de guerre et crime contre l’humanité commis par sa milice en Centrafrique. La même instance l’avait condamné dans une affaire annexe, pour “subornation de témoins », une condamnation qui a motivé son exclusion de la présidentielle, selon la Cour constitutionnelle congolaise, qui confirmait une décision de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

« C’est l’amertume qui fait parler monsieur Bemba »

Soulignons que pour la Cour constitutionnelle, « la subornation de témoins est une circonstance aggravante dans l’infraction de corruption » en RD Congo. « C’est en bon droit que la CENI a conclu à l’inéligibilité de M. Jean-Pierre Bemba ». « Il est évident que la justice a été instrumentalisée pour m’écarter », a rétorqué l’ex-chef de guerre, âgé de 55 ans, qui avait déposé sa candidature aussitôt qu’il avait regagné Kinshasa en août.

Interrogé par France 24, Lambert Mende, ministre de la communication et porte-parole du gouvernement de la RD Congo, a accusé de son côté Jean-Pierre Bemba de politiser la décision de la Cour constitutionnelle. « C’est l’amertume qui fait parler Monsieur Bemba, il faut absolument qu’il ait du respect pour nos instances judiciaires », a-t-il affirmé, avant d’ajouter, on a l’habitude, lorsqu’on perd un procès d’avoir, beaucoup d’amertume mais pour autant qu’il a voulu exercer la magistrature suprême, la première chose qu’il devrait faire, c’est de montrer du respect pour la Constitution du pays, qui consacre l’indépendance du pouvoir judiciaire, et qui fait qu’un homme politique n’ait pas à porter de jugements de valeur sur un arrêt de justice, pris surtout au niveau de la plus haute Cour de son pays. La Cour a décidé, il doit s’incliner, c’est ça, l’État de droit”. Lorsque la Cour a pris une décision en faveur d’un camp, il faut s’incliner.

Les partisans de Jean-Pierre Bemba affirment,  eux, que la subornation de témoins est différente de la corruption et ne fait pas partie des motifs d’invalidation d’une candidature, selon la loi électorale. « Nous nous réservons le droit de quitter le processus ou de le requalifier totalement notamment par la refonte de la Ceni », a déclaré la Secrétaire générale du Mouvement de libération du Congo  (MLC), Eve Bazaïba.

La candidature unique de l’opposition vole en éclat

Nombreux sont les Congolais qui auraient souhaité que Jean-Pierre Bemba et Adolphe Muzito, maintenant qu’ils ont été disqualifiés par la Cour constitutionnelle, lancent un message clair à l’endroit de leurs collègues de l’opposition, en soutenant une candidature unique. Ce candidat  pourrait être Seth Kikuni, Kazadi Lukonda Pierre-Honoré,  Ngoy Ilunga Théodore, Maluta Joseph, Tchiani Kabamba Noël, Mabaya Gizi,  Kin Kiey Mulumba Tryphon, Matungulu Mbuyamu Freddy, Tshisekedi Tshilombo Félix, Shekomba Okende Alain Daniel, Radjabo Sobolabo, Kamerhe Lwa Kaningini Vital, Fayulu Madidi Martin, Mpunga Yves, Mokia Mandembo Gabriel, Masheke Sylvain Maurice, ou  Luntadila Diavena Charles  et Vemba Francis.

Malheureusement, c’est comme si tous les opposants, leurs candidatures soient conformes à la loi électorale ou pas, peu importe, auraient tous voulu s’engager dans la compétition, à l’élection présidentielle du 23 décembre 2018. Ce qui est du domaine de l’impossible et l’alternance tant rêvée et vantée ne peut jamais intervenir dans ce contexte. Preuve que du côté de l’opposition, l’on n’est pas encore préparé à une quelconque candidature unique et la défaite risquera d’être dans ce cas plus que certaine.

