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Alors qu’ il fait partie de la délégation officielle qui accompagne Joseph Kabila à New-York pour la traditionnelle assemblée générale de l’ ONU dont les travaux s’ ouvrent le mardi prochain, Barnabé Kikaya, conseiller diplomatique du chef de l’État congolais s’ est vu confier  une autre mission, convaincre Washington  à renoncer aux résolutions des sanctions ciblées en chantier à la chambre des représentants  contre certains dirigeants congolais.

Les militants du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement  seront bel et bien dans les rues de Kinshasa, le  lundi, 19 septembre 2016. Mais contrairement au plan initial, les manifestants en  ne se rendront plus en masse au siège de la Ceni pour y observer un sit-in.

Lors d’ une réunion tenue ce samedi au siège du parti Fonus, Rassemblement et gouverneur de la ville se sont plutôt accordés sur l’ organisation d’ une marche pacifique qui sera sanctionnée par un meeting. D’après l’ accord trouvé entre les organisateurs et l’ hôtel de ville,  la marche devra partir de l’ échangeur de limeté à la 17émè rue pour chuter sur le boulevard triomphal.

Satisfecit pour André Kimbuta qui salue sa politique de proximité. « J’avais promis le jeudi de venir vers les opposants pour la mise au point. Il faut aller vers les administrés. Ils sont tous administrés », déclare le gouverneur de la ville qui se réjouit du consensus qui s’ est dégagé entre les deux parties.

« C’est seulement aujourd’hui que je confirme que je vais prendre acte de la marche du Rassemblement. Nous nous sommes mis d’accord que la marche partira de la place de l’ Echangeur jusqu’au Boulevard Triomphal », explique t-il.

Le compromis trouvé prévoit que les manifestants rempruntent les avenues de la Libération, Kalembelembe et Kasavubu avant de déboucher sur le point de chute. Seule, une petite délégation du rassemblement a été autorisée à se rendre au siège de la Ceni  après la manifestation pour y déposer le mémorandum.

André Kimbuta qui tient à l’ itinéraire convenu place ainsi les organisateurs devant leurs responsabilités. « Il n’ y aura pas de sit-in», insiste le gouv. Le plus important renchérit-il, c’ est « la marche et le meeting qui seront organisés ».

Jean Pierre Kayembe

 

 

La province du Kasaï-Central est loin de retrouver son calme traditionnel. Ce jeudi matin, une violente dispute a éclaté entre deux fractions de la milice attribuée à Kamwena Nsapu, le gourou de Bashila Kasanga. Ces accrochages se seraient déroulés au quartier militaire Kamayi, près du centre ville de Kananga ( Kasai-Central).

La situation a légèrement paralysée la ville en proie aux menaces de cette milice mystico-tribale. Quelques boutiques, écoles et magasins situés à proximité du lieu d’ affrontements ont été vite cadenassés. Les forces de police seraient intervenues pour rétablir l’ ordre public troublé les deux ailes de la milice. D’ après nos sources, il s’ agit du camp qui s’ est rendu la semaine dernière aux autorités gouvernementales et celui qui oppose toujours la résistance.

Pour rappel, le week-end dernier, une soixantaine de miliciens ont fait reddition à la police. L’ événement qui avait suscité des scènes de liesse dans la ville avait été célébré avec faste au stadium de l’ espoir(Kananga). Une reddition intervenue au moment où les discussions sont très avancées entre le gouvernement et la famille régnante de feu Kamwina Nsapu, l’ enjeu principal est d’ exhumer et de rendre les restes du défunt à ses proches pour qu’ il soit finalement enterré selon la tradition, en échange d’ une reddition complète de l’ ensemble de la milice.

Jean Pierre Kayembe

Une vue du président de la CENCO et son adjoint

Au fur et à mesure que les échanges directs du Centre interdiocésain amorcent leur atterrissage en douceur, apparait comme confusément aux confins de l’horizon politique la question du sort de la CENCO à l’issue de ces tractations.

A la façon normande, je serais tenté de répondre que la mission de la CENCO prend fin à la remise de son rapport au Président Joseph Kabila Kabange, après la signature de l’Arrangement particulier. Réponse logique s’il en est mais qui est loin de répondre à la vraie préoccupation contenue et exprimée par cette question apparemment naïve.

