En Afrique: AMI fustige l’intensification des attaques contre les journalistes

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Les professionnels des médias à travers le continent suivent avec une vive inquiétude la limitation croissante de la liberté de la presse dans de nombreux pays africains, notamment au Cameroun, au Soudan, en Égypte et en Tanzanie, indique une déclaration de l’Initiative des médias d’Afrique (AMI). Et ce, tout en donnant la situation dans quelques pays.

Au Cameroun, AMI annonce qu’au cours des quatre dernières semaines, huit journalistes – Joseph Olinga, Michel Biem Tong, Gustave Flaubert Kengne, Michel Kalabassou, Mimi Mefo, Josiane Kouagheu, Akumbom McCarthy et Mathias Mouende ont été intimidés, arrêtés ou traduits en justice devant des tribunaux militaires pour « propagation de fausses informations » ou « atteinte à la sécurité de l’État » dans le cadre de la loi antiterroriste. Le Cameroun connait, depuis des années, un effritement accéléré de l’espace démocratique contraignant les journalistes et les citoyens à composer avec un environnement difficile.

En Egypte, une loi promulguée le mois dernier a été largement critiquée comme s’apparentant à une extorsion des médias car elle requiert de lourds montants pour les frais de licence avec des sites internet qui sont tenus de payer plus de 30 000 dollars pour se faire enregistrer et jusqu’à cinq fois ce montant en cas de non-conformité. La loi est perçue comme une tentative du gouvernement de faire taire les derniers médias indépendants.

Au Soudan, le 29 octobre, le tribunal de la presse de Khartoum a condamné Zine El Abeen Al-A’jab, ancien rédacteur en chef du journal Al Mustagila, à un mois et demi de prison, ou à une amende de 5 000 livres (104 dollars) pour « diffusion de fausses informations », entre autres charges. Selon Amnesty International, au moins 15 journalistes ont été arrêtés et détenus entre janvier et octobre 2018 par l’Agence nationale du renseignement et de la sécurité (NISS). En outre, la totalité du tirage de 10 journaux a été confisquée à au moins 27 reprises. Al Jareeda, l’un des derniers journaux indépendants, a été confisqué au moins 13 fois cette année.

En Tanzanie, le 7 novembre, la journaliste sud-africaine Angela Quintal, coordinatrice du programme pour l’Afrique du Comité pour la protection des journalistes (CPJ), et sa collègue kenyane, Muthoki Mumo, ont été arrêtées à leur hôtel à Dar-es-Salaam et détenus pendant 24 heures. Des groupes de défense des droits de l’homme et des médias ont récemment exprimé leur inquiétude pour la liberté d’expression dans le pays depuis l’élection, il y a trois ans, du président tanzanien, John Magufuli, dont le régime a réprimé les médias indépendants et fermé les journaux critiques.

Plus tôt en 2018, la presse a rapporté que le gouvernement a approuvé une nouvelle loi réglementant le contenu en ligne, lui donnant le droit de révoquer le permis d’un site web qui publie un contenu jugé « susceptible de provoquer des troubles à l’ordre public » ou qui constitue une « menace à la sécurité nationale ». Toutefois, il convient de rappeler que la liberté de la presse et le droit du public à l’information sont inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, et la Déclaration de principes sur la liberté d’expression en Afrique. Par conséquent, les gouvernements africains sont tenus de s’abstenir de toute obstruction à la liberté de la presse et de promouvoir et protéger le droit des citoyens à l’information.

Au regard de ce qui précède, l’Initiative des médias d’Afrique (AMI) réitère que l’intimidation des journalistes, le harcèlement, les détentions arbitraires, les fermetures d’organes de presse, les coupures d’Internet, la censure et les procès de journalistes devant des tribunaux militaires pour des crimes qui auraient été commis dans l’exercice de leurs fonctions sont contraires aux traités et pactes internationaux protégeant la liberté de la presse et le droit du public à l’information ; Appelle les gouvernements africains à créer un environnement propice au libre exercice de la profession des médias ; Demande la libération immédiate des journalistes arrêtés.

JMNK

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