Et pourtant, la démocratie voudrait qu’un camp concentre toutes ses forces en un leader, capable de refléter et de défendre la position de tous ses pairs. Et pourtant en Rdc, aucun leader de l’opposition n’est à même de faire l’unanimité et de bénéficier le transfert des voix de ceux qui ont été recalés par la Cour constitutionnelle. C’est une attitude très condamnable et qui peut déboucher sur des incompréhensions et des conflits inutiles.

Pour rappel, chaque fois que l’on abordait la question de la candidature unique à l’opposition, l’on nous disait que pour l’instant, chacun dépose sa candidature et ce n’est qu’après le verdict de la Cour constitutionnelle que l’on peut se choisir un candidat commun. Pourquoi l’opposition ne semble pas être pressée, pendant que le calendrier indique que  trois mois seulement restent à parcourir pour aller aux élections ? Peut-être qu’elle (l’opposition) le fait à dessein pour distraire la population, sachant bien qu’elle n’a pas de candidat valable ni de projet de société capable de fédérer tous les Congolais.

JMNK

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Le Président de la CENI, Corneille Nangaa, en séjour de travail et de suivi de la production de la machine à voter  en Corée du Sud, a eu le privilège d’échanger avec la presse sud-coréenne sur l’évolution du processus électoral en République Démocratique du Congo.

Introduit par Mr Jimmy Luyindula, chargé d’affaire a.i représentant de M. l’Ambassadeur de la République Démocratique du Congo au pays du ‘’matin clair’’, le président de la CENI a commencé par remercier la presse sud-coréenne pour sa participation à ces échanges. Il a ensuite présenté la situation de la RDC, la Ceni et  l’état des lieux du processus électoral. Un accent particulier a été mis sur le chemin déjà parcouru, les activités en cours et celles à venir qui conduiront inexorablement à la tenue de trois scrutins directs combinés du 23 décembre 2018.

Faisant allusion aux élections passées et à celles à venir, Corneille Nangaa a porté à la connaissance de la presse les raisons qui motivent l’utilisation de la Machine à voter et le recours à la Corée du Sud, pays qui abrite le siège mondial des commissions électorales à travers l’Association A-Web. Le Président de la CENI, M. Corneille Nangaa a circonscrit l’objet de la visite de la délégation qu’il conduit en  Corée du Sud et la présence des Cadres et agents  la Centrale électorale congolaise dans le cadre de la production à grande échelle et du déploiement de la Machine à voter ainsi que de ses accessoires.

Devant la presse, le Président de la CENI a donné des précisions suivantes, notamment : “La République Démocratique du Congo se prépare aux élections générales en décembre de cette année, soit le 23 décembre 2018. Trois scrutins le même jour: présidentiel, députation nationale et provinciale. La République Démocratique du Congo présente plus au moins 100 millions d’habitants aujourd’hui dont 40 millions d’électeurs. Le pays a une situation politique particulière, plus de 603 partis politiques. Le pays a reçu 25 candidats présidents. Pour 500 sièges à l’Assemblée Nationale, près de 16.000 candidats se sont présentés. Sur 780 sièges, nous  avons eu à enregistrer près de 20.000 candidats députés provinciaux. Les élections s’organiseront en décembre avec l’usage de la Machine à voter qui est produite ici en Corée du Sud’’.

JMNK

par -
0 18

Un séisme politique, générateur des effets d’un tsunami communicationnel sur le champ électoral, avait immédiatement suivi la publication  par la CENI des noms des candidats présidents non-éligibles. L’intense  violence des agressions verbales contre la CENI a été à la lisière de l’extraction des épées des fourreaux. Militants chauffés à blanc. Alerte des relais diplomatiques locaux et étrangers. Conférences de presse avec des discours au vitriol. Inondation des réseaux sociaux avec des interprétations les plus rocambolesques sur les supposées vraies motivations de la CENI pour éliminer les candidats «pressentis inévitablement vainqueurs». Maintenant que la Cour Constitutionnelle s’est prononcée avec une remarquable impartialité assorti d’un argumentaire-massue et pulvérisant sur l’inéligibilité de ces candidats, la culture politique républicaine leur exige un devoir d’acceptation froide des verdicts. L’esprit républicain impose d’éviter les débordements insolites et les réactions incendiaires. Le même esprit républicain exige également que ceux qui ont été rétablis dans leurs droits par la Cour Constitutionnelle fassent preuve d’humilité et évitent le triomphalisme.

