Candidate de la défense des intérêts de sa municipalité, Alda Iba Massiku: «La commune de Barumbu, c’est mon idéal »

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La participation de la femme congolaise en politique ne restera plus un slogan. Le Congrès National Congolais (CNC) de l’honorable Puis Muabilu Mbayu Mukala a décidé d’aligner des femmes pertinentes et déterminées pour les scrutins de décembre 2018. A cet effet, L’Avenir femme est allé à la rencontre de Mme Alda Iba Massiku Matuba, candidate députée provinciale CNC/Barumbu. Déterminée à être active et actrice pour sa communauté, cette native de Barumbu a parlé clairement à L’Avenir-Femme de sa volonté de devenir une des gestionnaires de la chose publique.

Du profil de la candidate

« Je suis membre du Congrès National Congolais (CNC), candidate députée provinciale de Kinshasa sur la liste AA/a, pour la circonscription de la  commune de Barumbu. En tant que femme, je remercie le chef de l’Etat qui a lancé le discours selon lequel à l’horizon 2030, il faut que la femme s’implique dans la prise de décision de la chose publique ».

D’un aire calme et convaincant, Alda Iba Massiku poursuit : « C’est dans ce sens que mon président,  l’honorable Pius Muabilu Mbayu Mukala a pesé de tout son poids, en organisant des formations pour cette implication. Voilà que le moment est venu, nous sommes prête pour mettre au service du peuple ce que nous avons reçu comme connaissances sur la gestion de la cité. Ceci pour que le lendemain de notre ville et de nos communes soit meilleur, comme nous l’avons toujours souhaité ». Et d’ajouter : « Je suis native de Barumbu. La population de cette commune me connaît avant que je sois ce que je suis devenue : c’est- à-dire candidate à l’élection provinciale. Les habitants de Barumbu savent que je suis dynamique et que je compte à mon actif quelques initiatives. Et cette population sait une chose : « Alda est notre fille, notre mère, notre sœur, et c’est une native de Barumbu ».

Des objectifs

La candidate députée Iba Massiku a été capable de brosser son entité, en des termes limpides au journal L’Avenir qu’elle connait bien. Très diplomate dans sa façon de s’exprimer, elle a ressorti les vrais problèmes qu’elle a décelés et dont elle a fait ses objectifs principaux même sans être députée. Et une fois élue, elle va peser de tout son poids, pour relever la commune de Barumbu. Après moult recherches sur la commune, elle a décidé de se battre pour que celle-ci puisse se voir rétrocéder des institutions sensées lui revenir de droit. Et ce, afin qu’elle puisse être capable de résoudre ses multiples problèmes grâce aux recettes qu’elle va générer en plus sur les biens qui lui seront rétrocédés.

« Mon champ de bataille, mon combat, c’est tout naturellement ma commune. Cette commune éprouve beaucoup de problème. Mais nous visons les choses qui sont essentielles, celles qui pourront nous aider à relever le défi. A Barumbu, nous faisons face au manque de recettes. Conséquemment, notre commune ne sait pas répondre à ses besoins de façon autonome. Si vous regardez la cartographie de Barumbu, vous vous apercevrez qu’on nous a privés de deux choses qui allaient vraiment nous rapporter beaucoup d’argent…  qui allaient nous rapporter des recettes pour subvenir au besoin de Barumbu. Il y a la Bralima qui fait partie de Barumbu, mais qui ne l’est plus depuis quelque temps. En plus, derrière la Bralima, il y a des ports dont les recettes vont dans la commune de la Gombe.

Dans un esprit patriotique et compréhensif, et toujours déterminé, Alda Massiku poursuit : « … Alors ceux-là qui sont de la commune de la Gombe, sont des Congolais et des Kinois, mais ils ne peuvent pas prendre ce qui ne leur appartient pas. Alors que la commune de Barumbu veut que la haute hiérarchie du pays puisse nous remettre ce qui revient de droit à la commune de Barumbu. Cela nous permettrait de palier beaucoup de choses ».

Par ailleurs, Mme Alda Massiku, soucieuse de la jeunesse de sa commune, réagit sur la prise en charge sportive des jeunes de sa commune : « Chez nous à Barumbu, nous avons le terrain Olseine, là où le gouvernement central a érigé un terrain de football, mais les habitants de Barumbu pratiquants du football, des arts martiaux et d’autres disciplines sportives n’en bénéficient nullement. Depuis que ce stade existe, je n’ai jamais entendu qu’il s’y est tenu une manifestation ou une activité à caractère sportive pour que les jeunes de Barumbu puissent en bénéficier… Donc, nous sommes abandonnés à notre triste sort ».

