Avec l’acccompagnement de la Monusco: CCJ de Barumbu sensibilise les jeunes sur la paix en période électorale
Le Conseil communal de la jeunesse, CCJ et le comité local de gouvernance participative de la commune de Barumbu, ont organisé, jeudi dernier, un forum sur le rôle de la jeunesse dans la construction de la paix et la prévention des violences en période électorale. La salle Madiata qui a abrité cette activité, est située dans ladite commune. D’entrée de jeu, les organisateurs ont salué l’accompagnement de la Section des affaires civiles de la MONUSCO.
D’emblée, a souligné le modérateur dès l’entame de la matière, le forum vise à prôner la paix, un élément primordial qui favorise un bon climat entre les humains. Il a été également question dans ce forum d’évoquer la problématique de l’insécurité qui bat son plein dans cette partie de la ville province de Kinshasa.
Débuté par l’hymne national, ce forum a été honoré de la présence du secrétaire communal de Barumbu, représentant le bourgmestre. Le major Willy Kiyongo de la Police de Barumbu, le représentant de la MONUSCO, le président du conseil communal de la jeunesse, Victor Yatshi ont été également de la fête. C’était devant une forte assistance d’une centaine de jeunes visiblement très accrochés par le thème du jour.
Prenant la parole, le président du CCJ a épinglé l’aspect selon lequel le devenir commence par les actions posées dans le présent. « Ce que nous comptons devenir demain doit commencer par ce que nous faisons aujourd’hui, voilà pourquoi nous avons tous intérêt à préserver la paix et d’en faire la promotion, surtout pendant ces moments électoraux car notre avenir en dépend », a-t-il expliqué.
Plus loin dans son discours, reconnaissant que la commune de Barumbu fait profil bas car souvent citée parmi les communes à haute délinquance juvénile, M. Victor Yatshi a soulevé quelques causes à l’origine de cette dépravation. C’est le cas du chômage des jeunes, de l’alcoolisme, la méfiance entre la population et la police, la non-accessibilité aux vraies informations, l’absence d’éducation citoyenne, le manque d’espace pour l’encadrement des jeunes. A cela s’ajoute la manipulation politicienne, a-t-il martelé.
Très bref dans son mot, le représentant du bourgmestre de la commune de Barumbu a tenu à remercier la MONUSCO pour son appui logistique à ce forum, avant de réitérer le soutien de la commune de Barumbu à toutes les activités qu’auront organisées chaque fois le CCJ.
Le représentant de la MONUSCO a également pris la parole. Il a encouragé ce conseil de la jeunesse d’avoir organisé ce forum, qui permet d’outiller les jeunes de ce coin, en matière de la paix.
Apres tous ces différents mots, il s’en est suivi l’étape des questions et réponses. Plusieurs préoccupations ont été soulevées au cours du forum. Parmi elles, les mobiles qui occasionnent l’insécurité permanente à Barumbu ; La réaction de la MONUSCO par rapport au souhait de son retrait du sol congolais.
Répondant à la question sur la permanence de l’insécurité dans la commune de Barumbu, le major Willy Kiyongo a soulevé l’aspect de la méfiance dont fait montre la population locale face à la Police. Ce responsable du Commissariat a exhorté l’assistance à dénoncer tous ces fauteurs de troubles, appelés ‘’Kuluna’’, afin qu’ils puissent répondre à leurs actes.
Concernant la seconde question, le représentant de la MONUSCO a indiqué ce qui suit : étant donné que la volonté de la présence de cette Mission onusienne sur le sol congolais vient du gouvernement de ce pays, cela va sans dire que dernier est dans son droit de vouloir retirer cette Mission. Seulement, l’exécution de cette volonté s’inscrit dans un processus.
Dans le cadre de la politique de bon voisinage, le président du conseil communal de la commune de Kinshasa, Trésor Mayamba a été invité à ces assises. Prenant la parole, il a proposé au commandant de la Police de Barumbu d’intensifier ses tours d’inspection dans différents Sous/Ciats de son ressort. Souvent aux heures de nuit, des éléments de la Police commis à ces postes les abandonnent carrément. Aussi, a-t-il déduit, les ‘’kuluna’’ profitent-ils du vide entretenu pour poser des actes désolants sur la population.
Mamie Ngondo