Dans cette cogitation, la thèse est que la violence discursive au vitriol dont la CENI a été victime lors de sa déclaration de l’inéligibilité de certains candidats et aussi les assailles acides dont la Cour Constitutionnelle a fait l’objet après ses verdicts, constituent une dangereuse dérive pour la République. Ces réactions non-pondérées, dénuées de faculté de maitrise de soi digne d’homme d’Etat, est une indication du déficit de leadership électoral de certains politiciens. Ces attaques sans retenu contre la CENI et la Cour Constitutionnelle préfigurent le niveau de la violence qui pourrait exploser à l’issue des élections en Décembre. Comme société nous devons donc réfléchir froidement face à cette fenêtre ouverte par certains candidats (ambitionnant de gérer l’Etat) sur leur Etre profond aux réactions épidermiques. Cela reflète indéniablement une dramatique propension aux propos incendiaires susceptibles de faire embraser le pays en Décembre 2018.

  1. L’URGENCE DE L’INTERIORISATION COLLECTIVE DE LA CENI COMME UNE STRUCTURE REPUBLICAINE A RESPECTER

Force est de rappeler, comme le soulignait Emmanuel Kant, que la République est le produit de la Raison caractéristique des Etres pensants. C’est-à-dire des Etres maitrisant leurs instincts primaires de violence tant physique que verbale et donc capables de concevoir des lois, de les respecter et surtout d’avoir confiance en elles pour la réponse aux divers griefs. Même ceux émanant des institutions.  Dans cette optique, il est d’une impérieuse nécessité de souligner que  la CENI est une structure républicaine produite par le déploiement de notre intelligence collective  pour  résoudre un problème sociétal épineux. Il consiste à départager en permanence les groupes et operateurs politiques prétendant avoir les meilleures solutions pour développer la RDC. A ce sujet, force est de rappeler que la CENI est un outil que nous avions conçus à Sun City, par la méfiance que nous avons les uns des autres, et conscients de nos imperfections.

A ce titre, la CENI est à la fois un instrument commun, une structure d’arbitrage politique et un agent régulateur de la normativité de la compétition électorale établie par la société. Ainsi donc, pour avoir une fonctionnalité efficace conforme à sa mission, elle mérite un minimum de respect et de dignité institutionnelle, même lorsqu’il y a des griefs légitimes à sa charge. Dans une analogie sportive de la compétition électorale, le non-respect de l’arbitre par un compétiteur étale un manque de noblesse pour la discipline dans laquelle il œuvre et prétend être le meilleur. Dans certaines disciplines sportives toute violence contre l’arbitre entraine une exclusion de la compétition – les législateurs devraient éventuellement prévoir l’exclusion de certains candidats pour propos mensongers et dommageables contre la CENI. Comme souligné ci-dessous, certes la liberté démocratique autorise que l’on critique la CENI. Il est tout à fait concevable que l’on formule même des remarques rigoureuses contre certaines de ses décisions. Mais la culture politique républicaine impose une éthique politique porteuse d’une stricte démarcation entre les attaques au vitriol sur fond des invectives mensongères d’une part et les arguments cartésiens élégants – voire édifiants pour la société – d’autre part.

