Bemba, Olangi, Sainte Thèrese… : retour sur une semaine d’émotions !

Cette une semaine à marquer d’une pierre blanche dans l’histoire politico – religieuse de la RDC. Une semaine truffée d’heureux et triste événements. Si elle finit en bonté pour les uns, elle aura eu le malheur de commencer par une nouvelle qui a refroidi tous les enthousiasmes du week-end. Dans cette retro spéciale, www.groupelavenir.org revient sur cette semaine des icônes qui signent leur ‘’come back’’ , les unes passent l’arme à gauche, les autres rêvent d’un retour triomphal…, du pain bénit pour les éditorialistes.
Olangi : triste fin du couple berger
Un deuil qui remplace un autre ! A la cité de ‘’triomphe’’, siège international du ministère chrétien du combat spirituel (MCCS), les larmes versées pour Papa Olangi n’étaient pas encore séchées quand une autre nouvelle aussi bouleversante que la première vint glacer le sang, créant un choc d’ondes universelles. Les plus pessimistes ont parié sur une fake news avant d’être rattrapés par la triste réalité.
Lundi matin, le décès inopiné d’Elizabeth Olangi Wosho, 69 ans, revient en boucle dans les médias avec les confirmations de ses proches. Kinshasa est dans l’émoi. A la 17ème, tout le monde est inconsolable. La nouvelle se répand à la vitesse de l’éclair. En taxis ou dans les forums virtuels, nul n’en revient et chacun y apporte son grain de sel. Selon les sources familiales, Maman Olangi, absente aux obsèques de son mari, inhumé deux jours plutôt dans la banlieue de Kinshasa, a été foudroyée par une impitoyable crise cardiaque.
“Tout a commencé le dimanche vers 23 heures. Maman Elisabeth Olangi a eu un malaise avant de piquer une crise. Et elle ne s’en est pas sortie. Je crois que cela est lié à la disparition de son mari. On est humain, et ce n’est pas facile de se séparer de celui avec qui on a passé 48 ans de vie commune. Et surtout qu’elle a fait le deuil pendant huit mois avant d’enterrer son mari. Donc, elle n’a pas pu supporter“, confie Jessy Kabasele, présenté comme ‘’attaché de presse’’ du couple.
Vraie fausse résurrection…
Alors que toute une communauté est consternée, une nouvelle venue d’on ne sait où annonce non sans rire, le retour à la vie de la visionnaire en chef du MCCS, de quoi consoler certains mais surtout enflammer une toile, friande du sensationnel. Kinshasa s’embrase. Des scènes de liesse populaire s’improvisent au siège de la fondation Olangi à la très fréquentée 17ème. Dans la joie, fidèles et curieux louent le seigneur de n’avoir pas permis l’irréparable, mais ce ne sera qu’une joie éphémère. Le décès non démenti de maman Olangi a profondément touché le chef de l’État qui a enjoint le gouvernement de prendre des dispositions utiles pour assurer la prise en charge de la veuve Olangi.
Bemba : un retour qui va tout bouleverser ?
Après 10 ans d’un procès fleuve, Jean Pierre Bemba, le célèbre détenu de la cour pénale internationale (CPI) ,voit enfin le bout du tunnel. Derrière les barreaux depuis 2008, l’enfant terrible du MLC fera bientôt ses adieux à ses codétenus.
Blanchi vendredi à l’issu du procès en appel, de toutes les charges qui pesaient sur lui, le chairman s’apprête à quitter le quartier pénitentiaire de la Haye. Mais son sort est désormais entre les mains des juges de la chambre d’appel de première instance VII qui doivent décider de sa relaxation ou de son maintien en détention. Condamné en première instance en 2016 à 18 ans de réclusion pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par ses troupes en RCA entre 2002 et 2003, l’ancien chef rebelle accusé aussi d’entrave à l’administration de la justice a été condamné fin mars 2017 avec deux de ses proches à 12 mois de prison. Difficile de savoir si l’acquittement dans la première affaire pourra impacter sur la condamnation dans l’affaire auxiliaire.
Katumbi à Nd’Jili : le premier raté?
Le rendez-vous était acté d’avance. Décalé d’une semaine, ses organisateurs, ‘’billets verts en mains’’ avaient tout pour séduire les kinois. Pour montrer de quoi ils peuvent faire tomber Kinshasa, les Katumbistes ont choisi le très ‘’convoité’’ terrain municipal de Nd’jili Sainte Thérèse, celui-là même que Félix Tshisekedi a rempli le 24 avril en un claquement de doigts. Malheureusement, ‘Ensemble’’, du candidat déclaré Moise Katumbi n’a pas fait trembler ni perturber la circulation dans cette vaste Tshangu, désormais prise comme ‘’unité de mesure’’. Les 50 partis membres ont éprouvé toute la peine du monde pour remplir la moitié de ce petit terrain de foot malgré les moyens déboursés.
Par Jean Pierre Kayembe.