Après le verdict de la Cour Constitutionnel: Mende remet Bemba à sa place

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Candidat à la présidentielle du 23 décembre 2018, le sénateur Jean-Pierre Bemba a été définitivement écarté de la course par la Cour constitutionnelle. Ainsi, le juge constitutionnel, lors d’une audience retransmise lundi dernier sur la chaine nationale, a confirmé l’inéligibilité du sénateur Jean-Pierre Bemba, au regard notamment du fait que la subornation des témoins est une circonstance aggravante dans l’infraction de corruption.

Le juge a aussi expliqué que si la loi électorale a été modifiée, c’était dans l’objectif de tenir compte de la moralisation du comportement des acteurs politiques. Il a, pour l’occasion, rappelé que Bemba a été condamné en première instance pour entrave à l’administration de la justice et cette décision a été confirmée en appel. Comme pour dire, à en croire le juge, que le candidat président de la République a bel et bien posé des actes de corruption et il ne peut prétendre à l’élection présidentielle qui pointe à l’horizon.

La Cour est revenue  sur le certificat de détention qui a été malheureusement produit après le défaut de candidature du sénateur. Et c’est en bon droit que la CENI a conclu à la déclaration de l’irrecevabilité de Jean-Pierre Bemba.

Interviewé par France 24 qui voulait avoir sa réaction à chaud après cette disqualification, Bemba a dénoncé une « parodie d’élection ». L’ex-chef de guerre a été exclu, lundi 3 septembre, de l’élection présidentielle prévue le 23 décembre 2018 en République démocratique du Congo par la Cour constitutionnelle, en raison de sa condamnation pour “subornation de témoins” par la Cour pénale internationale (CPI).

« La Cour constitutionnelle est aux ordres du pouvoir en place (…). Tout ça n’est qu’une mise en place qui veut que le candidat du pouvoir puisse ne pas avoir de candidat sérieux devant lui », a-t-il allégué. Nous allons « assister à une parodie d’élection” en décembre, a estimé l’ancien rebelle, qui avait été acquitté en appel par la Cour pénale internationale (CPI) de sa condamnation à 18 ans pour crimes de guerre et crime contre l’humanité commis par sa milice en Centrafrique. La même instance l’avait condamné dans une affaire annexe, pour “subornation de témoins », une condamnation qui a motivé son exclusion de la présidentielle, selon la Cour constitutionnelle congolaise, qui confirmait une décision de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

« C’est l’amertume qui fait parler monsieur Bemba »

Soulignons que pour la Cour constitutionnelle, « la subornation de témoins est une circonstance aggravante dans l’infraction de corruption » en RD Congo. « C’est en bon droit que la CENI a conclu à l’inéligibilité de M. Jean-Pierre Bemba ». « Il est évident que la justice a été instrumentalisée pour m’écarter », a rétorqué l’ex-chef de guerre, âgé de 55 ans, qui avait déposé sa candidature aussitôt qu’il avait regagné Kinshasa en août.

Interrogé par France 24, Lambert Mende, ministre de la communication et porte-parole du gouvernement de la RD Congo, a accusé de son côté Jean-Pierre Bemba de politiser la décision de la Cour constitutionnelle. « C’est l’amertume qui fait parler Monsieur Bemba, il faut absolument qu’il ait du respect pour nos instances judiciaires », a-t-il affirmé, avant d’ajouter, on a l’habitude, lorsqu’on perd un procès d’avoir, beaucoup d’amertume mais pour autant qu’il a voulu exercer la magistrature suprême, la première chose qu’il devrait faire, c’est de montrer du respect pour la Constitution du pays, qui consacre l’indépendance du pouvoir judiciaire, et qui fait qu’un homme politique n’ait pas à porter de jugements de valeur sur un arrêt de justice, pris surtout au niveau de la plus haute Cour de son pays. La Cour a décidé, il doit s’incliner, c’est ça, l’État de droit”. Lorsque la Cour a pris une décision en faveur d’un camp, il faut s’incliner.

Les partisans de Jean-Pierre Bemba affirment,  eux, que la subornation de témoins est différente de la corruption et ne fait pas partie des motifs d’invalidation d’une candidature, selon la loi électorale. « Nous nous réservons le droit de quitter le processus ou de le requalifier totalement notamment par la refonte de la Ceni », a déclaré la Secrétaire générale du Mouvement de libération du Congo  (MLC), Eve Bazaïba.

La candidature unique de l’opposition vole en éclat

Nombreux sont les Congolais qui auraient souhaité que Jean-Pierre Bemba et Adolphe Muzito, maintenant qu’ils ont été disqualifiés par la Cour constitutionnelle, lancent un message clair à l’endroit de leurs collègues de l’opposition, en soutenant une candidature unique. Ce candidat  pourrait être Seth Kikuni, Kazadi Lukonda Pierre-Honoré,  Ngoy Ilunga Théodore, Maluta Joseph, Tchiani Kabamba Noël, Mabaya Gizi,  Kin Kiey Mulumba Tryphon, Matungulu Mbuyamu Freddy, Tshisekedi Tshilombo Félix, Shekomba Okende Alain Daniel, Radjabo Sobolabo, Kamerhe Lwa Kaningini Vital, Fayulu Madidi Martin, Mpunga Yves, Mokia Mandembo Gabriel, Masheke Sylvain Maurice, ou  Luntadila Diavena Charles  et Vemba Francis.

Malheureusement, c’est comme si tous les opposants, leurs candidatures soient conformes à la loi électorale ou pas, peu importe, auraient tous voulu s’engager dans la compétition, à l’élection présidentielle du 23 décembre 2018. Ce qui est du domaine de l’impossible et l’alternance tant rêvée et vantée ne peut jamais intervenir dans ce contexte. Preuve que du côté de l’opposition, l’on n’est pas encore préparé à une quelconque candidature unique et la défaite risquera d’être dans ce cas plus que certaine.

Et pourtant, la démocratie voudrait qu’un camp concentre toutes ses forces en un leader, capable de refléter et de défendre la position de tous ses pairs. Et pourtant en Rdc, aucun leader de l’opposition n’est à même de faire l’unanimité et de bénéficier le transfert des voix de ceux qui ont été recalés par la Cour constitutionnelle. C’est une attitude très condamnable et qui peut déboucher sur des incompréhensions et des conflits inutiles.

Pour rappel, chaque fois que l’on abordait la question de la candidature unique à l’opposition, l’on nous disait que pour l’instant, chacun dépose sa candidature et ce n’est qu’après le verdict de la Cour constitutionnelle que l’on peut se choisir un candidat commun. Pourquoi l’opposition ne semble pas être pressée, pendant que le calendrier indique que  trois mois seulement restent à parcourir pour aller aux élections ? Peut-être qu’elle (l’opposition) le fait à dessein pour distraire la population, sachant bien qu’elle n’a pas de candidat valable ni de projet de société capable de fédérer tous les Congolais.

JMNK

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