Les Congolais se souviennent et se souviendront toujours que chaque fois que la question de la requalification, de la diminution des effectifs et/ou de la fin du mandat de la Monusco est évoquée, la partie orientale de la République Démocratique du Congo entre en ébullition. Tantôt les bruits des bottes en provenance des groupes armés étrangers, tantôt les groupes armés locaux. La conclusion, c’est que la Monusco trouve toujours un prétexte de rester éternellement sur la terre de M’Zée Laurent Désiré Kabila. L’hypothèse serait qu’après l’adresse du chef de l’Etat à la tribune de la 72ième Assemblée Générale des Nations Unies, sollicitant le redimensionnement des troupes de la Monusco, moins de deux jours seulement, les Maï Maï attaquent Uvira avec la complicité des rebelles burundais et autres réfugiés en armes. Il y a de quoi s’interroger sur la présence de la Monusco au Congo réellement au regard de tous ces attaques des positions des FARDC, armées loyalistes.
Les nouvelles en provenance du Sud Kivu, plus précisément d’Uvira précisent que les Forces Armées de la République Démocratique du Congo, tout feu tout flamme pilonnent les montagnes qui surplombent la forêt où se cachent les miliciens Maï Maï. Ces assaillants ont attaqué, lundi, la Ville d’Uvira avec la complicité semble-t-il, des hommes en uniforme des FARDC qui jouent à la complicité. A en croire les correspondants sur place, les forces de Yakutumba sont à Lwanga vers Kigongo en territoire d’Uvira. Vue la situation qui prévaut dans le territoire de Fizi, notamment à Mboko, Swima et Kabondozi, et la progression des FARDC, les écoles d’Uvira ont libéré les élèves car, les forces loyalistes sont visibles dans les montagnes surplombant Uvira et un blindé de la Monusco est garé juste au rondpoint Kavinvira. C’est à ce niveau, qu’un certain Colonel Mayele des FARDC aurait été interpellé à Uvira pour complicité avec l’ennemi et serait détenu au bureau II des Forces Armées de la République Démocratique du Congo.
Toujours selon nos sources à Uvira, les militaires de la Garde Républicaine viennent en renfort en provenance du Grand Kasaï, apprend-t-on.
Hier matin par ailleurs, Dunia Musobwa Mega, notre source nous renseigne qu’il y a accalmie à Uvira après des tirs nourris à la mitraillette et à l’arme lourde entendus sur les collines surplombant cette cité du Sud Kivu. A en croire le Commandant des opérations militaires Sokola II au sud du Sud Kivu, le Général Bwange Safari Gustave, il y a eu une tentative d’attaque de la ville par des éléments Maï Maï. Cependant, l’armée a réussi à repousser le danger, précise-t-il.
Il faut dire que cette situation a produit une débâcle générale au Centre commercial de Mulongwe où commerces, boutiques, écoles, banques, dépôts des vivres ainsi que certains services de l’Etat ont dû fermer en cascade. La source précise qu’on pouvait observer des véhicules courir dans tous les sens pour chercher un abri. Sinon, la circulation avait repris 3 heures après, mais timidement hier soir. Le même commandant de l’opération Sokola II affirme que le danger est écarté. Toutefois précise-t-il, que les miliciens venus de Rugongo dans les hauts plateaux d’Uvira avaient l’objectif de détourner les efforts des FARDC qui sont plus concentrées au Sud du territoire. « Ces miliciens ont d’abord attaqué une position d’avant-garde des FARDC sur les collines qui se sont repliées avant de relancer l’offensive et de repousser les assaillants plus loin vers les montagnes de Kataka. Les assaillants seraient coalisés aux rebelles burundais », soulignent des sources militaires.
Pendant que des tirs étaient entendus sur les collines, d’autres coups de feu étaient retentissaient au niveau de la prison centrale de Mulunge d’Uvira. Des sources fiables indiquent qu’il y a eu évasion de six détenus, dont un a été abattu sur place par les forces de sécurité, deux autres sont blessés, mais deux autres auraient réussi à s’échapper.
Si l’on évoque la trahison dans cette situation d’Uvira, cela coïncide avec la visite de l’adjoint du Commandant des Forces de la Monusco à Uvira, le Général Bernard, un sujet français.
Les Congolais se souviennent et se souviendront toujours que chaque fois que la question de la diminution des effectifs et/ou de la fin du mandat de la Monusco est évoquée, la partie orientale de la République Démocratique du Congo entre en ébullition. Tantôt les bruits des bottes en provenance des groupes armés étrangers, tantôt les groupes armés locaux.
Perspectives de balkaniser la RDC : peuple congolais et Monusco en chiens de faïence
La conclusion c’est que la Monusco trouve toujours un prétexte de rester éternellement sur la terre de M’Zée Laurent Désiré Kabila. L’hypothèse serait, qu’après l’adresse du chef de l’Etat à la tribune de la 72ième Assemblée Générale des Nations Unies, sollicitant le redimensionnement des troupes de la Monusco, moins de deux jours seulement, les Maï Maï attaquent Uvira avec la complicité des rebelles burundais et autres réfugiés en armes. Il y a de quoi s’interroger sur la présence de la Monusco au Congo réellement au regard de tous ces attaques des positions des FARDC, armées loyalistes.
Spirituellement, les croyants s’interrogent réellement sur la prophétie du Seigneur Jésus Christ contenue dans l’Evangile de Matthieu 24 : 15 se référant à celle de Daniel le Prophète qui dit : « C’est pourquoi, lorsque vous verrez l’abomination (la chose immonde) de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, établie en lieu saint, que celui qui lit fasse attention ! Alors que ceux qui seront en Judée fuient dans les montagnes ».
La chose immonde à laquelle Jésus Christ fait allusion, fut à cette époque-là, l’Empire Romain d’Occident qui avait envahi la Judée. Cette superpuissance de l’époque s’apparente aujourd’hui au système des Nations Unies. Cet organe mondial qui milite pour « la Paix mondiale » est en réalité l’antipode de cette dernière. Car, l’humanité n’est pas en paix. Partant de la République Démocratique du Congo, C’est depuis 20 ans que la Mission onusienne la plus coûteuse suscite des questionnements sur son maintien et/ou son redimensionnement. Au regard des résultats sur terrain, le bilan de la Monusco est mitigé. D’ailleurs, comment une force invitée par le Gouvernement de la République, avec autant d’équipements, armement, hélicoptères, les Maï Maï qui surplombent les collines des montagnes dans Uvira, font face à l’Armée régulière ?
Y a-t-il trahison ou simplement une passivité qui s’invite à sortir ses griffes après les résultats des élections à venir ? Le Chef de l’Etat Joseph Kabila a vu juste. Il faut redimensionner le mandat de la Monusco. A chaque fois que cela arrive à terme, l’Est du Congo peine à recouvrer la paix !
Si cette force ne plie pas bagages de sitôt, elle se poserait un jour en embuscade contre les forces loyalistes de l’autre côté du fleuve et les groupes armés dans le Kivu, avec objectif de balkaniser le pays. C’est cela sa mission se projetant dans le temps. Et non celle de maintenir la paix. 20 ans après, la Monusco doit avoir honte de s’identifier en mission de paix, estiment les Congolais éclairés. La dernière nouvelle nous renseigne que le Chef d’Etat-Major Général Didier Etumba est descendu sur terrain, dans le territoire d’Uvira, dans le Sud Kivu galvaniser les troupes loyalistes qui font face aux attaques des assaillants aidés par les rebelles burundais et d’autres forces venues de la Tanzanie, affirment les sources dans cette partie de la République.
(Pius Romain Rolland)