Déjà détenteur d’un passeport biométrique congolais: Quid de la nationalité italienne de Katumbi
Poursuivi par la justice congolaise pour ses nombreuses infractions commises, notamment celles de stellionat contre le grec Stoupis, l’affaire mercenaires et sa fameuse double nationalité (italienne et congolaise) dont les preuves sont à la disposition de la justice, Moïse Katumbi Chapwe est toujours sur la ligne rouge. Bien que détenteur d’un nouveau passeport biométrique congolais qui lui donne la possibilité de regagner la République Démocratique du Congo, pays dont il a renoncé la nationalité il y a quelques années, Katumbi ne veut pas retourner si vite. Il est vrai qu’aujourd’hui on tente de déshabiller saint Paul pour habiller saint Pierre, mais la souveraineté de la justice congolaise n’est pas à étaler par terre. Le retour de Katumbi veut aujourd’hui devenir un sujet à polémique, alors que c’est un fait normal et rien ne lui empêche de prendre son jet privé et d’atterrir à Nd’jili ou à Luano.
Il n’y a pas de plus important que sa propre conscience, car réalisant tout ce qui l’attend au pays, Katumbi se réserve et crie à sa sécurité avant de fouler le sol congolais. Le mensonge en politique n’est pas souvent interdit ! Il se confie en cachette à Kyungu Wa Kumwanza pour lui demander de plaider sa cause, mieux son retour auprès du Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, et l’abandon des poursuites judiciaires contre lui. Ce n’est pas du tic au tac. La justice est souveraine, et interférer dans ses affaires est synonyme de faute grave et violation de la Constitution.
Déjà au départ, ordonner à ce que l’on octroie un passeport congolais à un homme qui détient une nationalité étrangère, inquiète. Katumbi est italien par naturalisation, les preuves sont là, et lui-même n’a pas eu d’argument pour se défendre quant à ce. La nationalité congolaise est une et exclusive. Malheureusement, il y a eu des gens, très bien corrompus, qui ont tenté de laver Moïse Katumbi, mais les preuves, à l’exemple de la correspondance de la Mairie d’une commune italienne, ont eu raison sur tout.
Surprenant, le Chef de l’Etat et Magistrat suprême, Félix Tshisekedi, a, quelques jours après son investiture, ordonné aux Affaires étrangères d’octroyer un nouveau passeport à l’opposant Katumbi.
Magistrat suprême égale celui qui peut jouer à l’arbitrage en cas de conflit, mais pas pour dire le droit. Hors, octroyer un passeport congolais à celui qui n’a pas cette nationalité du pays de Lumumba, c’est cracher sur la Constitution dont on est le Garant.
L’Accord de la Saint Sylvestre a classé l’exilé Moïse Katumbi parmi les cas emblématiques. Mais que signifie cet accord qui doit violer la Constitution ? Non, l’opinion le sait très bien que cet Accord n’a pas été conçu pour violer la Constitution. L’actuel président de la République, alors signataire de cet Accord, doit au contraire prêcher par l’exemple. Cette connotation n’est pas à attribuer à la Saint Sylvestre.
Dans l’une de ses déclarations, le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi a lancé un message à tous les Congolais vivant à l’étranger de regagner le pays s’ils les veulent. Mais le président a affirmé que son invitation populaire n’empêche pas à la justice de faire son travail contre tous ceux qui ont des comptes à rendre. Et parmi ce lot de ceux qui ont des antécédents avec la justice, figure Moïse Katumbi Chapwe qui, malheureusement, crie à son innocence.
Katumbi n’a pas encore recouvré la nationalité congolaise !
A celui qui a renoncé à sa nationalité d’origine pour une autre nationalité, il faut entreprendre des démarches pour la recouvrer en cas de besoin. Les Congolais le savent, l’italien Katumbi n’a rien entrepris comme démarche pour redevenir congolais. Du moins que le ministère de la Justice nous dise autre chose. Mais ce qui est clair est que, c’est grâce au mot d’ordre du président de la République que l’homme peut se dire aujourd’hui congolais. Comme évoqué ci-haut, l’on ne peut pas interférer dans les affaires d’une justice qu’on veut souveraine. L’Etat de droit suppose le respect du principe de séparation des pouvoirs.
Voilà ce qui arrive quand on politise tout et on agit pour plaire ! « Tshisekedi veut acheter. Il n’est pas cette personne charismatique comme son feu père qui était lui-même élément fédérateur. A part Vital Kamerhe, quel est ce gros poisson qui est à ses côtés ? Mais même si tu veux plaire, il faut faire des choses correctement », nous a dit un analyste politique aussi anonyme.
Peut-être un piège devant Katumbi ? Si oui, ceci explique maintenant la raison selon laquelle il ne veut pas vite regagner le pays. En tout état de cause, l’avenir n’est pas trop loin pour apporter toute la lumière à la question !Bernetel Makamb