Le Rapporteur de l’Assemblée
nationale, le professeur Célestin Musao Kalombo Mbuyu a réuni la presse vendredi
dernier pour un survol général de l’évolution des activités parlementaires de
la troisième législature de la troisième République. Ainsi, a-t-il rappelé que
depuis la proclamation des résultats provisoires des élections législatives
nationales du 30 décembre 2018 par la CENI, les députés nationaux nouvellement
élus siègent effectivement au niveau de la Chambre basse du Parlement.
Et qu’à partir du 28 janvier dernier, ils ont eu des séances
plénières. A cette occasion, il a été constitué un bureau provisoire à l’issue
d’une cérémonie de passation de service entre le secrétaire général de
l’Assemblée nationale, M. Jean Ngovulu Khoji, et le doyen d’âge qui a été le
patriarche Antoine-Gabriel Kyungu Kwa-Kumwanza, qui finalement passera le bâton
de commandement au deuxième doyen d’âge qui est l’honorable Pierre Maloka
Makonji.
C’est finalement ce bureau provisoire, au regard de
l’article 114 de la Constitution, et de l’article 12 du Règlement intérieur de
l’Assemblée nationale, qui a accompli les missions qui lui sont dévolues.
Notamment, la vérification des pouvoirs et validation des mandats des députés
nationaux nouvellement élus ; l’élaboration et adoption du Règlement
intérieur de l’Assemblée nationale ; et l’élection et l’installation des membres
du bureau définitif.
Le Rapporteur Musao estime qu’il y a eu effectivement l’élection
de sept membres du bureau définitif de l’Assemblée nationale. Etant donné que
le poste de rapporteur-adjoint est toujours vacant, c’est un poste réservé à
l’opposition, il sera comblé dès que toutes les conditions seront réunies. Et ce
bureau est dirigé par l’Honorable Jeanine Mabunda Lioko.
« Depuis lors,
nous nous sommes mis au travail. Le bureau définitif n’a pas croisé les bras.
Il s’est mis au travail en organisation régulièrement des réunions, et en
convoquant aussi régulièrement des séances plénières », a-t-il dit. Il affirme aussi que plusieurs activités ont
été réalisées. Entre autres, la constitution des groupes parlementaires, ainsi
que la publication de leurs bureaux ; publication de la liste des membres
de différentes commissions permanentes, 10 au total.
Le professeur Musao Célestin rassure que le bureau a été
aussi à l’écoute du peuple, « comme
ne cesse de le dire l’honorable présidente Mabunda. A l’écoute du peuple, des
députés nationaux et du personnel administratif de la Chambre basse du
Parlement. C’est ainsi que plusieurs missions de bons offices ont été
organisées en provinces. Et ces missions étaient essentiellement composées des
députés nationaux ».
Différentes audiences accordées par
Jeanine Mabunda
Il ajoute que le bureau a aussi reçu les caucus des députés
nationaux de différentes provinces du pays. Notamment, ceux de l’espace
katangais, de l’Ituri, du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, du Kwango, du Maï-Ndombe, de
la Tshuapa, etc. « En fait, tous ces
caucus ont été reçus, et les questions qui ont été abordées lors des
discussions avec l’honorable présidente de l’Assemblée nationale, Mme Jeanine
Mabunda, ont tourné notamment autour des situations d’insécurité dans l’Est du
pays, la problématique des naufrages, et aussi des catastrophes naturelles
intervenues çà et là », a-t-il précisé.
Il note également que le bureau de l’Assemblée nationale, par
le biais de sa présidente, l’honorable Mabunda, a reçu aussi plusieurs missions
diplomatiques, dans le cadre de la diplomatie parlementaire. Le professeur
Musoa estime en outre que le bureau de la Chambre basse du Parlement de la Rdc peut
aussi se féliciter d’avoir été reçu en audience par le Président de la République.
« Il avait été question des
orientations et directives du Chef de l’Etat et des recommandations qui
consistent à pouvoir travailler dans le sens des attentes de la population »,
a-t-il renchéri.
Et de conclure : « Nous avons aussi au niveau du bureau essayé de sauvegarder la cohésion.
Parce que sans cohésion, il est difficile d’atteindre les objectifs tels que
déterminés par notre boussole qui est le Règlement intérieur. Je crois que
c’est dans ce cadre que vous vous êtes rendu compte que chaque fois il y a des
réunions qui sont convoquées pour essayer d’échanger. Et sous le commandement
de Mme la présidente, puisque le bureau fonctionne sous la coordination de sa
présidente, voilà toutes les autres questions sont soulevées dans ce cadre-là».
Beaucoup de questions doivent
attendre la fin du traitement des dossiers à la Cour constitutionnelle
Après son speech, le Rapporteur du bureau de l’Assemblée
nationale Célestin Musao Kalombo a répondu à quelques questions lui posées par
des journalistes. Ainsi, quant à la situation des assistants parlementaires dont
la nomination traine, il leur a demandé d’attendre la fin de l’examen des
contentieux électoraux à la Cour constitutionnelle. D’autant plus que, selon le
Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, le député national n’est installé
qu’après la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle.
Quant au poste de Rapporteur-adjoint réservé à l’opposition et
qui demeure encore vacant, il indique que cette question sera réglée lors des répartitions
aux bureaux des différentes commissions. Car, l’opposition a arrêté ses travaux,
même si les contacts sont maintenus. Et
concernant l’absence remarquée du premier vice-président de la Chambre basse,
l’honorable Kabund-A-Kabund Jean-Marc, il invite l’opinion à s’apaiser. Car,
selon lui, le 1er vice-président a eu un problème de santé.
Par rapport à la présentation du rapport des activités de la
CENI (dont le bureau est partant) devant la représentation nationale, le
professeur Célestin Musao a indiqué que le rapport de la CENI n’attend que la
fin du traitement des dossiers à la Cour constitutionnelle. « Cette question sera approfondie dans le
cadre de la session extraordinaire si jamais le point est inscrit à l’ordre du
jour », a-t-il confié à la presse.
Et répondant à la question relative aux invalidations de
certains députés nationaux à la Haute Cour, le Rapporteur Musao évoque le
principe de la séparation des pouvoirs. Il considère que le bureau de
l’Assemblée nationale n’a pas compétence d’interférer dans les affaires
judiciaires. « Nous sommes de cœur
avec nos collègues qui sont invalidés. Mais, il n’y a pas de démarche
officielle au nom du principe de séparation des pouvoirs ».
Lepetit Baende