73ème session de l’Assemblée générale de l’ONU: Joseph Kabila s’adresse au monde demain mardi
Le président de la République, Joseph Kabila Kabange est arrivé ce dimanche à New York par l’aéroport John Kennedy sous le coup de 12h00, heure locale et 17h00, heure de Kinshasa, indique une source proche de la délégation. Il a été accueilli à sa descente d’avion par Léonard She Okitundu, Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères et Intégration régionale sous un dispositif sécuritaire important du gouvernement américain. C’est aux environs de 13h00, heure locale que le cortège présidentielle est arrivé à New York Palace, un somptueux hôtel de Manhattan qui loge tous les chefs d’Etat et de Gouvernement, y compris l’hôtel de marque D. Trump pour le traditionnel grand rendez-vous annuel de l’ONU. Dans la capitale économique des Etats-Unis d’Amérique et siège des Nations Unies, le chef de l’Etat congolais vient prendre part à la 73ème session de l’Assemblée générale de l’ONU ouverte depuis le 18 septembre dernier sous la présidence de l’Equatorienne Maria Fernanda Espinosa et la co-présidence de la Rdc. Pour la journée du lundi 24 septembre, le programme prévoit entre autre, l’ouverture de la plénière à 9h00, heure de New York et le diner que le président D. Trump va offrir à ses homologues dans la soirée. Le débat général sera lancé mardi 25 septembre jusqu’au 2 octobre. Sur la longue liste de 196 dirigeants du monde devant prononcer leurs discours, Joseph Kabila est parmi les dix premiers à s’adresser au monde mardi à 17h00, heure locale et 22h00, heure de Kinshasa.
6 choses à savoir sur l’Assemblée générale
Chaque année, en septembre, les leaders mondiaux et les acteurs du changement se réunissent au Siège des Nations Unies à New York pour discuter des questions brûlantes de notre époque et établir l’ordre du jour mondial pour l’année à venir. La 73ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies s’est ouverte la semaine dernière et le débat annuel de haut niveau - officiellement connu sous le nom de « débat général » - commence le mardi 25 septembre.
L’ordre du jour chargé couvre l’ensemble des questions internationales, y compris le développement durable, le changement climatique, la paix et la sécurité, les droits de l’homme, les problèmes de santé publique et l’égalité des sexes. Voici six choses que vous ne connaissez peut-être pas à propos de l’Assemblée générale (ou de « l’AG » dans les nombreux couloirs de l’ONU) et de la semaine de haut niveau de cette année:
- L’Assemblée générale des Nations Unies : un pays, un vote
Aujourd’hui, l’ONU est composée de 193 États membres (il n’y en avait que 51 lors de sa création en 1945), dont 40% sont des pays à revenu faible ou moyen inférieur. Chaque État membre a une voix égale et un vote unique. Pour ne citer que quelques-unes de ses fonctions essentielles, l’Assemblée générale examine et vote (si nécessaire, s’il n’y a pas consensus) sur un large éventail de questions de politique internationale, décide du budget de l’ONU, élit les membres non permanents du Conseil de sécurité et choisit officiellement celui qui occupe le poste le plus élevé du Secrétariat : le Secrétaire général.
- Ce n’est que la quatrième fois que l’Assemblée générale est présidée par une femme
Avant chaque session de l’Assemblée générale des Nations Unies, un nouveau Président est élu. La Présidente de la 73ème Assemblée générale est María Fernanda Espinosa, ancienne ministre des affaires étrangères de l’Équateur. Sur 73 Présidents, elle n’est que la quatrième femme et la première femme latino-américaine à occuper ce poste.
- Le débat général de cette année sera axé sur le leadership mondial et les responsabilités partagées
Chaque année, le Président élu, en consultation avec les États membres et le Secrétaire général, choisit un thème pour la semaine du débat général au cours de laquelle les chefs d’État et de gouvernement s’exprime. Le thème officiel pour 2018 est « Faire en sorte que l’ONU soit pertinente pour tous : leadership mondial et responsabilités partagées pour des sociétés pacifiques, équitables et durables ». Dans sa lettre expliquant le choix de cette année, la Présidente de l’Assemblée, María Fernanda Espinosa, a invité les dirigeants du monde à commenter la « pertinence continue » de l’ONU et « l’importance d’une vision commune ». Le débat commencera le 25 septembre et durera six jours.
- Au cours du débat général, le Brésil parle en premier, les États-Unis prennent la parole, puis…
Le débat général n’est pas réellement un débat. Les États membres prononcent des discours à tour de rôle et disposent d’un droit de réponse en cas de besoin. Depuis 1947, le Brésil est le premier pays à prendre la parole, car, selon les Services de protocole et de liaison de l’ONU, au cours des premières années de l’Organisation, personne n’a jamais voulu être le premier à parler. C’est devenu une tradition.
La deuxième place sur la liste des orateurs est attribuée au pays hôte (les États-Unis), puis l’ordre des intervenants suit un algorithme complexe reflétant le niveau de représentation, l’équilibre géographique, l’ordre dans lequel la demande de parole a été enregistrée et d’autres considérations. Bien que les orateurs soient priés de ne pas parler plus de 15 minutes, les dirigeants du monde vont souvent bien au-delà. Le plus long discours prononcé à l’Assemblée générale à ce jour a été prononcé par Fidel Castro, qui s’est exprimé pendant quatre heures et demie en 1960 (même si ce n’était pas lors du débat général).
- Une déclaration politique pour la paix devrait être adoptée en l’honneur de Nelson Mandela
En décembre 2017, l’Assemblée générale a décidé de tenir une réunion plénière de haut niveau sur la paix dans le monde en l’honneur du centenaire de la naissance du premier président élu démocratiquement par l’Afrique du Sud, Nelson Mandela. Le 24 septembre, le Sommet de la paix Nelson Mandela aura lieu et les États membres devraient adopter une déclaration politique qui a été rédigée tout au long de l’année. Le texte déclare la période 2019-2028 Décennie de paix Nelson Mandela et appelle tous les dirigeants mondiaux à « rendre l’impossible possible » et à « redoubler d’efforts pour poursuivre la paix et la sécurité internationales, le développement et les droits de l’homme ».
- L’Assemblée générale abordera des dizaines d’autres problèmes mondiaux cruciaux et les mettra au premier plan de la scène géopolitique mondiale
Outre le débat général et d’autres séances plénières, les travaux de l’Assemblée générale comprennent une longue liste de réunions et d’événements parallèles. La 73ème session comprendra une réunion de haut niveau sur le financement du Programme de développement durable à l’horizon 2030 le 24 septembre ; un événement pour renouveler l’engagement international et Action pour le maintien de la paix le 25 septembre ; une manifestation parallèle de haut niveau sur la violence contre les personnes LGBTI, également le 25 septembre ; un événement de haut niveau pour « Mettre fin à la tuberculose » le 26 septembre ; une série d’événements sur le thème de l’humanitaire, y compris les réponses au Yémen et au Soudan du Sud, et beaucoup d’autres.
JMNK