  1. L’ELECTORALISME EGOTISTE ET LE DEFICIT DE LEADERSHIP ELECTORAL DE CERTAINS CANDIDATS

Dans ma précédente réflexion publiée par les journaux avant-gardistes GEOPOLIS, LA PROSPERITE et L’AVENIR le 27/28 Aout 2018, portant sur «La typologie et la productivité électorale des candidats présidents de la République», j’avais relevé les apories de l’électoralisme Congolais égotiste et artisanal. La violence discursive, les réactions épidermiques caustiques, les imputations fantaisistes dont la CENI a été victime pour sa délibération, et maintenant les attaques caustiques effrénées contre la Cour Constitutionnelle, corroborent ma thèse. Au lieu de réaliser que le pays est dans une phase très délicate, que la CENI n’avait prononcé qu’une décision provisoire et que ladite CENI n’est pas un électron libre, et qu’elle opère sous l’obligation de conformité constitutionnelle à établir par la Cour Constitutionnelle, certains candidats présidentiels ont versé dans une nauséabonde dérive oratoire. Certains candidats sont même passés outre la CENI et s’en sont pris violement au Président Kabila l’accusant (sans preuve et dans une nette diffamation) d’avoir peur d’eux et de chercher à les écarter de la course. C’est de l’outrecuidance discursive. Convaincus qu’ils sont d’une validité présidentielle unique en son genre (sans laquelle le Congo se désintégrerait, pour ainsi dire), avec leurs lieutenants juristes, ils se sont mis carrément à remettre systématiquement en question la compétence technique et juridique de la CENI. Quelques fanatiques se présentant malicieusement comme des «analystes» s’y aussi sont mêlés. Ils ont inondé les media et embrouillé l’Esprit de la population  avec des interprétations fantaisistes. Cela peut causer un effet déformant, plutôt que formatif et édificateur, de la conscience collective sur notre phénoménologie électorale.

On voit ici une absence de maitrise de soi digne des politiciens au moi hypertrophié. Leurs réactions non-pondérées ont étalé, dans une large mesure,  un égocentrisme qui peut être incendiaire dans la fonction présidentielle. Pourtant, l’analyse géopolitique électorale démontre que les égotistes n’engrangeront pas plus d’1% des scrutins. Leurs candidatures sont transactionnelles. Il s’agit d’un positionnement  dans la perspective des négociations politiques avec le gagnant, afin d’obtenir des postes dans le prochain gouvernement. D’où, oser compromettre la réalisation de leurs fins égotistes est un vrai crime de lèse-majesté. On y cerne aussi un déficit criard en leadership électoral. En effet, au lieu de démontrer qu’ils comprennent mieux le caractère provisoire du prononcé de la CENI, certains de ces candidats ont désorienté les militants en vilipendant une structure républicaine, en déversant de l’acide verbal sur le Chef de l’Etat et, ensuite, en molestant la Cour Constitutionnelle. Ce comportement produit une troncature de la conscience électorale (voire politique) des citoyens, au lieu de cristalliser en eux une culture électorale républicaine. Ainsi ces candidats sèment déjà les germes de la violence électorale et postélectorale en injectant et en martelant dans les esprits de leurs militants l’imagerie d’une CENI et d’une Cour Constitutionnelle instrumentalisées. Leur message est «sans moi c’est l’hécatombe».

