Après le G7, l’Udps et la Cenco: Vital Kamerhe rejoint ceux qui appellent au soulèvement populaire

D’où tire-t-il ce mécontentement ? Cet homme, dont la photo montre sa fidélité au chef de l’Etat, se serait de nouveau retiré du Raïs. Est-ce à cause de la réduction du nombre de ses ministres au sein du Gouvernement Tshibala ? Ce ping-pong ne peut jamais encourager la jeunesse, en quête d’un modèle politique en Rdc.
A travers une déclaration de sa direction politique rendue publique le lundi 26 juin, le Président de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), Vital Kamerhe a tourné encore une fois de plus, le dos à un gouvernement de la République, dont il fait partie à travers un ministère d’Etat confié à son parti politique. Les raisons de cette révolution ne sont pas encore connues. Mais Vital Kamerhe, époux à l’ancienne femme d’un artiste musicien du pays, déplore l’inefficacité des gouvernements successifs qui n’arrivent pas à pacifier tout le territoire national avec comme conséquences, l’insécurité généralisée et les tueries massives des congolais, particulièrement dans le Kasaï central, le Kasaï, et le Nord-Kivu (…). Entant que citoyen congolais, Kamerhe n’a pas commis de péché, en déplorant cette situation qui dérange même le bon déroulement du processus électoral en République Démocratique du Congo. Par exemple, à cause de l’insécurité, la Commission Electorale Nationale Indépendante (Céni) a suspendu jusqu’à ce jour, la poursuite de l’opération d’enrôlement et identification des électeurs dans les trois provinces démembrées du Grand Kasaï. Mais de signaler à Kamerhe que grâce à l’implication totale du Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, qui a lui-même effectué des visites de réconfort et de pacification dans le Grand Kasaï, le calme a regagné plusieurs coins dangereux de ces provinces. Actuellement, tout le monde réfléchi sur comment relancer l’enrôlement et résoudre les différents problèmes liés au social des Kasaïens. C’est dans ce cadre que les congolais attendaient une quelconque réaction de l’époux de Mme Amida Kamerhe. Revenir encore sur les tueries dont le Gouvernement s’est engagé à éradiquer les auteurs pour du bon, remet Kamerhe dans une situation d’isolement.
De deux, toujours dans sa déclaration politique du 26 juin, le président de l’UNC, déclare que son parti approuve totalement la déclaration de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) selon laquelle le pays va mal et adhère à son mot d’ordre : débout Congolais ». La grande question ici est celle de demander à Kamerhe et sa Cenco, qui leur dit que « les congolais dorment ? » Et toujours dans ce même sujet, l’UNC exige de la CENI la publication « sans plus tarder » du calendrier électoral en vue de la tenue des élections dans le délai prévue dans l’accord du 31 décembre. Ici, Kamerhe divague, car, comment expliquer ce comportement caméléonesque d’un homme qui, après le dialogue de la Cité de l’Union Africaine a soutenu les élections en 2018 pour préserver, selon lui, la paix en RDC. Par après, il accepte ces mêmes élections en décembre 2017 à l’issue du dialogue du Centre Interdiocésain, mais cette fois-ci dans la violence ou de force, car pour Kamerhe, ça n’engage que lui puisque se transformant en Céni, il pense que les élections n’auront pas lieu dans le délai convenu. D’où, il rejoint cet appel sanguinaire des évêques pour demander aux congolais de se lever.
L’opinion ne croit plus en Kamerhe
Troisième à l’élection présidentielle de 2011 avec un faible pourcentage, Vital Kamerhe sait qu’il n’a plus rien à dire aux congolais. Après avoir été récusé par ses paires de l’Opposition, l’accusant de « Kabiliste », Kamerhe a depuis lors, commencé à chercher des voies et moyens pour se racheter. Il est vrai qu’il garde sa popularité au Sud et Nord-Kivu, là où il venait d’effectuer une tournée, mais en gros, l’homme est un bois mort. A Kinshasa, les apparitions de Vital tombent inaperçues. « Il est là comme il n’est pas là. Il a parlé comme si de rien n’était ». C’est ça l’actuel Kamerhe !
Et l’opinion doit savoir que le président Joseph Kabila, après cette déclaration de l’UNC, n’est pas dans une situation d’isolement. Vital Kamerhe dont il est question a été mis à la porte de la MP depuis plusieurs années, et son départ a été déjà comblé. Pour faire voir à l’opinion le degré de l’hypocrisie de Kamerhe et de ses proches, un cadre de l’UNC a lâché que : « Kabila nous a roulés! Il ne respecte aucune parole! Trop c’est trop! ». « Rouler » parce que vous avez perdu quelques postes ministériels au sein du Gouvernement ? C’est mal choisi, quand l’opposition commence à avoir très envie de travailler dans un même gouvernement avec la Majorité, et se réclame rouler parce qu’elle a perdu un poste. C’est ça, travailler pour l’intérêt de la Nation, selon l’UNC de Kamerhe.
Ce cadre reconnait quand même une chose en disant : « Au nom de la paix, on a pris trop de coups et de partout. Notre bonne foi a été foulée aux pieds. Cette fois-ci, il ne va plus compter sur nous pour lui tirer d’un mauvais pas ». Sans commentaire. A l’opinion silencieuse de trancher, car le pays tend vers un chaos total dont Vital Kamerhe a rejoint.
(Altesse)