A Goma: Des malades tués dans quatre centres hospitaliers

Massacre des malades internés dans quatre structures sanitaires du quartier Ndosho, commune de Karisimbi en ville de Goma, la société civile du Nord-Kivu condamne ce regain de violence et cette criminalité qui s’est installée au chef-lieu de la province après lecarnage des plus de 1000 civils en territoire de Beni, le kidnapping dans les territoires de Rutshuru et Lubero, ainsi que le phénomène Kasuku en ville de Butembo. Face à cette insécurité généralisée, Thomas D’Acquin Muti Luanda Mustapha, président de la société civile du Nord-Kivu en appelle à l’implication de tous et aux services spécialisés detout mettre en œuvre pour freiner cette hémorragie sécuritaire.
« C’est une situation que nous déplorons, de voir les criminels qui s’introduisent dans un centre hospitalier et commencer à égorger les gens, nous pensons que c’est un acte terroriste que nous condamnons avec la dernière énergie. Ça nous pousse à demander à ceux qui sont là pour nous protéger de jouer leur rôle afin d’éviter le pire. Sinon, ceux qui commencent à opérer étaient hier à Butembo avec le phénomène Kasuku, aujourd’hui à Goma avec le kidnapping, maintenant avec le massacre des malades dans les centres hospitaliers, c’est la catastrophe », a indiqué le président de la société civile du Nord-Kivu, avant d’ajouter qu’il faut encourager la population à ne pas croire que la question sécuritaire est seulement réservée aux seuls agents de sécurité. Nous devons aussi contribuer.
Il a par la suite loué les efforts des motards qui sont entrain de jouer en quelque sorte le rôle des tireurs de la sonnette d’alarme. Nous aussi la population, recommande-t-il, nous devons faire tout, lorsque nous voyons qu’il y a quelqu’un que nous constatons qu’il est suspect, d’essayer d’appeler les services de sécurité. Malheureusement, déplore-t-il, il arrive qu’on appelle les services de sécurité et qu’on n’a pas quelqu’un pour répondre. Nous tous nous devons jouer notre rôle pour mettre un terme à cette insécurité urbaine.
Et de renchérir que ce main, ce sont les enfants d’une école maternelle qui sont rentrées chez eux parce que leur directeur et son épouse ont été victimes de cette criminalité, le reste, nous voulons savoir, parce qu’il y a en qui ont été transférés à l’hôpital général et on n’a pas le bilan de ceux qui sont morts, parce qu’après ces opérations, chaque membre de la famille a pris son malade qui est soit blessé ou mort. C’est difficile nous, comme société civile d’avoir le bilan et nous y travaillons déjà. Les autorités sont aussi dans la situation de compatir avec les malades, mais nous pensons qu’elles sont touchées plus que quiconque, parce que c’est un défi qui leur est lancé par les criminels.
(JMNK)