L’expression exacte et idoine de cette question serait plutôt « quel rôle réserver à la CENCO dans la structure mise en place dans le cadre de l’Accord du 31 décembre 2016 et de l’Arrangement particulier ».

Aspiration, peut-être ou même certainement légitime, de la part de leurs auteurs ou des adeptes d’une telle perspective. Mais présentée en ces termes, cette aspiration pose de façon cruciale et critique une question éthique fondamentale. Etait-ce la finalité de la mission de bons offices que le Président Joseph Kabila Kabange a confiée aux Evêques de la CENCO ? De toute évidence et en bonne logique, non.

En effet, le fondement de la volonté du Président de la République se trouve dans le fait moralement certain que la CENCO n’est pas politiquement intéressée, n’a pas de parti pris et n’a aucune ambition de ce genre. Et donc, la CENCO était le parfait prototype de facilitateur, pour ce genre de dialogue.

Sur le plan purement catholique, ce devoir confié par le Chef de l’Etat aux Evêques de la CENCO est comme une mission de miséricorde divine. Cette perception semble avoir été partagée et acceptée par toutes les parties prenantes sans réserve particulière quelconque.

C’est pourquoi, tous les Délégués sans exception trouvent logique et acceptable le rituel catholique de commencer les travaux par la prière dite par l’Evêque Président des céans non au nom de l’œcuménisme mais au nom de l’Eglise catholique. Par conséquent, cette pratique, autant que leur mission, se situe dans la logique eschatologique de « Misericordiae vultus » où le Pape François affirme que « Dans la miséricorde, nous avons la preuve de la façon dont Dieu aime. Il se donne tout entier, pour toujours, gratuitement et sans rien demander en retour.

… Il vient à notre secours lorsque nous l’invoquons» … Mais. .. « sans tomber dans l’indifférence qui humilie, dans l’habitude qui anesthésie l’âme et empêche de découvrir la nouveauté, dans le cynisme destructeur » (in misericordiae vultus).

D’autre part, sur un plan purement humain, cela signifierait qu’ils voudraient tirer profit de la rente de leur mission de bons offices pour entrer en politique par effraction. Tentative moralement indécente. S’agit-il d’un cas d’abus de position dominante ou d’une version édulcorée du plan B qu’ils menacent de mettre à exécution en cas d’échec des échanges directs.

Dans tous les cas, se posent alors de façon lancinante deux types de questions:

- Pourquoi cette discrimination à l’égard d’autres confessions religieuses ou même de la Société civile dont la CENCO fait partie ?

- La deuxième question concerne la problématique de la laïcité de la République Démocratique du Congo au risque de mettre l’Accord en porte à faux avec la Constitution et la nature même de l’Etat.

Tous bien considérés, particulièrement en cette période de carême, un tel appel ressemble moralement à la tentation de Jésus dans le désert en faisant miroiter la vanité des vanités, c’est-à-dire, la puissance du Monde, au regard du Royaume des cieux.

Pour ma part, je ne doute pas un seul instant que, comme Jésus à Satan, les Evêques de la CENCO commanderont à ces sirènes tapis à New York ou ailleurs, qui les poussent dans cette voie par un «VADE RETRO » autoritaire ce que dans une lecture libre nous pouvons traduire par « Pas question ! Laissez-nous nous occuper du salut de l’âme après vous avoir donné la preuve de la miséricorde de Dieu. »

Une telle attitude serait une réponse adéquate aux contestations de leur propre composante voire de certains membres de la classe politique avant qu’elles ne fussent nées. Ce serait aussi, et enfin, la preuve évidente de la sagesse divine sinon christique « Rendez à Dieu ce qui est à Dieu, et à César ce qui est à César ».

Fait à Kinshasa, le 22 mars 2017

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Le Conseil de sécurité a examiné mardi dernier la situation en République démocratique du Congo. Les quinze ont tout d’abord entendu Maman Sidikou. Le Représentant spécial des Nations Unies en RDC a estimé que la situation politique, économique, sociale et humanitaire a grandement évolué depuis la signature de l’Accord politique du 31 décembre 2016. Il s’est notamment inquiété des regains de violences dans plusieurs régions du pays ainsi que de l’augmentation des violations des droits de l’homme observées par la MONUSCO. Pour autant, Maman Sidikou a estimé que si la majorité et l’opposition font preuve de compromis, la formation d’un gouvernement sera possible, et une solution politique durable pourra émerger, autant de dénouements souhaitables fortement encouragés par les Nations Unies. Maman Sidikou.

