Contrairement à janvier et mars derniers: A fin avril 2019, la Rdc a enregistré un excédent de 307 milliards des Francs congolais

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« Pour ce qui est des finances publiques, le Trésor public a clôturé le mois d’avril avec un excédent confortable de 307 milliards  des Francs congolais et un cumul annuel de 284 milliards des Francs congolais  d’excédents », a indiqué le Gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), Deogratias Mutombo Mwana Nyembo, avant d’expliquer que les deux déficits que le pays a enregistré en janvier et mars derniers, sont des déficits qualifiés de légers, parce que même si on extrapole la moyenne de ces déficits sur l’année, on sera loin du ratio déficit sur PIB de 5%. Ce ratio a été assoupli il y a deux ans à l’Union africaine pour permettre aux pays qui sont en difficulté, de réaliser le déficit jusqu’à 5%. Donc, il n’y a pas lieu de dramatiser sur ces légers déficits  enregistrés en janvier et mars passés.

Le Gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), Déogratias Mutombo Mwana Nyembo, a présidé le weekend dernier la 4ème réunion du Comité de politique monétaire (CPM), suivi d’un point de presse. Par rapport à la conjoncture, il a été décidé de maintenir le statuquo. Toutefois, la presse a voulu savoir, quels sont les éléments qui ont présidé à cette décision et quelles sont les perspectives économiques pour la Rdc ?

Dans sa réponse, le Gouvernement répond que nous avons maintenu les dispositifs de notre politique monétaire, parce que la conjoncture économique actuelle reste favorable avec un cadre économique stable, voire reluisant  et aujourd’hui, nous avons une évolution appréciable de plusieurs indicateurs de l’économie et cette situation augure des perspectives favorables pour  notre économique en termes de la consolidation de la stabilité et de la croissance économique.

S’agissant de l’activité économique, explique-t-il, il est projeté un taux de croissance de 5,9%, alors que nous avons réalisé en 2018 un taux de croissance de 5,8%, et 3,7% en 2017. Donc, une évolution  ascendante de l’activité économique. Cet élan est même conforté par le solde brut d’opinion des chefs d’entreprises qui est resté positif depuis  janvier, alors que pour les 4 derniers mois de 2008, le solde était négatif. Cela traduit un optimisme des chefs d’entreprises quant à la conjoncture de notre économie.  Il faut également  noter que le taux de croissance réalisé en 2018 reste au-dessus de la moyenne réalisée au niveau de l’Afrique subsaharienne qui est de 3% seulement.

En deuxième lieu, souligne Déogratias Mutombo, en ce qui concerne la formation des prix intérieurs, une stabilité des prix sur le marché des biens et services est observée, avec une légère décélération du système de formation des prix. Nous avons en glissement annuel un taux de 4,2%.  « Je vous rappelle que notre objectif à fin décembre est de 7% et les travaux d’anticipation du taux qui ont été faits indiquent que le taux est de 6,67%. Et je vous rappelle également que l’année passée, nous avons réalisé 7,2% de taux d’inflation. Donc, nous sommes restés  dans les critères de convergence arrêtés au niveau de l’Union Africaine, du COMESA et de la SADC.

Une stabilité dans la durée

En ce qui concerne le marché des changes, il s’observe une stabilité. Depuis le 31 décembre, une petite dépréciation de 0,2% à fin avril et la période correspondante en 2018, elle était de 1,72%. C’est une stabilité relative. Mais la stabilité actuelle est plus nette et préserve nettement le pouvoir d’achat de la population, permet d’inciter à investir. Lorsqu’on inscrit la stabilité dans la durée, on incite les privés à investir, parce que le calcul économique qui est fait peut être  réalisé dans les prévisions.

Ce qu’il faut également noter, selon le Gouv’, en ce qui concerne le marché des changes, les prévisions que nous avons faites prévoient une dépréciation de 3,4%.  Si les choses ne changent pas au 31 décembre, on aura un taux d’inflation de 4,2%. Pour ce qui est des finances publiques, le Trésor public a clôturé avec un excédent favorable (confortable) de 307 milliards  des Francs congolais et un cumul annuel de 284 milliards des Francs congolais  d’excédents.

Et d’expliquer que les deux déficits que nous avons enregistrés en janvier et mars derniers, sont des déficits qualifiés de légers, parce que même si on extrapole la moyenne de ces déficits sur l’année, on sera loin du ratio déficit sur PIB de 5%. C’est un ratio que nous avons assoupli il y a deux ans dans l’Union africaine pour permettre aux pays qui sont en difficulté, de réaliser le déficit jusqu’à 5%. Sinon, avant c’était 3% de ratio déficit PIB. Même l’extrapolation de ce déficit-là, jusqu’à fin décembre, est inférieur à 3% du PIB. Donc, il n’y a pas lieu de dramatiser sur ces légers déficits  enregistrés en janvier et mars.

Soulignons qu’un léger déficit ou une légère  augmentation de la dette publique, si elle doit permettre de soutenir, de relancer l’économie, elle n’est pas une hérésie. Il convient également de relever qu’au cours de cette année, les dépenses d’investissement public connaissent une évolution qui est appréciable aujourd’hui. Parce que la dynamique d’investissement a poussé le pays à accroitre ses dépenses d’investissement public jusqu’à 252 milliards, contre 118 milliards à la même période en 2018 et cette dynamique est salutaire pour tout pays  désireux de soutenir sa croissance économique.

Les investissements publics ont vocation à jouer le rôle de déclencheur pour le secteur privé et les deux combinés conduisent le pays à hausser son revenu national, et celui-ci fait croitre les recettes fiscales qui permettent à l’Etat d’investir plus. On va placer le pays dans un cercle vertueux de croissance.  Et c’est ça la vision du chef de l’Etat.

En ce qui concerne les réserves de  change à fin avril, Mutombo Mwana Nyembo estime que le niveau est de 1.130.000 de dollars, qui représentent, 4,3 semaines d’importation des biens et services sur fonds propres et nous avons aussi un solde de la balance commerciale qui est de 453 milliards à fin avril, soit plus le double de celui qu’on a eu à fin 2018. Les perspectives pour la Rdc sont très favorables et nous devons fédérer nos  actions auprès du chef de l’Etat pour obtenir les résultats que nous recherchons, conseille-t-il.

JMNK

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