  1. CONCLUSION : L’IMPERATIF D’UN MODE MENTAL POLITIQUE PROPICE AUX ELECTIONS PACIFIQUES

Plusieurs études sur le diagnostic du sous-développement de la RDC (voire la synthèse de 14 études dans Résilience d’un Géant Africain, Ed. Johannes Herderschee, 2011, MediasPaul, pages XVI-XVII) sont unanimes sur la thèse de la fragmentation dysfonctionnelle des élites comme l’une des causes premières du blocage de l’éclosion de la RDC. Ces dysfonctions jaillissent de manière plus dangereuse dans la saison électorale. L’égotisme, l’artisanat électoral, le déficit de leadership électoral, la mobilisation des allégeances primaires, l’éruption de leur instinct de thanatos (l’anéantissement de l’autre), la capacité inouïe de désorienter les masses, y apparaissent avec une effrayante acuité. Une saison du  jaillissement récurrent de la démence politicienne (enfouie en nous) pour l’accès au pouvoir et la gloire. Cette situation démontre que nous sommes encore dans un «mental mode» politique de violence propre à l’Etat de nature hobbesien. Celui-ci est capable de dégénérer en violence physique (voire armée) incendiaire pendant les élections et à l’annonce des résultats. Cette expérience a aussi révélé que l’arsenal juridique électoral doit être corrigé. Il est indispensable de préciser explicitement dans la loi électorale, par exemple, l’inéligibilité pour cause de subornation des témoins. Il est tout aussi impératif de clarifier dans la loi sur la nationalité que le recouvrement de la nationalité ne restaure par la nationalité d’origine – si c’est concevable bien entendu. Le ratio legis est anima de la Loi Electorale doit absolument être explicitée pour éclairer sa logique de sélection des meilleurs dans une optique morale, en distinguo au juridisme du Droit Pénal visant la condamnation et la peine y relative. Cette expérience appelle donc une réflexion profonde pour des actions correctives qui s’imposent dans tous les aspects impliqués.

L’une des fissures dans le jugement que portent les politiciens sur la CENI provient du fait que chacun veut une CENI au service de sa propre victoire électorale. Nous ne devons pas être obnubilés par la recherche de la victoire électorale, dans un élan égotiste, au point d’ignorer que notre démocratie procédurale est encore en construction. Elle est donc susceptible de connaitre des disfonctionnements, voire des ratés. La RDC ne doit aucunement être incendiée pour cela. Comme société, nous devons éviter l’hécatombe de la violence postélectorale devenue pathologique en Afrique, en remodelant déjà nos attitudes et comportements électoraux dès maintenant.  A cet effet, la CENI devrait initier un forum électoral de haut niveau avec les candidats présidents,  pour graver dans les esprits de tous et de chacun l’impérative nécessité de favoriser la paix. Les leaders politiques matures (surtout ceux qui ont géré le Gouvernement) sont censés être conscients des défis et contraintes auxquels la CENI fait face, dans les périlleuses et  inéluctables contradictions de notre société, afin de modeler leurs comportements en faveur de la cohésion minimale des élites, pour des élections apaisées. Après les deux élections parsemées de violence en 2006 et en 2011, décidons ensemble comme peuple de matérialiser les meilleurs scrutins comme proposé par le Gouvernement de la République. C’est un défit à notre intelligence collective. Notre discours et nos comportements électoraux, voire le génie déployé dans la mise en œuvre de la précampagne et de la campagne électorale,  constituent le miroir de notre civilisation républicaine.

Hubert Kabasu Babu Katulondi (Libre-penseur et Ecrivain, Directeur USALGA/CRIDD)

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Un vrai débat de droit, c’est du moins ce que l’on peut dire, après avoir suivi hier au Tribunal militaire de Garnison de Kinshasa/Gombe, qui siège en audience foraine à la prison militaire de Ndolo, entre les avocats de la défense, ceux des parties civiles et le Ministère public. Pendant que la partie civile Rdc accuse les prévenus de semer la confusion, la défense exige la preuve que l’enregistrement des vidéos est prévu par la loi congolaise. « Sur la voie publique, il y a un système de caméra-vidéo qui enregistre la circulation et la violation des règles en matière de circulation. Si les prévenus estiment que ces vidéos ne peuvent pas servir de preuve ou connaitre ceux qui ont installé ces vidéos, on va alors désinstaller tout le système de surveillance sur la place publique ! », fait observer le bâtonnier Diamano.

Des prévenus étaient encore hier à la barre, en train d’être confrontés à leurs propres paroles enregistrées dans des vidéos, lorsqu’ils étaient en détention à l’ANR. Une procédure que ne partage pas Me Prosper Kande, avocat de la défense, qui a d’abord rappelé les prévenus à l’ordre car, s’ils ne suivent pas les instructions de leurs conseils, à quoi serviront ils ?

