Aubin Minaku, Lambert Mende, Emmanuel Ramazani Shadari, Pius Muabilu, Athanase Matenda, Alain Atundu ont tous appelé à la mobilisation et à la cohésion du FCC.
Un rassemblement sous le signe de la détermination. Hier, à Kingakati, le Chef de l’Etat a réuni, sous sa casquette de l’Autorité morale du Front commun pour le Congo (FCC), les représentants des regroupements membres de cette méga plateforme, destinée à conduire la bataille pour la conservation du pouvoir. Mines graves mais confiants, les ténors de la Majorité ont tous pris place, vers 15 heures, dans la grande salle de banquet de Kingakati, pour assister à la séance plénière du FCC, articulée autour de la mobilisation des troupes face au processus électoral en cours. Et ce, à la veille de la fermeture des Bureaux de réception et de traitement des candidatures de la CENI.
Tous, joints au téléphone, ont martelé le même message, à la sortie de cette réunion, soit en substance : « la loyauté à Joseph Kabila », ou encore « la gestion de l’Etat est une affaire sérieuse pour la laisser aux amateurs inexpérimentés ». Récuser ceux qui se drapent dans les vieux draps de mensonge, parce que le vent du progrès s’est toujours confondu avec le drapeau du patriotisme qu’incarne Joseph Kabila, a lancé Aubin Minaku. L’Honorable Pius Muabilu, président du regroupement politique « Alliance pour l’Avenir » en a appelé au Président de la République lui-même pour critiquer tous ceux qui, avec légèreté et sans aucun projet de société, déposent leur candidature à la présidence de la RDC : « Au fond, ces candidats sont le reflet de ce portait de politiciens que le président Kabila dénonce depuis longtemps : « Des hommes qui ne sont ni assez patriotes ni assez vrais ». Il est rejoint en cela par André-Alain Atundu, le porte-parole de MP qui, joint également au téléphone, a ajouté : « La République Démocratique du Congo a besoin d’un Président qui doit être un homme d’Etat, pas une girouette qui change au gré de ses intérêts personnels ». Sans citer personne, force est malheureusement de constater que certains candidats déclarés pour diriger la RDC ne sont constants sur rien.
Attention à la distraction
Le FCC, par ses composantes, prend au sérieux l’ensemble de trois scrutins du 23 décembre prochain. La Majorité présidentielle, pour ne citer qu’elle, a présenté des candidats à tous les échelons et dans toutes les circonscriptions, avec pour objectif : obtenir la majorité absolue dans les deux chambres du Parlement. Attention donc à la distraction. Et pour éviter de faire subir à ce pays un rétropédalage vers l’ancien Zaïre, les ténors du FCC savent qu’ils doivent tous battre campagne pour préserver les acquis du long chemin tracé par Lumumba, Simon Kimbangu, Kimpa Vita, Laurent Désiré Kabila et Joseph Kabila. Les Congolais en sont les héritiers. Et aujourd’hui, le Front montre ses biceps pour conserver le pouvoir, derrière l’unique candidat qui va porter haut l’idéologie du progrès, la social-démocratie, humaniste de Kabila. Son directeur de cabinet adjoint, Jean-Pierre Kambila, nous l’explique, en quelques mots : « il n’y a pas de politique sans engagement, sans parti pris. Notre politique, nous devrions l’exprimer sans cachoterie, sans ruse, sans hypocrisie aucune : nous croyons en la capacité de l’homme à changer volontairement sa condition individuelle, mais aussi la vie de de sa communauté. C’est en ce sens que Joseph Kabila est un humaniste. Toute sa pratique montre qu’il croit en l’homme et travaille pour conduire l’homme congolais à prendre son destin en mains, comme d’autres l’ont fait avant lui». Avec le FCC, beaucoup de partis politiques se sont approprié le credo de Joseph Kabila. Ils veulent le faire triompher aux prochaines élections, sans violence, ni verbale, ni physique, puisqu’il s’agit d’une confrontation de projets et d’idées. Et cela doit se passer par la conviction. Rien d’autre. Ce n’est que de cette manière que les uns et les autres peuvent contribuer à la consolidation de la démocratie en RDC. Et afin de léguer à nos enfants un Congo fort.
(Jules Kidinda)