Selon le Représentant, les profonds changements enregistrés dans le contexte politique et sécuritaire en RDC durant les mois écoulés, ont nécessité par conséquent un ajustement des priorités et de la posture de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO). « La mise en oeuvre intégrale de l’Accord politique du 31 décembre 2016 qui ouvre de la façon la plus claire la voie à la tenue des élections requiert tout le soutien des Nations Unies, » a déclaré Maman Sidikou.

« Certains blocages devront cependant être levés. La majorité au pouvoir et le Rassemblement ont des points de vue divergents sur les modalités de désignation du Premier ministre et de répartition des portefeuilles clés des ministères des affaires étrangères, de l’intérieur, de la défense et de la justice du gouvernement de transition qui sera formé. Le rôle que pourrait jouer la Conférence épiscopale nationale du Congo(CENCO) à l’issue de la finalisation de “l’Arrangement particulier” est aussi source de discorde, » a poursuivi le Représentant spécial. Selon lui, la mort d’Etienne Tshisekedi a aussi eu un impact significatif sur le processus politique en RDC. Aussi longtemps que le dialogue politique demeure dans une impasse, les tensions risquent de monter, a averti Maman Sidikou.

Le Représentant spécial a toutefois estimé que la situation semble évoluer dans le bon sens depuis quelques jours. La désignation du Secrétaire général adjoint de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Felix Tshisekedi comme Président du Rassemblement et d’un représentant du Groupe des sept (G7), Pierre Lumbi à la tête du Conseil des sages du Rassemblement constitue une avancée importante qui a permis la reprise le 16 mars, sous les auspices de la CENCO, des négociations sur “l’Arrangement particulier.” De plus, les Présidents des deux chambres du Parlement ont appelé à un processus électoral irréversible et crédible et exprimé leur soutien aux efforts de la CENCO.

Nonobstant les retards enregistrés dans le processus politique, des avancées significatives ont été faites dans la mise à jour du fichier électoral. A ce jour, plus de 19 millions d’électeurs ont été enrôlés et le processus d’enrôlement est en passe de débuter dans les deux zones opérationnelles d’enrôlement restantes. L’appui logistique et technique de la MONUSCO au processus d’enrôlement arrivera à terme à la fin de ce mois. A cette date la MONUSCO aura transporté approximativement 3 000 tonnes de matériels d’enrôlement à travers la RDC. Si le Conseil de sécurité l’autorise, la MONUSCO est disposée à apporter un soutien technique et logistique au processus électoral qui irait au-delà de la mise à jour du fichier électoral.

La résurgence de la violence dans certaines régions du reste du pays a été exacerbée par la situation politique incertaine, ainsi que par la manipulation des griefs à des fins politiques et par l’apport de soutien aux milices armées par certains acteurs politiques. L’utilisation croissante de la milice d’autodéfense, agissant selon des lignes ethniques, souligne un sentiment croissant d’insécurité et d’incertitude. Le risque de violence électorale reste également élevé, principalement dans les zones urbaines. Cette situation est susceptible d’augmenter davantage, plus la mise en œuvre de l’accord du 31 décembre est arrêtée, prolongeant ainsi l’incertitude politique actuelle.

Maman Sidikou s’est dit également profondément préoccupé par la détérioration de la situation socioéconomique et humanitaire en RDC. La dépréciation continue du franc congolais, qui a perdu plus de 30% de sa valeur au cours de la dernière année, l’absence de réserves en devises et le déficit budgétaire ont de plus en plus une incidence sur les moyens de subsistance des citoyens congolais et continueront de le faire Les prochains mois.

(JMNK)

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Le speaker de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku Ndjala Ndjoko/Ph. A.F. Labakh

C’est hier que les députés nationaux ont voté cette loi pour l’augmentation sélective du capital social de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) en procédure d’urgence. A savoir que cette loi a été déjà votée le lundi dernier à la chambre haute du Parlement. Après ce vote, cette loi sera transmise au Président de la République pour promulgation.