Réitérant la valeur des formations dont elle a bénéficié sur la gestion de la chose publique, Alda Massiku renchérit : «  C’est comme ça qu’avec tout ce que nous avons reçu grâce au Président de notre parti Mr Pius Muabilu Mbayu Mukala, président du CNC, je suis persuadée que je saurais remonter la pente avec, bien sûr, le soutien de la population de Barumbu. Une fois élue, je ne serais pas seule ; j’aurais avec moi le bourgmestre, les chefs des quartiers, et les administrés de Barumbu, afin que nous puissions nous battre pour récupérer ce qui nous est dû. Et avec différentes recettes de la Bralima, des ports et les autres activités de la commune, nous parviendrons à pallier  beaucoup de choses.

Soucieuse du sort de la famille, de la femme, et de l’enfant de Barumbu, Alda Massiku, dénonce : « A Barumbu, nous n’avons même pas un bon hôpital pour la femme, là où elle peut accoucher. Donc, la femme de Barumbu recourt souvent à la commune voisine qui est la commune de Kinshasa, connu sous le nom de petit maman Yemo, qui n’est autre que le Centre mère et enfant de la Croix-Rouge. Nous sommes vraiment abandonnés à notre triste sort… Et moi, ça m’a révoltée parce que ces hommes qui travaillent aujourd’hui, sont les mêmes avec qui nous avions partagé les mêmes écoles, instituts et universités… pourquoi continuer à les laisser prendre des décisions sur la gestion de la chose publique pendant que les résultats ne sont pas visibles ? Pourquoi ne pas associer la femme ? ». La candidate poursuit : « … vous le savez autant que moi, si dans un pays, la femme n’est pas impliquée, il n’y aura pas de développement. Alors, tout ce que nous avons reçu de notre Président, l’honorable Pius Muabilu Mbayu Mukala comme formation, nous pensons être à la hauteur de répondre aux attentes de notre population.

Alda Massiku, n’étant pas adepte du bruit pendant son travail, son seul souci est de bien faire et laisser dire. Elle affirme : « Nous ne travaillons pas tambour battant, nous allons de porte à porte pour éveiller la conscience de la population de Barumbu. La meilleure des choses et selon la population que je traine derrière moi, est que cette grande foule travaille avec moi sur l’éveil de conscience de ma communauté ».

Alda Masiku, femme alerte, consciente et chercheuse, elle détient l’information qui lui a permis de se battre pour surmonter les difficultés de sa communauté même sans encore avoir été élue. Et ce, depuis les délimitations géographiques de la commune jusqu’à ceux qui sont à sa gestions actuellement, en passant par la mobilisation et la prise de conscience pour les membres de sa communauté.

« A ce jour, les délimitations de Barumbu posent beaucoup de problèmes. La commune est traversée principalement par l’avenue du flambeau qui la sépare de la celle de Limete et aussi de la commune de la Gombe. L’avenue du flambeau commence à son croisement avec l’avenue Bokassa. L’avenue du Flambeau se prolongé jusqu’au cours d’eau Bitshaku- tshaku qui se trouve nettement à côté de la Bralima une de ses grandes délimitations et ce, en traversant un passage à niveau qui lui donne accès à l’avenue des Poids Lourds entre l’institut supérieur des techniques appliquées d’un côté et le laboratoire Pharmakina du côté poids de l’avenue des poids lourds. C’est en cet endroit, Barumbu est séparée de Limete. Notre bataille sera, en effet, celle de dissiper les doutes sur les délimitations de ma commune pour éviter mettre au clair la question relative aux revenus qui doivent appartenir à Barumbu. Car, les délimitations telle que reprises sur la cartographie, ne sont prises en compte.  Seulement un natif de Barumbu gère un quartier sur neuf

Par ailleurs, la commune comprend neuf quartiers. Malheureusement, sur les neufs, il n’y a qu’un quartier qui est géré par un natif de Barumbu. Les huit autres restant sont gérés bien sûr par des Congolais mais venus d’ailleurs. Il n’est dons pas très évident qu’ils aient une bonne connaissance concernant les difficultés qu’éprouvent les natifs de Barumbu. C’est de là que j’ai commencé à réunir la population de ma commune, pour un éveil de conscience pour les intérêts de Barumbu. Et de là, paix à son âme, notre bourgmestre, le regretté Ernest Kasongo qui nous a quitté il y a peu. Il n’était pas non plus un natif de Barumbu. Et d’abord à Barumbu en soit, la population ne s’adonne pas à la politique. Elle bafoue tout ce qui se rapporte à ses intérêts ; elle est plaintive et veut avoir tout sans s’impliquer. Alors, il fallait d’abord lui réveiller la mémoire  et lui appeler ses droits et devoirs. »

En conclusion, la candidate  Alda Massiku martel sur le fait que : « Si vous ne vous occupez pas de la politique, la politique s’occupera de vous. Aujourd’hui, les natif de Barumbu ne sont plus ignorants, ils savent en qui placer leur confiance pour un lendemain meilleur de la commune de Barumbu ».

Hana Kel

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