« On n’est plus avocat lorsque les conseils ne sont plus respectés, surtout par rapport aux vidéos qui sont projetées et qui ne constituent en rien une infraction », a dit Me Prosper Kande d’entrée de jeu, avant d’expliquer que de manière globale, nous avons relevé que les personnes qui interrogeaient nos clients ne sont pas visibles. Or la loi, en ce qui concerne les OPJ, stipule qu’ils doivent s’identifier avant d’établir les procès-verbaux d’audition. Sont-ils des OPJ, journalistes ou des magistrats ? Pourquoi ont-ils souhaité œuvrer dans la clandestinité ? Ça cache quoi ? « Pour le reste, les vidéos seront considérées comme une pièce du dossier, mais elles ne vont pas asseoir la conviction du Tribunal », dit-il, avant d’ajouter que le Tribunal peut les rejeter. Pour rester dans le droit, tout ce qui peut provenir de la Police scientifique,  c’est une expertise. Pourquoi le Commissaire général de la Police n’a pas répondu lui-même ?  Il a souhaité que la Police scientifique lui transmette ces vidéos qui prêtent à confusion et il y a lieu d’interpréter.

« On est en procédure de droit pénal militaire »

Pour le bâtonnier Frederick Diamano, avocat de la partie civile Rd Congo, la défense entretient de  dangereuses confusions. « Nous sommes devant une procédure de droit  pénale militaire et la partie prévenue estime qu’il soit fait application de la procédure du droit pénal ordinaire, particulièrement en matière des preuves. En ce qui concerne l’expertise,  il faut un jugement avant dire droit et l’expert qui sera requis doit prêter serment », dit-il, avant d’expliquer qu’en droit pénal militaire, la question est régie par les articles 129 et 249 qui posent le principe d’exception et qui permettent au président du Tribunal  de prendre toutes les mesures jugées nécessaires pour la manifestation de la vérité, sans exclure les vidéos et sans indiquer que pour la manifestation de la vérité de la vidéo, que ceux qui ont enregistré s’identifient ou qu’ils prêtent serment.

Et de renchérir que nous avons insisté en demandant au prévenu qui crie à la violation de la loi, de donner cette loi. La 2ème confusion, c’est entre la vidéo et le procès-verbal. Alors que le procès-verbal  est règlementé par les textes qui en donnent les formes et les formalités, en matière de vidéo, il n’y a pas de texte. C’est pour cela que quand on  leur demande de commenter la vidéo, ils y mélangent et les vidéos et les procès-verbaux, alors que la question des procès-verbaux  a déjà été résolue par le mémoire unique qu’ils avaient introduit. Enfin, la Rdc reste constante. Ces vidéos sont tellement claires que si on les diffusait sur une place publique, tout le monde dirait : ‘’condamnez-les, exécutez-les’’.

Les prévenus, comme d’habitude, sèment une autre confusion pour nous parler d’un jugement populaire.  Sur la voie publique, il y a un système de caméra-vidéo qui enregistre la circulation et la violation des règles en matière de circulation. Si les prévenus estiment que ces vidéos ne peuvent pas servir de preuve ou connaitre ceux qui ont installé ces vidéos, on va alors désinstaller tout le système de surveillance sur la place publique.

JMNK

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En marge du 3ème forum de la coopération Chine-Afrique, Denis Sassou-N’Guesso et Obiang Nguema Mbassogo ont eu un-tête-à-tête  à la résidence Diaoyutay. Les deux chefs d’Etat ont fait le tour d’horizon de la situation politique, économique et sociale du continent. A sa sortie d’audience, le président équato-guinéen a invité les pays africains à travailler davantage avec le pays de l’empire du milieu pour le développement de leurs Etats.