L’Assemblée nationale a tenu hier sa toute première séance plénière de la session ordinaire de mars 2017. Au cours de laquelle, elle a adopté son calendrier des travaux de la session ordinaire de mars 2017 et répartition des matières en commissions ; et a procédé au vote article par article, de la Loi autorisant la ratification des résolutions n°612 et 613 du Conseil des gouverneurs de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD).

Concernant le calendrier des travaux de la session de mars 2017, la chambre basse du Parlement prévoit diverses matières. Entre autres, la validation des mandats, les projets de loi à soumettre à la commission mixte paritaire Assemblée nationale–Sénat, la Loi soumise à l’Assemblée nationale pour une nouvelle délibération (proposition de loi relative à la liberté des manifestations), les arriérés législatifs avec 31 matières, mais aussi, cinq nouvelles matières.

Notamment, la présentation du Gouvernement et son investiture, le projet de loi des finances exercice 2017, la proposition de loi portant statut des magistrats, la proposition de loi portant protection des personnes vivant avec handicap, et le projet de loi autorisant la ratification des résolutions n°612 et 613 du Conseil des gouverneurs de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD).

D’autres points qui sont inscrits au projet de calendrier des travaux de la session ordinaire de mars 2017 à l’Assemblée nationale sont donc : le contrôle parlementaire, le contrôle budgétaire, le projet de budget de l’Assemblée nationale pour l’exercice 2018, le rapport annuel de la gestion de la Commission nationale électorale indépendante (CENI), le rapport annuel d’activités de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), et le rapport synthèse des vacances parlementaires.

Toutefois, le président de l’Assemblée nationale Aubin Minaku Ndjalandjoko a souligné que le calendrier reste ouvert aux autres matières nécessaires. Signalons en outre que le député national Henry Thomas Lokondo dans une motion, a également suggéré l’insertion de l’examen de la loi organique sur le Comité nationale de suivi de l’Accord (CNSA) dans le calendrier. Moyennant observations, suggestions et amendements, les députés nationaux ont adopté le calendrier des travaux de la session ordinaire de mars 2017 et répartition des matières en commissions de l’Assemblée nationale.

Du vote de la Loi sur la BIRD

Les élus du peuple ont en second lieu, procédé au vote article par article, du projet de loi autorisant la ratification des résolutions n°612 et 613 du Conseil des gouverneurs de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) ainsi que son exposé des motifs. Ce, après un débat général bien animé par le député Lokondo et consorts.

Signalons que ce texte de loi a été adopté au Sénat le lundi dernier puis renvoyé à l’Assemblée nationale en procédure d’urgence sur demande du Gouvernement. Après son vote dans les deux chambres du Parlement de la République, cette Loi autorisant, conformément à l’article 214 de la Constitution, la ratification des Résolutions n°612 et 613, du 16 mars 2011, du Conseil des gouverneurs de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), portant augmentation sélective du capital social 2010 et augmentation générale du capital 2010, devra être transmise au Président de la République pour promulgation.

Kinshasa, désormais capitale de l’APF

Par ailleurs, il sied d’indiquer qu’à partir de ce jeudi 23 mars 2017, l’Assemblée nationale de la Rdc accueille la 9ème Conférence des présidents d’Assemblées et de section de la Région Afrique de l’Association des parlementaires francophones (APF). Les participants étant arrivés hier à Kinshasa, l’ouverture solennelle de la Conférence a lieu ce jeudi 23 mars matin au Palais du peuple. Après la cérémonie d’ouverture, interviendront directement les travaux de ces assises. Lesquels se poursuivront demain vendredi 24 mars 2017 pour se clôturer par une conférence de presse. Il est également prévu des visites et autres activités en faveur des invités.

