Droits socio-économiques des congolais « Ne pas simplifier la situation congolaise en limitant les causes aux minerais »

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L’ONG Promotion de la Démocratie et Protection des Droits Humains (PDH), a récemment organisé  à l’hôtel Ihusi de Goma, une journée de réflexion sur les droits socio-économiques des congolais liés à leur accès au progrès et l’amélioration de leur vie par la vente des minerais extraits du sol de leurs ancêtres.

Cette séance à laquelle ont pris part plus d’une trentaine des membres de la société civile et quelques officiels œuvrant dans le secteur de mines de la province du Nord-Kivu, visait à les amener à réfléchir sur la situation socio-économique des Congolais et faire des recommandations en vue de conduire la communauté internationale de faire en sorte que les congolais parviennent à jouir des richesses minières de leur sous-sol, en levant des mesures précédemment arrêtées, allant dans le sens de les priver de cette jouissance. La dite journée fait fonction du renforcement des recommandations relatives à la violation grave des droits socio-économiques des congolais, issue de la discrimination de leurs minerais par la communauté internationale, formulées par le Bâtonnier honoraire du Nord-Kivu, Dunia Ruyenzi, président de cette ong, lors de son allocution au 12ème forum OCEDE tenu à paris en date du 17 au 20 avril 2018.

Dans l’exposé des motifs pour lequel la journée a été organisée, il a été noté que l’accès au progrès et l’amélioration du bien-être social restent des droits prévus par la déclaration universelle de droits de l’homme. Les mécanismes imposés par l’Union Européenne et les Etats-Unis pour que les Congolais vendent les minerais extraits du sol de leurs ancêtres, les empêchent d’accéder au progrès et à l’amélioration socio-économique et par conséquent, ces derniers croupissent dans la misère.

La crise actuelle frappe de plein fouet notre patrie qui cherche à sortir d’une situation politique difficile, précédée par un dur régime de 32 ans de dictature, en passant par les guerres de l’AFDL (1996-1997), RCD (1998) et la présence des groupes armés étrangers, ainsi que de centaines des milices qui écument la partie orientale. Au moment où les minerais devaient servir comme moyen de sortie de la pauvreté, grâce à un commerce libre et les ouvertures du pays aux marchés extérieurs, zones de libre-échange, commerce transfrontalier, ainsi que les échanges inter-régionaux, la simplification des causes de toutes ces guerres et échecs des processus démocratiques trouvent l’alibi sur les minerais, alors que les efforts ^politiques méritent un vrai et réel accompagnement de l’Union Européenne et des Etats –Unis pour tirer la République Démocratique du Congo de ce gouffre.

En ce sens, a souligné, Me Joseph Dunia Ruyenzi, à l’issue d’une interview accordée à votre Journal peu après cette séance de réflexion, les organisations comme la Communauté des Etats des Grands Lacs (CPGL), la Communauté International des Régions des Grandes Lacs (CIRGL), l’Union Européenne (UE), les Nations-Unies (ONU), ne doivent pas simplifier la situation congolaise en  limitant les causes aux minerais.

Ce qui, a-t-il poursuivi, ne cesse de faire rappeler les Congolais le boom minier des années 2004 à 2007 par lequel, les villages jadis construits en paille et en chaume ont été revêtus des maisons en tôles et en bloques grâce à la vente des minerais dont les coltan, cassitérites, or et tant d’autres.

Un minerais est toujours comparé à l’argent, c’est donc un moyen par lequel on gagne la vie et accéder au développement socio-économique du pays, a-t-il ajouté, avant de s’interroger, peut-on comprendre qu’au moment de crise internationale, les minerais congolais soient visés par des mécanismes d’indexation ou procédures, alors que de pays nécessite de l’aide pour l’amélioration des conditions de vie de ses populations ?  Pourquoi instaurer les mécanismes qui restreignent les possibilités pour les congolais de gagner la vie, alors que par le rétablissement de l’autorité de l’Etat, aucun groupe armé n’existera ? Et enfin à qui profitent ces restrictions ?

Dans leur mot, les participants qui ont remercié la PDH pour l’organisation de cette journée de réflexion qui touche directement la recherche de l’amélioration des conditions de vie des congolais, ont fait quelques recommandations au Gouvernement Congolais, à la Société Civile Congolaise, aux Organisations Non Gouvernementales, à la CPGL et CIRGL, à  l’Union Européenne et les Nations-Unies.

(Da Cruz Olemba/Rtga Nord-Kivu)

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