La Chine est l’espoir du continent africain, car « c’est le pays qui transforme aujourd’hui tout le continent africain », a ainsi déclaré, à la presse, le président Théodoro Obiang Nguema après son entretien avec son homologue, Denis Sassou-N’Guesso. Après avoir salué la tenue du forum de Beijing, le chef de l’Etat de la Guinée Equatoriale a affirmé que la Chine est la puissance du monde. Obiang Nguema a recommandé aux pays africains de travailler avec la Chine pour leur développement. « Aujourd’hui, la Chine c’est notre espoir et si l’Afrique veut émerger, il faut travailler avec les pays qui nous aiment. Par exemple, les Chinois. C’est le pays qui transforme aujourd’hui tout le continent africain. La preuve, c’est ce type de forum… », a déclaré le président équato-guinéen. Pour lui « la majorité [des pays africains], quand ils viennent ici, ils savent qu’ils vont prendre quelques choses : des crédits, des donations. C’est la puissance économique du monde. Pour moi, la recommandation est que tous les pays africains doivent travailler avec la Chine », a-t-il insisté. 

Moussa Faki Mahamat évoque la Libye avec Denis Sassou N’Guesso

Autre personnalité reçue par le président de la République, ce lundi 03 septembre à Beijing a été Moussa Faki Mahamat, le président de la commission de l’Union africaine. Avec Denis Sassou-N’Guesso, le président de la Commission de l’Union africaine a discuté de l’agenda 2063 de l’Union Africaine, mais aussi de la situation en Lybie. Le chef de l’Etat congolais, on le sait, préside le comité de haut niveau de l’Union Africaine pour la Lybie.

Devant la presse, le président de la Commission de l’Union africaine a fait le point de son échange avec le président congolais. «Nous avons fait un tour d’horizon, notamment de l’ordre du jour du Forum de coopération Chine-Afrique. Vous savez que l’Afrique a l’Agenda 2063 et la Chine vient de lancer l’initiative la ceinture et la route. Les fonctionnaires et ministres ont travaillé sur la déclaration commune et je crois qu’il y a des convergences importantes entre ces deux documents fondamentaux ». Pour lui, « le partenariat entre la Chine et l’Afrique est très important » et « ce sommet sera l’occasion de renforcer davantage ce partenariat au bénéfice de deux parties », a-t-il déclaré.

Les questions de paix et sécurité dans le continent et la situation sécuritaire en Libye ont figuré au menu des échanges entre Moussa Faki Mahamat et Denis Sassou-N’Guesso. Sur la Libye, justement, le président de la Commission de l’Union Africaine pense que « la situation, malheureusement, se dégrade dans ce pays et nous sommes en train de travailler dans le cadre de ce comité pour lancer les initiatives pour la paix et la stabilité dans ce pays africain ».

Roch Bouka/Correspondant de la Rtga World

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Le succès dans la mise en œuvre du processus ITIE dépend en grande partie de la capacité des parties prenantes de respecter toutes les dispositions prévues dans le cadre de la matérialisation de l’initiative. Le respect rigoureux desdites dispositions est un grand défi auquel se livre le groupe multipartite congolais. C’est ainsi qu’en République démocratique du Congo, ce processus se trouve être depuis un temps en bonne voie et s’est même positionné parmi les meilleurs processus en Afrique.

C’est ce qu’a laissé entendre Mme Marie-Thérèse Holenn Agnong, Coordonnatrice ai de l’Initiative pour la transparence des industries extractives en République démocratique du Congo (ITIE/RDC), au cours d’une interview à bâtons rompus qu’elle a bien voulue accorder à la presse, samedi dernier, depuis le pavillon 10 de la Foire internationale de Kinshasa (Fikin), où un imposant stand ITIE est érigé, rivalisant d’ardeur avec ceux d’autres entreprises et société de la place.

Me Holenn qui répondait à la question sur les retombées de la présence de l’ITIE au Congo/Kinshasa, a confirmé que l’adhésion à ce processus est à considérer comme une bouffée d’oxygène pour le pays, cela pour autant que l’on assiste à une transparence sans précédent dans le secteur des ressources naturelles.

« Avec l’ITIE, n’importe quel Congolais à travers le pays peut savoir à ce jour tels minerais produisent autant d’argent et que cet argent transite par telle banque et logé dans tel compte du Trésor, alors qu’il y a quelques années, c’était une terrible opacité », a souligné en substance Mme la coordonnatrice.