(Lepetit Baende)

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Dans un communiqué signé par Mme Wivine Mumba Matipa, ministre du Portefeuille, au nom de son collègue de la Communication et Médias en mission, le Gouvernement dit avoir pris connaissance, non sans étonnement, du communiqué publié par la MONUSCO le samedi 18 mars 2017, par lequel elle exprime ses vives préoccupations sur les allégations faisant état de nouvelles violences à Kananga entre le 14 et le 17 mars 2017. Dans le même texte, la MONUSCO déclare avoir reçu des informations crédibles selon lesquelles un nombre important de personnes auraient été tuées au cours d’affrontements entre les miliciens de Kamuina Nsapu et les membres des forces de sécurité Congolaises. La mission onusienne déclare, en outre, être préoccupée par l’utilisation disproportionnée de la force par les forces de défense et de sécurité notamment en ciblant des civils, dont les femmes et des enfants. Par ailleurs, elle exprime ses préoccupations face aux restrictions imposées par les forces de sécurité à sa liberté de circulation à Kananga et demande la cessation immédiate des violences à Kananga et dans la région du Kasaï.

Après avoir pris connaissance de ce communiqué, le Gouvernement exprime son indignation face à la diffusion de tels messages dans l’opinion en ce moment crucial où il est pleinement engagé dans la recherche d’un consensus national en vue de l’organisation des élections dans un climat apaisé.  En effet,  il relève qu’au lieu de lui fournir des renseignements précis, susceptibles de lui permettre de mener des enquêtes en vue d’établir des responsabilités éventuelles, le communiqué de la MONUSCO se caractérise malheureusement par des allégations imprécises qui ne facilitent aucune recherche nécessaire à la découverte de la vérité.  A titre d’exemple, le Représentant Spécial Général des Nations Unies qui a séjourné à Kananga dans la journée du 15 mars 2017, sans y rencontrer ni les autorités politiques, ni les autorités administratives ou militaires, ne peut affirmer qu’il y aurait trouvé deuil et désolation.

Dans le même sens,  le Gouvernement ne comprend pas exactement l’accusation relative aux restrictions de mouvement de la MONUSCO, dans la mesure où le communiqué considéré n’indique ni la nature de celles-ci ni le responsable gouvernemental  qui les aurait ordonnées.  En effet, le Gouvernement de la République tient à rappeler que la Monusco est venue en République Démocratique du Congo, à la demande du Gouvernement, pour appuyer les efforts de ce dernier dans le rétablie ment de la Sécurité à l’Est du pays à la suite de la guerre d’agression et des pseudos-rebellions y associées. En ce sens, la Monusco est appelée à travailler avec le Gouvernement, de manière concertée et non pas seule, voire en faisant fi de notre souveraineté.

Et le communiqué de rappeler que l’incident déplorable de la disparition de deux experts des Nations Unies, au Kasaï Central, nous a rappelé de manière incisive impérieuse la nécessité de travailler ensemble et en concertation. Quant à l’instruction pour la cessation immédiate des violences à Kananga, le Gouvernement relève que celles-ci résultent non pas de son fait et qu’elles sont plutôt l’œuvre des inciviques dont l’objectif est de mettre à mal ra paix chèrement acquise dans notre pays. Cependant, il rappelle que depuis le début de ces actes de déstabilisation,  il a déployé tous les moyens à sa disposition pour le rétablissement de la paix dans cette région et s’engage à accroître ses efforts jusqu’à ce que cet objectif soit atteint. Le Gouvernement invite la MONUSCO, dont la mission est d’appuyer ses efforts dans ce domaine de l’accompagner conformément au mandat lui assigné, dans cette entreprise en vue de l’éradication de tout foyer d’instabilité sur l’ensemble du territoire national car la paix a un prix, et ne s’accommode pas d’atermoiements !

(JMNK)

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Comme le 22 mars de chaque année, l’humanité a célébré hier mercredi, la Journée mondiale de l’eau. A cette occasion, le Secrétariat général de la Commission internationale du Bassin Congo-Oubangui-sangha (CICOS) a voulu marquer en lettres d’or cette 24ème édition. Notamment, par l’organisation d’une grande conférence-débat à l’intention des étudiants de l’Institut supérieur pédagogique de la Gombe (ISP).

