Cabale contre la Gécamines: Un enjeu électoral

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Nous sommes entrés, il y a environ une semaine, dans la campagne électorale. Quelle signification donner à cette période qui s’annonce particulièrement intense et mouvementée dans le contexte spécifique qui est le nôtre?

La campagne électorale constitue, dans tous les pays démocratiques, une période pendant laquelle les différents prétendants aux postes mis en jeu présentent au public leurs idées, leurs programmes, bref leurs projets de société. Tout compte fait, l’enjeu consiste seulement pour les peuples à désigner ceux qui, pendant une période donnée, auront la responsabilité d’administrer les affaires de la nation.

Pour ce qui nous concerne, la situation est différente. Elle se particularise par le fait qu’en République Démocratique du Congo, le 23 décembre 2018, il ne s’agira pas seulement de choisir un nouveau Chef d’Etat, une nouvelle Assemblée Nationale et les nouveaux députés provinciaux. Le choix que nous opérerons ce dimanche-là sera décisif. Il sera crucial, non pas parce que la société changera de nature, du jour au lendemain, mais parce que le peuple congolais signifiera au monde entier le sens qu’il veut donner à son devenir, à son histoire.

Le 23 décembre 2018, il s’agira véritablement pour nous de nous signifier à nous-mêmes d’abord, à l’Afrique et au monde entier la direction que nous voulons imprimer à notre destin national. Au-delà d’être une élection ordinaire, nous répondrons à une sorte de plébiscite dont la question est : « voulez-vous persévérer et intensifier votre lutte pour une indépendance véritable, une vie digne et responsable ainsi qu’une réelle souveraineté ou acceptez-vous de confier votre destin à des dirigeants soumis à des puissances étrangères ? ». Oui, tel est le véritable enjeu des élections du 23 décembre 2018.

Les observateurs de la scène politique congolaise auront remarqué l’insistance avec laquelle le Front Commun pour le Congo (FCC) martèle dans ses discours les notions d’indépendance, de dignité et de souveraineté.

En face, les deux grandes coalitions de l’opposition, non seulement, ne cachent plus mais montrent ostensiblement la profondeur des liens qui les attachent au monde occidental. C’est partant de ce face à face qu’il faut comprendre la notion du référendum ou plébiscite sur l’indépendance, la dignité et la souveraineté de la République Démocratique du Congo que nous mettons en avant dans ce texte.

Pour la bonne compréhension du duel auquel nous participerons le 23 décembre 2018, il importe de rappeler que la RDC a déjà vécu pareille situation. En effet, en 1960 la coalition lumumbiste nationaliste et unitariste faisait face aux tenants du maintien des liens de subordination à l’ancienne colonie. Ayant échoué à prendre le pouvoir légal dans la capitale, vous savez que les valets des néocolonialistes avaient tenté de diviser le Congo en soustrayant le Katanga et le sud-Kasaï du pouvoir de Kinshasa. Voilà pour le passé.

Aujourd’hui, il s’agira de montrer et, surtout, de dénoncer le fonctionnement des rapports qu’un pays africain peut construire avec le monde occidental quelle que soit la bonne volonté que ses dirigeants peuvent mettre dans l’exercice. Rappelons d’abord que pour le système mondial international dominé par l’Occident, notre pays est essentiellement une réserve des matières premières minières. C’est avec ce mépris que nous avons été considérés au XIXème siècle lors de la conquête coloniale, c’est encore pour maintenir le contrôle sur nos mines que la Belgique avait tenté de garder sous son influence le Katanga et le Sud-Kasaï pendant les années 1960 ; les mêmes raisons expliquent pourquoi les mines du Nord et du Sud-Kivu ont été les premières visées lors des attaques conduites sous l’égide du Rwanda à la fin du siècle passé.

Après la libération du 17 mai 1997 et, notamment l’entrée en fonction du Président Joseph KABILA, croyant bien faire, les autorités congolaises pensaient pouvoir créer des nouvelles relations avec le monde minier international dominé par les Occidentaux. La leçon a été amère.

Nous avons assisté le 28 novembre 2018 à une conférence extrêmement révélatrice et instructive tenue par les dirigeants de la Gécamines. Des informations précises étayées par des chiffres ont démontré comment ces forces négatives pillent nos richesses, nous appauvrissent et nous jettent en pâture pour mettre sur notre compte les résultats de leur forfait.

Sous la direction de M. Albert Yuma Muyimbi (PCA), les dirigeants de cette entreprise ont dénoncé les techniques mensongères mises en avant par les lobbies de grands miniers internationaux aux travers de certaines ONGs pour discréditer et torpiller le bon fonctionnement de notre société nationale la Gécamines et partant le Gouvernement congolais. Le but de la manœuvre étant de salir suffisamment la réputation de la Gécamines et de contraindre, petit à petit, l’opérateur minier national à abandonner le terrain en leur faveur.

Avec un acharnement diabolique et des techniques de manipulation de l’opinion publique, des ONGs financées par les miniers occidentaux, qui se présentent par ailleurs comme partenaires de la Gécamines, ont fait publier une série de mensonges, notamment le caractère soit disant non transparent des finances de la Gécamines, la non indication dans les comptes de 75 millions de dollars, la non déclaration d’un demi-milliard des dollars, la vente sous-évaluée des « Mines de Mutanda et Nkasuki », la faible contribution de la Gécamines au budget de l’Etat, des mensonges sur le refus de la Gécamines de rembourser sa dette,le non-paiement des salaires de ses employés et l’absence de paiement des dividendes à ses investisseurs.

En faignant de s’attaquer à la Gécamines, cette mafia minière s’acharne en réalité sur le système politique et économique patriotique mis en place par Joseph Kabila Kabange. Dans ce combat, l’adoption du nouveau code minier arrive comme de l’huile sur le feu.

Les personnes quelque peu renseignées sur la classe politique congolaise connaissent les relations qui existent entre ces mêmes lobbies délateurs mensongers et ceux qui financent l’opposition congolaise ; notamment la « Coalition Lamuka » de Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba que représente actuellement, Martin Fayulu sur le plan électoral.

Les miniers internationaux qui, par différentes manœuvres absolument malhonnêtes, ont refusé de payer le moindre dividende à leurs partenaires, notre société nationale la Gécamines, pendant une décennie, alors même qu’ils tirent annuellement plus de 1 million de tonnes des matières précieuses de nos sols, financent aujourd’hui les politiciens qui nous reprochent de ne pas avoir construit assez d’écoles, d’hôpitaux et des routes. C’est le comble du cynisme.

Les miniers veulent nous imposer leurs valets afin d’empêcher le processus de récupération de nos intérêts qu’introduit le nouveau code minier.

Le 23 décembre 2018 ne sera donc pas une date ordinaire. Les élections de ce dimanche-là ont pour enjeu la maîtrise des richesses de notre pays. Dans les conditions actuelles, sans le contrôle des mines, nous n’aurons pas les moyens ni de relancer l’agriculture, ni de construire des écoles, les hôpitaux et les routes. Les lobbies qui soutiennent la « Coalition Lamuka » et le « tandem Tshisekedi-Kamerhe » le font pour placer à la tête de ce pays des marionnettes afin de perpétuer un système qui leur demeure favorable et que le régime de Joseph Kabila, représenté par le candidat Emmanuel Ramazani Shadary, remet en cause.

Le 23 décembre 2018, il s’agira de prendre position par rapport à cette question essentielle à l’amélioration de nos conditions de vie.

Jean-Pierre Kambila Kankwende

 

 

 

 

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