Pour Mme Holenn, l’ITIE permet la dissémination des informations sur les paiements et recettes des industries extractives et qu’une fois en possession desdites informations, parlementaires, médias, société civile et voire toutes les couches sociales de la population, peuvent demander aux gouvernants des comptes sur la manière dont ils utilisent ces revenus.

A l’en croire, l’ITIE reste une opportunité pour renforcer la bonne gouvernance, tout en assurant la maximisation des recettes avec comme conséquence la réduction de la pauvreté et l’amélioration des conditions des vues de la population. Parlant toujours du bien-fondé de l’ITIE, cette avocate a tenu à justifier la pratique de la transparence qui prévaut pour le moment au pays, en illustrant par un incident malheureux survenu lors de la publication du rapport annuel  2010.

En effet, une bagatelle somme de 88 millions de dollars a disparu et l’on avait plus ses traces, alors qu’elle avait été versée dans les banques commerciales, sans être transmise dans les caisses de l’Etat, dans les 48 heures qui suivaient son dépôt, comme le prévoit la loi. C’est encore grâce à l’ITIE que l’on a pu retracer jusqu’à retrouver cette enveloppe.

Par ailleurs, a ajouté la patronne du secrétariat technique ITIE/RDC, l’initiative a créé des débats jusqu’au fin fond de l’intérieur du pays, comme à Mwanda par exemple, au Kongo Central, où le pétrole produit par la Perenco fait désormais l’objet d’un contrôle jusqu’au niveau de la population autochtone.

Et depuis, la transparence de Perenco est constatée et celle-ci justifie ses investissements au bénéfice de la population, véritable propriétaire des ressources naturelles. Autre avantage de l’ITIE, selon cette juriste, tient au fait que toutes les sociétés qui déclarent auprès de l’initiative sont cotées par les bourses internationales sur base de leurs comportements au pays tels que relevés dans les rapports ITIE.

La Rdc est redevenue au centre des débats

Et comme si cela ne suffit pas, l’ITIE à fait disparaitre le travail des enfants en Rdc avec son corollaire des conditions environnementales inhumaines de travail. Somme toute, avec l’ITIE, la redevabilité et la transparence riment ensemble. Cette complicité s’est accentuée depuis l’avènement de nouveaux dirigeants du secrétariat  technique, sous la houlette de Mme Holenn qu’assiste Me Théodore Mpiana Kabundi, son adjoint ai chargé de l’administration et des finances.

Aujourd’hui, la Rdc fait parler d’elle de plus en plus, dans les débats économiques internationaux, ce qui n’était pas le cas avant une année. Les partenaires techniques et financiers refont confiance au processus au groupe multipartite congolais, à la suite d’un climat de stabilité, de transparence et de sérénité qui règne au sein de l’initiative.

Signalons qu’auparavant, c’était M. Liévin Mutombo Mbuyi qui est intervenu pour retracer l’historique de l’ITIE/RDC. Cet expert chargé des statistiques et de la collecte des données au sein de l’initiative, a rappelé que celle-ci est née d’un constat  fait par  la société civile au niveau international. Constat selon lequel, les pays riches en ressources naturelles étaient de plus en plus pauvres et que le paradoxe ne se justifiait pas car les ressources naturelles est un secteur de développement multisectoriel d’un pays.

Eu égard à ce qui précède, d’après Liévin Mutombo, le questionnement a donné lieu à différents échanges à travers le monde. Le premier en date fut le fameux sommet mondial sur le développement durable tenu en septembre 2002, à Johannesburg, en Afrique du Sud, animé par le Premier ministre Tony Blair, auquel la Rdc a pris part. L’intervenant a rappelé qu’au cours de cette conférence mondiale, deux résolutions ont été prise, dont la mise en place d’une structure dénommée ITIE. Cet outil au service du citoyen montre ce que les entreprises paient d’une part, et ce que l’Etat perçoit d’autre part.

JMNK