« Eaux usées : une ressource inexploitée », tel est le thème exploité au cours de ces assises réussies grâce notamment à l’appui des partenaires traditionnels de la CICOS que sont: l’Union européenne, l’Agence française de développement (AFD) et la Coopération allemande (GIZ). Et ce, lorsqu’on sait que les eaux altérées par les activités humaines ont un impact négatif sur le Fleuve Congo. Ce qui justifie le choix de ce thème. Dans son mot de circonstance, la Secrétaire générale de la CICOS, Mme Judith Efundem Agbor, a rappelé à l’assistance que l’eau c’est la vie, soulignant ainsi que la gestion intégrée des ressources en eau est l’une des missions premières de cette commission.

Mme Agbor déplore toutefois la dégradation des ressources en eau, tant en quantité qu’en qualité, au niveau du bassin du Congo. Laquelle dégradation, a-t-elle indiqué, est due à la conjugaison de plusieurs facteurs tels que le défaut d’assainissement des eaux usées, l’excès des fertilisants et pesticides dans l’agriculture, la mauvaise gestion des déchets… Et comme conséquences, elle cite entre autres le non accès des populations à l’eau potable, la mort causée par des maladies hydriques, l’alimentation de mauvaise qualité, etc.

Aggée Matembo évoque les avantages de la gestion des eaux usées

Signalons que cette conférence-débat de la CICOS a été officiellement ouverte par le vice-ministre de l’Environnement, Conservation de la nature et Développement durable. M. Aggée Matembo a dans son discours solennel signifié que le thème choisi est évocateur et doit interpeller tout le monde « dans la mesure où près de 90% des rejets domestiques et industriels à travers le monde sont déversés sans aucune épuration préalable, dans les milieux naturels. Modifiant ainsi les conditions de vie des hommes, des animaux et des végétaux qui les peuplent ».

Il a renchéri que la gestion des eaux usées est non seulement essentielle pour atteindre l’Objectif de développement durable sur l’eau potable et l’assainissement (ODD6), mais aussi génère des avantages sociaux, environnementaux et économiques pour le développement durable. « Au cours du 20ème siècle, l’humanité a multiplié par 7 les quantités d’eau qu’elle a prélevées, et par près de 6, celles qu’elle a consommées de façon nette, sans retour au milieu naturel. A ce rythme imposé par la croissance démographique, l’industrialisation, l’urbanisation et l’extension de l’agriculture, la férocité de la concurrence entre les divers usages des ressources en eau conjuguée aux effets du changement climatique constituent des menaces sérieuses sur la sécurité alimentaire de l’humanité », a-t-il déclaré.

Pour le vice-ministre d’Environnement, l’eau doit être considérée comme un bien rare et non corvéable. Car, de plus en plus les indicateurs se font alarmistes : la croissance démographique, la course à l’industrialisation souvent menée dans le non-respect des écosystèmes, la multiplication des pollutions.

Après la cérémonie d’ouverture, les participants étaient conviés à suivre deux séquences de différents exposés suivis des échanges. Le premier exposé était celui du Chef de service prévention des pollutions et des risques de la CICOS, Dr Kuitcha épouse Kengni Dorice, sur les origines et impacts des eaux usées sur le Fleuve Congo. Elle a fait remarquer aux étudiants que les sources de ces eaux usées sont nombreuses, notamment : les activités domestiques, industrielles, minières, les unités fluviales, les eaux de toilettes et de lavabos… Elle a expliqué que ces activités ont pour impact : la pollution de l’eau du fleuve (plomb, mercure,…), la  prolifération des végétaux aquatiques (algues, fougères,…), les jacinthes d’eau, ensablement dû au changement climatique, diminution du plan d’eau, frein sur la navigation fluviale, etc.

Signalons que d’autres exposés pour la première séquence concernaient la situation actuelle, limitations et perspectives du réseau d’assainissement urbain de la ville de Kinshasa ; et les problèmes rencontrés dans le processus de captage, traitement et production de l’eau potable par la Regideso. Après échange, la seconde séquence de ces exposés était axée sur les risques socio-sanitaires de la gestion des eaux usées ; la politique nationale de la gestion des eaux usées ; le rôle de la coordination dans le domaine de l’eau, hygiène et assainissement en Rdc ; et les usines de traitement des eaux usées de la Bralima pour la protection de l’environnement. Une deuxième série d’échange a donc clôturé cette grande conférence-débat de la CICOS avec les étudiants de l’ISP-Gombe.

(Lepetit Baende et Lofoli Gloria/ Stagiaire Ifasic)